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Balisages 7

7 | 2023
La désinformation, hier et aujourd’hui. Une approche interdisciplinaire. Les acteurs

Sous la direction de Djibril Diakhaté (EBAD, Sénégal), Stéphane Le Bras (Université Clermont-Auvergne - CHEC), Susan Kovacs (Enssib - Elico)

La désinformation, que ce soit dans sa forme ou à travers ses conséquences, est une question au cœur des interrogations sociétales dans une ère marquée par les interactions numériques et une multiplicité d’autorités différentes et souvent contradictoires. Une revue consacrée aux travaux situés à l’intersection des sciences de l’information et de la communication, de l’histoire du livre et des bibliothèques, et de l’anthropologie des savoirs, ne pouvait faire l’économie d’une réflexion sur ce sujet. Ainsi, cette nouvelle édition de la revue Balisages marque le début d’un numéro double (n° 7 et 8) dédié aux défis de la désinformation « d’hier et d’aujourd'hui ». Coordonnée par Stéphane Le Bras (historien à l’Université Clermont Auvergne), Djbril Diakhaté (de l’École de bibliothécaires, archivistes et documentalistes [EBAD] au Sénégal) et Susan Kovacs (une spécialiste des sciences de l’information et de la communication [SIC] à l’Enssib), cette collaboration reflète la volonté d’aborder les processus de désinformation de manière interdisciplinaire et internationale.

Ce premier numéro offre un éclairage sur les procédés (linguistiques, techniques, médiatiques) de propagation de la désinformation, en mettant particulièrement l’accent sur les acteurs qui en sont les vecteurs ou les cibles. Parmi eux, les fonctionnaires préfectoraux du régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale et la période d’après-guerre ; les journalistes confrontés à la pratique de la « réinformation » idéologisée de leurs propres textes ; les médecins généralistes devant gérer le relais de la désinformation par leurs patients, surtout dans des contextes de crise sanitaire ; et les étudiants novices peu préparés à exercer leur esprit critique face à la désinformation. Les contributeurs expliquent comment la désinformation tend à modifier les relations entre ces acteurs professionnels et leurs publics, que ce soit la relation médecin-patient ou la relation entre journalistes et leurs publics. Les analyses suggèrent des pistes pour exposer, appréhender et prévenir la désinformation ainsi que pour renouveler le débat sur les compétences critiques et les formes de résilience nécessaires pour affronter la désinformation au quotidien.

Le numéro 7 comprend six contributions, dont quatre articles de recherche représentatifs de la diversité disciplinaire et géographique souhaitée (une étude historique et trois travaux en SIC, dont un sur un terrain sénégalais et un autre basé sur une thèse en médecine). Deux « témoignages professionnels » sont également présents, dont un entretien avec deux caricaturistes de presse renommés partageant leurs impressions sur le rôle du dessin de presse en tant qu’arme contre la désinformation en contexte de guerre. Ces thèmes et réflexions seront complétés par la publication du numéro 8 à paraître au premier semestre 2024 avec des articles qui apporteront un éclairage sur les contextes historiques et culturels des processus de désinformation.


Balisages 6

6 | 2023
30 ans après le Web… Big bang dans les institutions de savoirs?

Sous la coordination de Ghislaine Chartron (CNAM Paris), Benoît Epron (HEG Genève) et Pascal Robert (Enssib - ELICO UDL Lyon)

Le dossier thématique du sixième numéro de Balisages vise à interroger l’évolution des institutions de savoirs au regard des mutations de l’industrie de l’information dans le monde post-web. Née dans les années 50 et structurée dans les années 70-80, la société de l'inforrmation a été profondément restructurée par l’arrivée du web entrainant dans son sillage une remise en cause profonde du positionnement des institutions dans leur rapport aux savoirs et leur vocation de transmission.

En 1989, lorsque Tim Berners Lee développe le Web pour partager les connaissances entre scientifiques, il ne mesurait peut-être pas la révolution des savoirs qu’il allait en grande partie initier. Le Web s’est progressivement hybridé à d’autres innovations (applications mobiles, réseaux sociaux…), à de nouveaux paradigmes (la participation, les plateformes, le web sémantique, l’open access, la science des données…) bousculant nos facultés de penser, de concevoir, d’agir, et de transmettre.

