Portrait : Julien Sempéré

DOI : 10.35562/arabesques.2659

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles

Je travaille à l’université Paris-Saclay, dans le sud francilien. Directeur des bibliothèques de l’université, j’ai pour mission d’accompagner les équipes, d’organiser le fonctionnement du service et de coordonner le réseau documentaire à l’échelle de cette université expérimentale pour que, collectivement, nous parvenions à déployer une offre de services adaptée. En outre, j’accompagne le projet de Lumen Learning Center qui réunit des équipes issues de bibliothèques de plusieurs établissements et différentes directions métier. Dans un environnement complexe, les professionnels de la documentation démontrent leur forte résilience et leur capacité à s’adapter et à porter un service de qualité. Ma fonction principale - et non écrite - est de préserver ce collectif et faire au mieux pour l’accompagner et le faire grandir.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Les étapes qui m’ont le plus marqué sont celles qui demandent une forte adaptation pour préserver et accroître un capital humain. S’il ne fallait n’en citer que quelques-unes, je pense naturellement à l’arrivée dans mon premier poste qui demandait une forte polyvalence technique pour pouvoir ne serait-ce que comprendre le travail des équipes. La découverte de la vie associative avec mes 8 années au sein du groupe permanent « Gestion des connaissances » de la Fédération internationale des associations de bibliothèques (IFLA) a constitué une source incroyable de motivation et de développement professionnel. Côtoyer les collègues du monde entier qui portent les mêmes missions dans des contextes et des cultures si diverses est une belle leçon d’humilité et d’inspiration. Les expériences que constituent les projets ambitieux, qui mettent autour de la table des acteurs divers, comme les sites pilotes SGBm ou le Learning Center de l’université Paris-Saclay, obligent à penser le collectif sous un angle inédit. Ces étapes, et le contexte dans lequel elles s’effectuent, me poussent à trouver des solutions hors catalogue !

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes ?

Lors de ma scolarité à l’Enssib et à son issue, j’ai été en lien avec l’Abes car j’effectuais mon mémoire sur les Licences nationales. Cela a été l’occasion d’échanger avec Raymond Bérard et les équipes qui travaillaient sur ces sujets, notamment Benjamin Bober. J’ai dès le début de mon parcours professionnel travaillé en forte proximité avec l’Abes du fait de mes fonctions. Cette proximité s’est accrue quand je suis devenu chef de projet SGBm au sein d’un des établissements pilotes.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Ayant été très proche de l’Abes et d’une partie de ses équipes et des problématiques qu’elles portent, j’éprouve une certaine difficulté à répondre à la question sans y mettre une part d’affect. En toute bienveillance, je dirais la capacité à entrer en résonnance avec l’ensemble des problématiques du terrain et pas seulement une partie. C’est tout le défi que l’Abes tente de relever en faisant évoluer le format des Jabes ou en organisant des journées avec les directions des services ou des immersions au sein des équipes. Je crois qu’il est essentiel de poursuivre cette démarche de meilleure compréhension de l’évolution des services de documentation pour lesquels l’Abes est une interlocutrice qui influence au quotidien le travail des équipes. L’Abes est, de fait, une collègue à laquelle on demande de comprendre l’environnement du service pour l’accompagner au mieux. Cependant, elle doit résoudre cette équation dans plusieurs dizaines de services !

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Sa quête d’offrir un service de qualité en toutes circonstances, c’est une source de motivation inépuisable – et parfois cela relève d’un idéal chevaleresque.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Quand, comme bibliothécaires, nous oublions que la connaissance n’a de sens que si on la rend accessible, si on la partage, et quand il nous arrive de perdre de vue les besoins et usages de nos publics.

Si l’Abes était un animal, ce serait… ?

Un caméléon : elle se fond dans le paysage, nous oublions parfois qu’elle est là et, d’un coup, elle parvient à atteindre sa cible sans crier gare.

Votre expression favorite ?

La version diffusable serait « se faire des nœuds au cerveau », expression, dans sa version sous embargo, qu’utilisait beaucoup mon ancien chef pour me ramener à davantage de pragmatisme.

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Référence papier

Julien Sempéré, « Portrait : Julien Sempéré », Arabesques, 102 | 2021, 28.

Référence électronique

Julien Sempéré, « Portrait : Julien Sempéré », Arabesques [En ligne], 102 | 2021, mis en ligne le 16 juillet 2021, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2659

Auteur

Julien Sempéré

directeur des bibliothèques, de l’information et de la science ouverte à l’université Paris-Saclay, chef de projet Lumen

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