Directrice de la publication : Anne-Marie Bertrand, directrice de l’Enssib

Rédacteur en chef : Benoît Epron, directeur de la recherche à l’Enssib

Coordinateurs du numéro :

– Benoît Epron, Enssib, université de Lyon, France

– Stéphanie Pouchot, Haute École de gestion de Genève, Suisse

 

Ce numéro était à l'origine associé à un appel à contributions, que voici en l'état :

Thème

Pour bien des disciplines, les bibliothèques peuvent constituer un objet ou un terrain de recherche : en tant qu'institutions, objet politique ou historique, outil ou concept, elles suscitent des travaux et réflexions venant de plusieurs horizons.

L'objectif de ce numéro est de proposer un regard volontairement interdisciplinaire sur la bibliothèque et les concepts qui lui sont traditionnellement propres. Au-delà des disciplines des SHS qui l'étudient traditionnellement, sciences de l’information et de la communication, sciences de l’information et des bibliothèques, philosophie ou histoire, les bibliothèques constituent-elles également un terrain et/ou un objet pour les sciences exactes ou d'autres disciplines des SHS ? Dans quelle mesure les bibliothèques représentent-elles un champ d’études pour d’autres disciplines et selon quelles approches ? Comment et pourquoi ces disciplines mobilisent-elles des techniques et méthodes traditionnellement employées en bibliothèques ? Les propositions pourront porter sur les aspects épistémologiques, technologiques, sociologiques, économiques, historiques, politiques… Des concepts au coeur de l'activité des bibliothèques sont aujourd'hui partagés avec des acteurs et des disciplines variées (collections, organisation de l'information, recherche d'information ou interfaces). Comment cette interdisciplinarité de fait se déploie-t-elle, à la fois dans le contexte institutionnel et dans le rapport aux professionnels ?

Afin de préciser le périmètre de cet appel, les questionnements suivants (non limitatifs), sont proposés pour ce numéro:

– La place qu’occupent les bibliothèques dans l’espace public est un élément partagé entre plusieurs disciplines. En tant qu’institutions culturelles inscrites dans l’espace de la cité, les bibliothèques se confrontent également à des problématiques architecturales et d’accueil des publics dans leur diversité. Plus largement, la confrontation des bibliothèques aux enjeux d’organisation territoriale est une problématique importante, que ce soit en raison de l’évolution institutionnelle du découpage territorial ou du développement des offres à distance.

– Le regard sociologique porté sur les publics et les usages en bibliothèque est également un élément attendu de ce numéro, notamment dans la connaissance des publics et des usages relatifs aux institutions culturelles proches des bibliothèques comme les archives, musées… Cette réflexion se pose dans le rapport des usagers à ces institutions, au travers de lieux, de services en ligne ou plus largement des représentations associées.

– Les bibliothèques sont également confrontées à des problématiques émergentes dans le domaine de leurs pratiques et outils professionnels. Ces évolutions renvoient à l’évolution de la sociologie des professionnels des bibliothèques dans leur rapport à de nouvelles compétences et à de nouveaux publics.

– Les logiques économiques des acteurs avec lesquels les bibliothèques travaillent jouent un rôle dans la reconfiguration du modèle de bibliothèque dans un environnement de plus en plus numérique et fortement évolutif. Cette interaction amène les professionnels des bibliothèques à analyser, négocier ou définir des éléments de ces modèles qui dépassent le strict cadre de la négociation tarifaire. De ce fait, la question des modèles économiques, ouverts ou commerciaux, relatifs à l’activité des bibliothèques se pose de façon parfois aiguë et, dans tous les cas, décisive.

– La notion de collection est centrale dans l'activité des bibliothèques. Elle est aujourd'hui largement réinterrogée par le numérique dans sa définition même. Si un précédent numéro du BBF traitait de cette question du point de vue des bibliothèques, il nous semble intéressant de la voir aborder d'une façon plus large et notamment dans son interaction réelle ou supposée avec le web. Comment la collection des bibliothèques trouvet-elle sa place dans l'écosystème peu structuré qu'est le web ? Est-elle aujourd'hui perçue comme présentant une réelle valeur ajoutée à l'heure de la recherche en texte intégral ? A l'inverse, comment l'approche classificatoire proposée par le concept de collection est-elle mise en œuvre sur le web ?

– Les bibliothèques font aujourd’hui face à un nouveau type de ressources documentaires que l’on peut rassembler sous le générique de “données”. Pour répondre aux besoins de traitement, conservation et indexation des données de la recherche ou pour s’inscrire dans la dynamique d’ouverture des données (comme producteur ou médiateur), ces nouveaux documents amènent les bibliothèques à interroger leur capacité technique de prise en charge de ces données et leur rôle dans l’information citoyenne.

– Les bibliothèques occupent une place particulière dans les activités d’enseignement et de formation. Partenaires des enseignants, elles voient aujourd’hui leur positionnement questionné par des nouvelles méthodes pédagogiques et de nouvelles pratiques d’apprentissage.

Langue

Les soumissions sont acceptées en français et en anglais.

Forme des textes

– La taille des articles est de 35 000 à 45 000 caractères, espaces comprises, hors annexes et résumé.

– L'article doit être structuré avec un titre général et 3 niveaux d'intertitres au maximum en privilégiant la brièveté des énoncés.

– Il comprend une bibliographie et peut être complété par des annexes. Les références bibliographiques mentionnées dans les notes de bas de page et en fin d'article doivent suivre le format classique adopté par les revues de SHS.

– Les illustrations, graphiques et schémas doivent être adressés au format Jpeg haute résolution en pièces jointes. L’ensemble des fichiers (texte et images) doivent être envoyés regroupés dans une archive Zip.

– Les notes infrapaginales, signalées dans le texte en appel de notes, doivent être numérotées en continu. Les notes sur les titres ne sont pas possibles.

– À la première utilisation dans le texte, les sigles et acronymes seront suivis du nom complet de l'organisation ou système qu'ils représentent entre parenthèses.


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