À l’École française de Rome, la Méditerranée en partage

DOI : 10.35562/arabesques.352

p. 4-5

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Très soucieuse du catalogage rétrospectif de ses collections, la bibliothèque de l’École française de Rome (EFR) a engagé le signalement dans le Sudoc de toutes ses monographies en archéologie romaine, étruscologie, épigraphie, papyrologie, patrologie et, bientôt, en histoire régionale italienne.

https://www.efrome.it/

https://www.efrome.it/

Fondee en 1875, l’Ecole francaise de Rome, qui a son siège dans la capitale du bel paese, développe en Italie, au Maghreb et dans les pays du Sud-Est européen proches de la mer Adriatique des recherches dans le domaine de l’archéologie, de l’histoire et des autres sciences humaines et sociales, de la Préhistoire à nos jours. Elle accueille des doctorants (boursiers), des jeunes chercheurs (membres), ainsi que des enseignants-chercheurs, chercheurs et autres personnalités scientifiques plus confirmées (chercheurs résidents, chercheurs mis à disposition par le CNRS, et chercheurs partenaires des programmes scientifiques).

Ancrage italien au sein d’un joyau de la renaissance

L’EFR met à la disposition des chercheurs de tout pays sa bibliothèque spécialisée riche de plus de 220 000 volumes, située au deuxième étage du palais Farnèse (24 000 entrées en 2016). La congruence entre programmes de recherche et ressources documentaires conditionne ses activités. Sa politique d’acquisitions se décline en quatre axes : archéologie de la Méditerranée centrale, Antiquité romaine, histoire de l’Italie et histoire de l’Église.

La bibliothèque de l’EFR s’inscrit dans une pluralité de réseaux, à commencer par sa contribution au Sudoc depuis 2008. Après le projet Archéoref en 2015-2016, qui a favorisé le catalogage rétrospectif d’ouvrages en archéologie romaine, s’est engagé un chantier de signalement de toutes les collections au cœur de son périmètre documentaire : les monographies en étruscologie, épigraphie, papyrologie et patrologie sont désormais toutes référencées dans le Sudoc. Grâce au soutien financier de l’Abes, les ouvrages en histoire régionale italienne feront l’objet d’un traitement exhaustif à partir de l’automne 2017. L’ancrage italien de la bibliothèque doit être souligné. Elle participe au catalogue collectif italien des périodiques (ACNP, porté par l’Université de Bologne). Aux côtés d’autres instituts de recherche étrangers à Rome, elle a lancé à l’été 2015 le catalogue collectif URBIS, qui s’appuie sur un outil de découverte open source et fédère aujourd’hui les données bibliographiques d’une vingtaine d’établissements.

Façade arrière du Palais Farnèse.

Façade arrière du Palais Farnèse.

Jean-Pierre Dalbéra / Flickr (CC BY 2.0)

La bibliothèque de l’EFR est autant une vitrine de la recherche française qu’un lieu de rencontre entre des traditions historiographiques diverses. Les nombreux échanges qu’elle nourrit avec ses partenaires (457 musées, universités, sociétés d’histoire locale et surintendances) témoignent de la vitalité d’une édition scientifique encore largement tributaire du papier, notamment en Italie. Dans ce contexte particulier, le service des publications de l’EFR a franchi avec succès le cap du numérique, en diffusant la revue les Mélanges de l’École française de Rome, et ses trois déclinaisons, Antiquité, Moyen Âge, Italie et Méditerranée modernes et contemporaines, ainsi que les nouveaux ouvrages, sur les plateformes d’OpenEdition1.

Épigraphie latine et podcasts

Alors que les lecteurs institutionnels (membres, boursiers, chercheurs résidents) bénéficient de nombreux accès aux ressources électroniques via leur université ou laboratoire de rattachement, la bibliothèque de l’EFR a fait le choix de coupler plus systématiquement les abonnements aux revues aux formats papier et numérique et d’identifier les niches documentaires les plus à même de servir la communauté des chercheurs. En partenariat avec la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et la bibliothèque de l’École française d’Athènes, elle a procédé en 2016 à l’acquisition de ressources numériques auprès de l’éditeur Brill, au premier rang desquelles la collection d’e‑books Religions in the Graeco-Roman World Online, la Jacoby Online et le Lexikon of Greek Grammarians of Antiquity Online.