Un peu plus de trente ans après, que s’est-il passé ? Comment comparer dans une lignée diachronique, la production-circulation des savoirs à l’ère post-web, à l’heure où ce sont également des transformations profondes d’élaboration des savoirs qui se jouent ?
 
Ce numéro propose de porter son attention sur deux axes de réflexion, l'économie politique du Web d'une part et les enjeux d'innovation et de design de services de l'autre, pour répondre à ces questionnements de recherche.
 
This thematic issue looks at the evolution of knowledge institutions in the light of changes in the information industry in the post-Web world. Born in the '50s and structured in the '70s and '80s, the information society was profoundly restructured by the arrival of the web, bringing in its wake a profound questioning of the positioning of institutions in their relationship to knowledge and their vocation to transmit it.
 
In 1989, when Tim Berners Lee developed the Web to share knowledge among scientists, he may not have been aware of the knowledge revolution he was about to initiate. The Web has progressively hybridised with other innovations (mobile apps, social networks, etc.) and new paradigms (participation, platforms, the semantic Web, open access, data science, etc.), shaking up the way we think, design, act and how we pass things on to others. A little more than thirty years later, what has happened? How can we compare, in a diachronic line, the production and circulation of knowledge in the post-web era, at a time when profound transformations in the elaboration of knowledge are also at stake?
 

Balisages 5

5 | 2022
Lieux de diffusion de savoirs pensés par le genre. Dynamiques et questionnements

Coordonné par Nicole Boubée (Université Toulouse – Jean Jaurès, LERASS), Caroline Courbières (Université Toulouse – Paul Sabatier, LERASS), Hans Dillaerts (Université Paul Valéry Montpellier 3, LERASS), Fanny Mazzone (Université Toulouse – Jean Jaurès, LERASS), Eva Sandri (Université Paul Valéry Montpellier 3, LERASS), Maher Slouma (Université Toulouse – Paul Sabatier, LERASS)

Le dossier thématique du cinquième numéro de Balisages vise à questionner les lieux de diffusion de savoirs au travers des questions du genre. Il s’inscrit dans la continuité de la journée d’étude organisée le 22 avril 2022 à l’université Paul Valéry Montpellier 3 par le Laboratoire d'Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales de l’Université de Toulouse 3 – Paul Sabatier (LERASS) sur les axes de recherche “Information, Sciences, Savoirs, Pratiques” et “Genre et Médias”.
 
La notion de savoir est ici considérée dans son acception la plus large : les savoirs profanes et scientifiques, les savoirs professionnels et citoyens. Mais de quels périmètres parle-t-on quand on fait référence aux lieux de diffusion de savoirs ? Comme le souligne Jacob (2014), “les lieux de savoir sont à la fois les lieux où s’affirme la maîtrise particulière d’un sujet sur ce qu’il dit, ce qu’il pense et ce qu’il fait, et ceux où s’objectivent, où s’inscrivent les contenus de son discours, de sa pensée et de son action”. 
Ce numéro propose de montrer combien la notion de diffusion est centrale pour questionner la manière dont les organisations en tant qu’entités vectrices de normes et de valeurs formelles et informelles, s’emparent des questions de genre, ou de la question de l’égalité. 

This thematic issue aims at questioning the places of knowledge diffusion through the prism of gender. It is a continuation of the colloquium that was organised on this subject on Friday, April 22 at the Paul Valéry Montpellier 3 University by the LERASS, and whose program can be accessed on the website of the scientific event. This colloquium was led by both of these research areas: "Information, Science, Knowledge, Practice" and "Gender and Media".

