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Créé dès les années 1990, le consortium grec fournit à ses membres des services collaboratifs, notamment en matière de ressources électroniques et d’accès ouvert aux données de la recherche.
Le consortium des Bibliothèques académiques
grecques, connu sous le nom de HEAL-Link (pour Hellenic Academic
Libraries Link)
Le consortium HEAL-Link siège à l’université Aristote de Thessalonique et possède cinq branches opérationnelles : l’unité Assurance qualité gérée par l’université de Ioannina, l’unité Publications et Services de bibliothèque et d’information gérée par l’Université polytechnique nationale d’Athènes ainsi que les unités Accessibilité (université Panteion), Littéracie informationnelle (université de Thessalie) et Communication scientifique (université de Patras). Bien que chaque activité soit coordonnée par une seule bibliothèque, des experts d’autres établissements sont souvent invités à étudier les sujets abordés, à partager les tâches, à diffuser des informations.
Le principal service fourni par HEAL-Link reste
la gestion collective des revues électroniques qui alimentent le
paysage de la recherche et de l’enseignement en Grèce. Au total, plus
de 26 000 revues électroniques et 150 000 ebooks sont administrés par le Comité des
ressources électroniques. Ce dernier est composé d’experts
bibliothécaires chargés de mener les négociations avec les éditeurs.
Lors de la récente pandémie, les capacités numériques de HEAL-Link ont
permis la transformation rapide du système éducatif et l’intégration
des services de la plateforme électronique du gouvernement
Au fil des ans, de nouveaux besoins sont apparus, notamment la nécessité d’infrastructures et d’outils communs aux bibliothèques. La création du Catalogue collectif des bibliothèques académiques grecques a été l’un des jalons déterminants pour les services de prêt interbibliothèques. Ce catalogue sera bientôt remplacé par le Catalogue collectif des bibliothèques grecques qui accueillera les collections des bibliothèques publiques et municipales sous les auspices de la Bibliothèque nationale. Si le paysage des systèmes de gestion de bibliothèque est assez diversifié, avec à la fois des logiciels propriétaires et des logiciels à code source ouvert, le projet ILSaS (Integrated Library System as a Service), débuté en 2013 pour remplacer les systèmes de gestion locaux par une infrastructure partagée, constitue un effort d’uniformisation. Le projet a impliqué 26 bibliothèques (sur 36), soit six plateformes ILS différentes et deux formats MARC distincts. Toutes ces bibliothèques partagent désormais une plateforme commune et fournissent à leurs utilisateurs, sur la base du système de gestion de bibliothèque Millenium de Innovative Interfaces, des services actualisés. Les difficultés techniques de cette transition étaient immenses car chaque bibliothèque suivait une approche différente en matière de gestion des documents, de règles de prêt et de pratiques de catalogage. L’utilisation de deux formats MARC différents, UniMARC et MARC21, constituait un deuxième défi. Les membres du projet ont d’abord dû se mettre d’accord sur le format à adopter (MARC21), avant de convertir les notices ou de les fusionner lorsque cela était nécessaire. Malgré les problèmes soulevés par ce processus d’uniformisation, le projet ILSaS, moyennant une intense collaboration, a fini par poser des principes généraux pour une politique de catalogage et d’instructions spécifique au format MARC21 et aux règles AACR2.
Le dépôt des données de la recherche HARDMIN, qui sera lancé courant 2021, est une plateforme centrale, basée sur le cloud. Elle est destinée à toutes les institutions qui pourront y disposer de leur propre espace pour fournir à leur communauté des services de stockage et de publication sécurisés des données de la recherche. Ce service est essentiel dans la stratégie de HEAL-Link visant à soutenir le maillage national d’infrastructures électroniques dédiées à la science ouverte, comme décrit dans le « Plan national pour la science ouverte ». Ce service est également soutenu par des services d’identification premium : Orcid pour les personnes, DOI pour les actifs numériques dans les systèmes d’édition électronique et les dépôts institutionnels. En outre, dans le cadre du soutien à la science ouverte, le consortium a élaboré pour ses membres des modèles de politiques d’accès ouvert.
AMELib, pour Accessible Multi-modal Electronic Library (l’acronyme faisant phonétiquement référence à l’abréviation grecque « amea » en rapport avec les personnes en situation de handicap), constitue une troisième infrastructure partagée. AMELib est la seule infrastructure à mettre en œuvre les spécifications fonctionnelles des notices bibliographiques et à héberger des éditions numériques de livres accessibles aux utilisateurs incapables de lire les imprimés. Le partage par tous les membres de HEAL-Link de leurs notices et des livres convertis en format accessible permet une économie importante de ressources.
Depuis le début, la formation du personnel et l’amélioration des compétences professionnelles font partie du cœur de la stratégie du consortium, comme l’illustrent deux exemples récents : la série de séminaires sur la gestion des données de la recherche visant à former le personnel aux services fournis par HARDMIN, et la Série labo RDA, coordonnée par la Bibliothèque nationale, qui fournit aux bibliothécaires grecs des directives au sujet des normes pour la description et l’accès aux ressources, et la boîte à outils correspondante.
La centralisation des services s’est avérée
satisfaisante mais souvent limitée. Plusieurs membres du consortium
ont donc créé des petits réseaux sur des sujets spécifiques et
incluant des bibliothèques au-delà du spectre universitaire. Il
existe actuellement des réseaux de bibliothèques pour la musique
(incluant la branche officielle grecque de l’IAML
IAML : International Association of Music Libraries, Archives and
Documentation Centres
Au fil des années, HEAL-Link renforce la coordination, portant ses efforts sur la construction de services et d’infrastructures durables à la fois financièrement et fonctionnellement et qui permettent, dans le contexte actuel de pénurie de personnel, des économies de temps et d’argent. L’objectif est d’améliorer l’offre de service pour la recherche et pour les utilisateurs des bibliothèques en général. De nouveaux services sont introduits pour tenir compte des développements internationaux. En demandant à tous ses membres d’y contribuer, le consortium s’est engagé à participer à l’égalité des chances pour les communautés de chercheurs de toute la Grèce.