Portrait : Fabrice Mouillot

DOI : 10.35562/arabesques.1899

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles.

Rattaché au département « Ressources et données » du Grand Equipement Documentaire (GED) du Campus Condorcet, j’occupe les fonctions de coordinateur Sudoc, de co-correspondant catalogage, et je pilote la cellule métadonnées. Je suis aussi chargé de collections en histoire et sur l’Amérique latine. Le bâtiment de la bibliothèque du Campus Condorcet devrait être livré dans quelques mois, ce qui suppose un investissement important en termes de préparation et de travail au quotidien, l’équipe étant passée très rapidement de 13 à 50 personnes.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Après un Master « Métiers de la documentation » spécialité Histoire, j’ai travaillé quelques mois pour un prestataire de catalogage avant d’intégrer la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) en tant que catalogueur puis chargé de collections et correspondant catalogage. En 2012, j’ai rejoint l’équipe de préfiguration du GED du Campus Condorcet dont la FMSH est membre, à temps partiel d’abord puis à temps complet depuis 2019. J’y ai exercé principalement la fonction de coordinateur Sudoc. Ma mission principale a été d’organiser le déploiement Sudoc de ce nouvel établissement et d’accompagner dans leur intégration au Sudoc les bibliothèques partenaires du projet qui n’y étaient pas encore présentes, n’utilisant qu’un système local, de la base de données maison à un SIGB plus classique, soit une quinzaine de structures sur les cinquante bibliothèques qui constituent le fonds documentaire du GED. L’objectif était de favoriser, avant l’ouverture du GED, une culture commune des données et des formats et une normalisation des pratiques de travail afin de mettre à niveau les notices qui allaient constituer notre catalogue (le GED s’est doté d’Alma en octobre 2019).

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

Mes premiers contacts avec l’Abes l’ont été par procuration, par l’entremise de mes collègues en charge du Sudoc à la FMSH, très investies sur la question de la qualité des données, et qui m’ont transmis cette exigence. En devenant, en 2013, coordinateur Sudoc pour le Campus Condorcet, nouvel établissement qui se déployait alors dans le Sudoc, mes liens avec l’Abes se sont raffermis, via des rencontres, les nombreux mails et tickets (que je ne compte plus…) sur ABESstp, la participation aux listes de diffusion, les appels à projet, etc.

Quels défis majeurs, d’après-vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

L’Abes a bien des missions et bien des défis à relever… Si je devais n’en citer que deux, je dirais d’une part réussir la Transition bibliographique et l’accompagnement des collègues catalogueurs, coordinateurs et autres correspondants, et d’autre part préserver l’esprit réseau qui anime l’Abes et sa communauté. Faire que chaque établissement, chaque bibliothèque, chaque acteur qui contribue au signalement des ressources se sente en interdépendance avec les autres.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Le fait que les données se trouvent au carrefour de différents services de la bibliothèque. Travailler quotidiennement en collaboration avec les collègues et de manière transversale est particulièrement enrichissant. Le Sudoc permet une variété d’activités que l’on ne soupçonne pas de prime abord : nous travaillons sur la qualité et la complétude des données que ce soit dans le catalogue national ou le SIGB, sur la politique documentaire, nous faisons de la formation et de l’accompagnement, etc. C’est une mission technique avec une dimension humaine et de coopération assez stimulante.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Parfois certaines lourdeurs administratives particulièrement chronophages mais auxquelles on ne semble pas pouvoir couper.

Si l’Abes était un animal, ce serait ?

L’abeille, la fourmi, l’araignée, le colibri, le bestiaire commence à être favorablement fourni au fil des portraits proposés dans Arabesques… Le choix commence à être limité… Alors je dirais qu’elle me fait penser à un poulpe : les capacités cognitives du céphalopode seraient la mémoire entretenue des ressources documentaires de l’ESR qu’est devenue l’Abes et ses multiples tentacules représentent les multiples activités et outils : un tentacule pour le Sudoc, un pour Calames, un pour IdRef, un pour thèses.fr,…

Votre expression favorite ?

Il y a un côté « Sisyphe » dans le travail sur les métadonnées, même si notre rocher se réduit et se polit au fil du temps. Alors j’oscille quotidiennement entre Francis Bacon : « Dans toute entreprise, la persévérance est la clé du succès » et le titre d’une chanson du groupe de rock américain The Strokes The end has no end.

Illustrations

 

References

Bibliographical reference

Fabrice Mouillot, « Portrait : Fabrice Mouillot », Arabesques, 98 | 2020, 28.

Electronic reference

Fabrice Mouillot, « Portrait : Fabrice Mouillot », Arabesques [Online], 98 | 2020, Online since 09 juillet 2020, connection on 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=1899

Author

Fabrice Mouillot

Coordinateur Sudoc - Grand Equipement Documentaire - Campus Condorcet

fabrice.mouillot@campus-condorcet.fr

Copyright

CC BY-ND 2.0