Portrait : Asyeh Ghafourian

DOI : 10.35562/arabesques.2733

p. 24

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Asyeh Ghafourian, responsable de la coordination catalogage à la Bulac

 

 

© Maxime Ruscio

Parlez-nous de vos fonctions actuelles…

Intégrée au pôle Flux et Données à la Bulac et rattachée à l’équipe Signalement et Exposition des Données, je m’occupe de la coordination catalogage. Parallèlement, je suis correspondante autorités et catalogage mais aussi correspondante Calames. La Bulac, Bibliothèque universitaire des langues et civilisations est née en 2011 (nous allons fêter ses 10 ans cette année) du regroupement de plusieurs bibliothèques spécialisées dans les langues et civilisations. La particularité des fonds documen­taires de la Bulac nous conduit à recruter des spécialistes des langues et écritures comme chargés de fonds, pour acquérir et cataloguer la documentation. La majeure partie d’entre eux ne dispose pas, au départ, de connaissance des bibliothèques et encore moins des normes de catalogage. Ainsi j’assure des formations catalogage à tous les nouveaux arrivants au sein de la Bulac. Grâce à notre expertise en catalogage en bi-écriture, j’ai été invitée à assurer des formations de catalogage en bi-écriture à Médiadix.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

La première étape est mon premier contrat en tant qu’étu­diante dans la petite bibliothèque de recherche du monde iranien de Paris III, pour cataloguer le fonds persan. C’est le premier contact avec le monde des bibliothèques, qui a permis à l’étudiante que j’étais de comprendre l’envers du système des catalogues, entre autres. C’est ensuite en tant que coor­dinatrice Sudoc à la Biulo en 2008 que j’ai mis concrètement le pied à l’étrier. En 2011, l’intégration de la Biulo à la Bulac m’a permis d’élargir davantage mes fonctions. La transition bibliographique est l’étape qui est un tournant dans le travail de tout coordinateur. À défaut de mobilité géographique, cette étape a beaucoup joué dans l’évolution de mes fonctions.

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

C’est en 2008 que remonte mon premier contact avec l’Abes. Lors de ma formation en tant que coordinatrice Sudoc à Montpellier je découvrais en même temps la ville et l’établisse­ment Abes. Je dois avouer que cette première prise de contact avec l’Abes et surtout la rencontre avec des personnes comme notre formateur Laurent Piquemal fut décisive pour la suite de mon parcours professionnel. Ce fut l’occasion d’une mise en confiance et un contact humain très instructifs.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Je pense à un défi majeur, déjà mentionné plus haut : la transition bibliographique. Dans ce cadre, il est urgent de se doter des outils qui puissent supporter les formats et les normes actuels. Autant les applications Web mises en place ces dernières années suivent les évolutions, autant les anciens logiciels comme WinIBW sentent de plus en plus la naphtaline et il est largement temps de les remplacer.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Mon métier est d’être au contact des personnes mais la fonc­tion de coordination me permet aussi de servir de relais entre l’Abes et la Bulac. Je pense que cette fonction est propice aux relations entre les différents services dans la bibliothèque mais le contexte particulier de la Bulac rend l’exercice de cette fonction encore plus intéressante. Côtoyer des personnes de culture et d’horizon diverses m’enrichit et me fait voyager.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

J’espère que mes collègues ne me contrediront pas, mais je ne m’énerve que rarement et c’est bien ainsi. Car je ne souhaite à personne de me voir énervée !

Si l’Abes était un animal, ce serait... ?

Pratiquement tous les animaux ont été cités dans les précédents portraits. Je pense alors à un animal de la mythologie persane le « Simorgh ». Cet oiseau merveilleux vient au secours de qui connaît le moyen de l’appeler, comme le font les membres du réseau Abes quand ils utilisent différents moyens (listes de diffusion, le guichet STP) pour appeler l’Abes à l’aide. Attar fait de Simorgh l’union qui fait la force dans La conférence des oiseaux.

Votre expression favorite ?

Plus j’apprends, plus je me sens ignorante. Sans vouloir paraître prétentieuse, car c’est paraphraser Avicenne qui aurait dit « J’ai atteint un tel niveau de connaissance pour savoir que je suis ignorant ». C’est d’autant plus vrai qu’en travaillant en bibliothèque, nous sommes entourés d’un océan de connaissance qu’on ne peut jamais acquérir dans son intégralité.

Illustrations

 

 

© Maxime Ruscio

Citer cet article

Référence papier

Asyeh Ghafourian, « Portrait : Asyeh Ghafourian », Arabesques, 103 | 2021, 24.

Référence électronique

Asyeh Ghafourian, « Portrait : Asyeh Ghafourian », Arabesques [En ligne], 103 | 2021, mis en ligne le 21 octobre 2021, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2733

Auteur

Asyeh Ghafourian

responsable de la coordination catalogage à la Bulac

asyeh.ghafourian@bulac.fr

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