La salle des périodiques de la bibliothèque.

La salle des périodiques de la bibliothèque.

© EFR / Phot. O. Dong, 2016

Une large partie du Corpus Inscriptionum Latinarum2 a été numérisée en collaboration avec l’American Academy in Rome et le Deutsches Archäologisches Institut. Une collection d’archives institutionnelles a été créée sur le portail HAL-SHS afin de diffuser les travaux scientifiques des membres. Dans le même temps, des serveurs spécifiques ont été développés, qui permettent la publication d’annexes et pièces justificatives sur le site internet de l’EFR en même temps que la parution des ouvrages papier3.

Les podcasts à l’occasion des manifestations scientifiques organisées par l’EFR4 ont vocation à se multiplier, tout comme les carnets de recherche qui valorisent les programmes présents ou passés de l’EFR, à commencer par celui du séminaire de lectures en sciences sociales animé par les membres5.

La photothèque de l’EFR

Les archives archéologiques conservées par l’EFR remontent à 1946, alors que le gouvernement italien concède les premières autorisations de fouilles sur son territoire aux institutions de recherche étrangères. La multiplication des chantiers de grande ampleur (Bolsena, Megara Hyblaea, Palatin) et des opérations de sondage concerne aussi bien l’Italie que les Balkans et l’Afrique du Nord. Ces activités se traduisent par la production d’archives de typologie très variée, comme des journaux de fouille, des cahiers d’enregistrement du matériel ou bien encore des fiches d’unité stratigraphique. La photothèque de l’EFR concerne plus d’une cinquantaine de chantiers archéologiques et met à la disposition des chercheurs 86 000 négatifs, 24 000 diapositives et 350 Go de données numériques. Pour l’accès à ces collections, contacter Emmanuel Turquin, archiviste de l’EFR : emmanuel.turquin@efrome.it

Fouille du piazzale de la Villa Médicis, campagne de 1990-1991.

Fouille du piazzale de la Villa Médicis, campagne de 1990-1991.

© EFR

1 Voir, par exemple, le site des MEFRA : https://journals.openedition.org/mefra/

2 Le CIL recueille les inscriptions latines de tout le territoire géographique de l’Empire romain. Disponible sur https://tinyurl.com/koeln-cil

3 https://tinyurl.com/efrome-publi

4 https://tinyurl.com/efrome-podcast

5 https://semefr.hypotheses.org

Notes

1 Voir, par exemple, le site des MEFRA : https://journals.openedition.org/mefra/

2 Le CIL recueille les inscriptions latines de tout le territoire géographique de l’Empire romain. Disponible sur https://tinyurl.com/koeln-cil

3 https://tinyurl.com/efrome-publi

4 https://tinyurl.com/efrome-podcast

5 https://semefr.hypotheses.org

Illustrations

https://www.efrome.it/
Façade arrière du Palais Farnèse.

Façade arrière du Palais Farnèse.

Jean-Pierre Dalbéra / Flickr (CC BY 2.0)

La salle des périodiques de la bibliothèque.

La salle des périodiques de la bibliothèque.

© EFR / Phot. O. Dong, 2016

Fouille du piazzale de la Villa Médicis, campagne de 1990-1991.

Fouille du piazzale de la Villa Médicis, campagne de 1990-1991.

© EFR

References

Bibliographical reference

Clément Pieyre, « À l’École française de Rome, la Méditerranée en partage », Arabesques, 86 | 2017, 4-5.

Electronic reference

Clément Pieyre, « À l’École française de Rome, la Méditerranée en partage », Arabesques [Online], 86 | 2017, Online since 01 décembre 2019, connection on 18 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=352

Author

Clément Pieyre

Responsable de la bibliothèque de l’École française de Rome - http://www.efrome.it/bibliotheque.html

bibliotheque.direction@efrome.it

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CC BY-ND 2.0