The notion of knowledge is considered here in its broadest sense: lay and scientific knowledge, professional and civic knowledge. As Jacob (2014) points out, ‘the places of knowledge are at the same time the places where the particular control of a subject on what they say, what they think and what they do is affirmed, and those where the contents of their discourse, their thoughts and their actions are objectified, inscribed’. As part of this thematic issue, we wish to insist on the notion of diffusion in order to question the way in which organisations, as entities that convey formal and informal norms and values, tackle gender issues or the question of equality.

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Récit et médiation des collections. Comment on  raconte l’histoire des bibliothèques

Le dossier thématique du quatrième numéro de Balisages interroge comment on raconte l’histoire des bibliothèques par le recours au récit et la médiation des collections. Quel est le rapport de ces récits à l'Histoire, qui procède elle-même d'une forme de récit (Chartier, 1994), quand la médiation porte sur des collections patrimoniales inscrites dans différentes temporalités ? Quels sont les invariants et, à l'inverse, les éléments discriminants de ces récits ? Qu'apporte la narrativité à la médiation ? Quelle place y tient l'imaginaire, le sentiment, l'émotion ?

« Les récits sont l'une des bases de la formation des sociétés, mais aussi des cultures et des identités. Privées de ce pouvoir de se raconter ce qu'elles furent, ce qu'elles sont et ce qu'elles pourraient être, ces dernières se délesteraient du pouvoir de transformer leurs repères inscrits dans la langue et dans l'ensemble du champ symbolique » (Saillant, Lachance, 2012 :7). On peut en dire autant des bibliothèques publiques, institutions en quête de légitimité scientifique, politique et sociale depuis leur émergence au mitan de l'époque moderne. Ces récits ne relèvent pas seulement de l'histoire, même s'ils lui empruntent linéarité, ruptures significatives et véracité ; ils sont aussi le fondement de la médiation des objets patrimoniaux répondant à une exigence de démocratisation. Or, il n'y a pas de transmission sans récit, les anthropologues et ethnologues le savent bien (Derèze, 1997).

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Narrating and mediating collections: how to tell the story of libraries

Special issue coordinated by Fabienne Henryot (Enssib - Université de Lyon)
 
“Narratives fundamentally contribute to the development of societies, cultures, and identities. Deprived of this ability to tell themselves what they used to be, what they are and what they could be, identities would be divested of the power to transform their reference points embedded in language and in the whole symbolic field” [Saillant, Lachance, 2012, p. 7]. The same can be said about public libraries, institutions which have been seeking scientific, political and social legitimacy since their emergence in the middle of the modern era.
 
What is the link between these narratives about libraries and history, which is in itself a form of narrative [Chartier, 1994], especially when mediation affects heritage collections that are part of various temporalities? What are the invariable and the distinguishing elements of these narratives? What does narrativity bring to mediation? What part do imagination, feelings and emotions play in it?
Aside from any value judgement on the gap between mediation and erudition, we would like with this issue to bring to light, thanks to various case studies, the process that gathers the elements of this history, simplifies it and re-uses it in the public sphere.
 
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Balisages - 3 - Penser les données par le territoire ?

3 | 2021
Penser les données par le territoire ?

Coordonné par Valérie Larroche (Enssib, Elico – UDL), Geoffroy Gawin (Enssib, Elico – UDL) et Emmanuel Brandl (Enssib, Max Weber – UDL)

Le dossier thématique du troisième numéro de Balisages questionne les données au prisme du territoire. Mobiliser la notion de territoire numérique pour caractériser le cyberespace, défini comme un espace numérique construit par l’ensemble des systèmes d’information planétaires (Musso, 2008) et des données qui le constituent, ouvre la voie à de nombreuses hypothèses de recherche. 
 
Le territoire numérique a-t-il un potentiel heuristique pour étudier le cyberespace comme système de données ? Quels seraient les savoirs constitutifs du ou des territoires numériques ? Enfin, l’expérience du cyberespace, telle qu’elle est vécue par les cybernautes, structure-t-elle et détermine-t-elle la notion de territoire numérique ?
 
 

Considering the digital landscape as a territory?

