Portrait : Nuria Pastor Martinez

DOI : 10.35562/arabesques.580

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles ?

Je travaille au SCD de l’université Lyon 1 en tant qu’adjointe au chef du département Système d’information documentaire. Je suis responsable du pôle Données et signalement qui a en charge les outils que le SCD utilise pour produire ses propres données : la GED, le SIGB et WinIBW. Avec une équipe de six personnes, outre l’administration de ces outils, nous consacrons beaucoup de temps à la formation et l’accompagnement de nos collègues ainsi qu’au contrôle qualité des données. Cela s’inscrit dans la démarche qualité de notre établissement, certifié ISO-9001 depuis 2015. Je suis également coordinatrice Sudoc, correspondante catalogage pour les 14 bibliothèques du SCD et, depuis quelques années, présidente de l’Ausidef, le club utilisateurs de notre SIGB.

Depuis 2011 j’apporte ma contribution à la Transition bibliographique en tant que membre des trois sous-groupes qui la composent : Normalisation, Systèmes & Données et Formation. Dans le premier, je participe à la rédaction de la norme RDA-FR pour les Manifestations ; pour le deuxième je travaille plutôt sur les évolutions d’UNIMARC en tant que membre du Comité Français UNIMARC et, au sein du troisième, je participe à la rédaction des supports de formation de référence. Je dispense aussi un certain nombre de formations à l’Enssib ou dans les CRFCB.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Je suis arrivée en France, il y a plus de vingt ans, avec une bourse Erasmus, pour finir mes études en administration des entreprises et apprendre le français. Venue initialement pour un an, j’ai finalement pris racine. Cette décision a profondément bouleversé mon parcours professionnel et m’a conduite, quelques années plus tard, vers le métier de bibliothécaire. La découverte du catalogage m’a conforté dans ce choix. Une norme de catalogage, c’est comme une formule mathématique : il suffit de l’appliquer pour obtenir le bon résultat !

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

Les premiers contacts ont été virtuels, via les listes de diffusion. J’ai débuté en bibliothèque au moment où une nouvelle édition de la norme Z 44-050 venait d’être publiée. Cette évolution suscitait beaucoup d’interrogations dans le réseau. J’ai trouvé très rassurant de voir qu’il y avait des collègues à l’Abes qui répondaient avec professionnalisme – et quelquefois avec humour – à toutes ces questions. J’ai ensuite pu mettre un visage sur ces personnes lors des Journées Abes, puis ces contacts sont devenus plus réguliers grâce aux groupes de travail de la Transition bibliographique.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Concernant les données, l’enjeu est de passer d’une logique artisanale à une logique industrielle (données ouvertes et liées, métadonnées de l’édition, données de la recherche,…), tout en continuant à assurer leur qualité afin d’en tirer le meilleur parti et développer de nouveaux services.

Par ailleurs, la Transition bibliographique constitue un véritable changement de paradigme. Elle impose un fort accompagnement humain pour permettre aux nombreux membres du réseau de prendre en compte ces évolutions et d’avancer au même rythme.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Beaucoup de choses : la technique, la transversalité, la transmission, la coopération,... Derrière une dimension très technique, passionnante en elle-même, se cache un nécessaire travail de collaboration avec l’ensemble des collègues du SCD et de nos prestataires. Cette transversalité est extrêmement enrichissante, de même que le besoin constant d’adaptation, très stimulant dans un domaine en forte évolution. Enfin, ce que j’apprécie particulièrement dans le métier de bibliothécaire, c’est l’esprit de coopération et la richesse du travail en réseau.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Les « promesses de Gascon ».

Si l’Abes était un animal, ce serait ?

Je m’intéresse à la botanique. Je préfèrerai donc comparer l’Abes à une plante, par exemple une marguerite, qui appartient à une famille dont les fleurs ont pour caractéristique de s’organiser « en réseau ». Ce qu’on croit être une fleur est en réalité un ensemble de minuscules fleurs réunies pour être plus visibles et mieux attirer les pollinisateurs. Lorsqu’on effeuille une marguerite – un peu, beaucoup… – ce ne sont pas des pétales que l’on détache mais des fleurs. Chez les marguerites, l’union fait la force, comme pour l’Abes et son réseau.

Votre expression favorite

En cette période de Transition, je pourrais citer un lyonnais, Saint-Exupéry : « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ». Ou le poète espagnol Antonio Machado : « Caminante no hay camino... Se hace camino al andar ».

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Référence papier

Nuria Pastor Martinez, « Portrait : Nuria Pastor Martinez », Arabesques, 93 | 2019, 28.

Référence électronique

Nuria Pastor Martinez, « Portrait : Nuria Pastor Martinez », Arabesques [En ligne], 93 | 2019, mis en ligne le 15 novembre 2019, consulté le 19 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=580

Auteur

Nuria Pastor Martinez

Adjointe au chef du département Système d’information documentaire - SCD de Lyon 1

nuria.pastor-martinez@univ-lyon1.fr

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