Partageant un même statut depuis 2011, les Écoles françaises à l’étranger (EFE) ont pour mission « de développer la recherche fondamentale sur le terrain et la formation à la recherche » (décret n° 2011-164 du 10 février 2011). La création de chaque école s’est accompagnée de la constitution de fonds documentaires en s’adossant à la politique de recherche. Les cinq bibliothèques bâtissent depuis 2011 une politique volontariste de mutualisation et de coopération qui se traduit notamment par : un projet commun de signalement dans IdRef des sites archéologiques fouillés par chaque école (2015-2016) ; des formations proposées aux conservateurs et bibliothécaires du réseau (RDA, catalogage des ressources électroniques, séminaires de pilotage…) ; une réflexion partagée sur la réinformatisation, entre politiques de sites, stratégies de réseaux et projets nationaux.

Les bibliothèques des EFE sont pleinement intégrées au réseau des bibliothèques de l’enseignement supérieur par leur participation au Sudoc, aux dispositifs CollEx et aux enquêtes nationales. Dans cette perspective, elles ont fait l’objet, à leur demande, d’une mission de conseil par l’Inspection générale des bibliothèques, dont le rapport, attendu d’ici à l’automne 2017, enrichira les préconisations du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES).

Du fait de leur situation géographique, il est important pour des établissements établis à l’étranger de pouvoir s’appuyer sur un réseau de compétences techniques tel que celui de l’Abes. Le support, les informations et les formations permettent aux bibliothécaires, notamment étrangers, de nourrir leur culture professionnelle. L’Abes, qui porte les projets fédérateurs pour le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, est un acteur structurant du paysage documentaire au service de nos communautés de chercheurs à l’étranger.