Special issue coordinated by Valérie Larroche (Enssib, Elico – UDL), Geoffroy Gawin (Enssib, Elico – UDL) and Emmanuel Brandl (Enssib, Max Weber – UDL), 
 
The concept of digital landscape is mainly used to refer to town and country planning projects using digital networks and data collection and processing projects related to a geographical space (town, city, etc.). In other words, the digital landscape is often reduced to a digitally accompanied territory (Pagès, 2010). This call aims to expand the scope by considering the territory from the point of view of cyberspace defined as a digital space made up of all the global information systems (Musso, 2008), these various systems being made up of data. Mobilising the notion of territory with the use of the expression digital territory to characterise cyberspace, which for most Internet users simultaneously evokes "a virtual, dematerialised, borderless, anonymous "world" of freedom, sharing and communication" (Desforges, 2014, p. 67), is based on three premises.
 
The first underlines the possibility of interrelating certain territorial characteristics such as the population (Internet users) and its mode of governance (self-regulation) (Desforges, 2014, p. 74) to cyberspace; the second presupposes the existence of a link between data, their organisation (Callon, 2013; Soulier, 2014) and the concept of digital territory. Finally, the last presupposes that data are constitutive of the information, knowledge and know-how developed and circulating in cyberspace. 
 
The questions that this dossier aims to raise deal with the following three axes: does the digital territory have a heuristic potential for studying cyberspace as a data system? What fields of knowledge constitute the digital territory(s)? Finally, does the exposure to cyberspace, as experienced by cybernauts, structure and determine the concept of digital territory?
 
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Balisages - 2 - Les institutions culturelles au miroir des réseaux sociaux numériques

2 | 2021
Les institutions culturelles au miroir des réseaux sociaux numériques

Coordonné par Emmanuelle Chevry Pébayle (Université de Strasbourg) et Hans Dillaerts (Université Paul-Valéry Montpellier 3).

Ce second dossier de la revue Balisages questionne les institutions culturelles au miroir des réseaux sociaux numériques : face au besoin d’attirer plus de visiteurs, d’élargir et de fidéliser leurs usagers, les institutions culturelles s’approprient les méthodes de communication et les outils techniques d’aujourd’hui dans un contexte d’attentes expérientielles du public qui pose de nombreux défis aux professionnels des institutions culturelles au niveau managérial, organisationnel et budgétaire.

La force de ce dossier thématique et des six textes réunis ici, réside dans ses regards croisés et multiples sur les objets et sujets traités tant au niveau des méthodologies et approches conceptuelles mobilisées, des contextes (nationaux et internationaux avec la traduction de deux études menées à l’international), que des médias sociaux analysés et des types de publication retenus. Conformément à la singularité éditoriale de la revue Balisages, ce numéro propose aussi bien des articles de recherche que des articles de praticiens, qui viennent illustrer le questionnement par des études de cas à dimension fortement réflexive.

Voir l'appel à articles.

Cultural institutions as reflected in social networking sites

Special issue coordinated by Emmanuelle Chevry Pébayle (Université de Strasbourg) and Hans Dillaerts (Université Paul-Valéry Montpellier 3).

The thematic dossier of the second issue of Balisages, scheduled for publication in 2021, will question cultural institutions in the mirror of digital social networks: faced with the need to attract more visitors, broaden and retain their users, cultural institutions are appropriating today's communication methods and technical tools in a context of experiential public expectations that pose many challenges to professionals in cultural institutions at managerial, organizational and budgetary levels.

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1 | 2020
Les objets nativement numériques : transformations et nouveaux enjeux documentaires ?

Coordonné par Benoît Epron (ELICO, HEG Genève), Nathalie Pinède (MICA - Université Bordeaux Montaigne) et Agnieszka Tona (Enssib, ELICO - UDL)

Ce premier dossier de la revue Balisages explore la confrontation entre objets nativement numériques - hybrides, structurellement instables, complexes, dynamiques - et logiques documentaires (collecte, description, classification, partage, diffusion, conservation et archivage). L’objectif de ce dossier est donc de mettre en évidence les permanences et renouvellements à l’œuvre dans cette confrontation.

Les six textes réunis contribuent ainsi à esquisser quelques grandes lignes des dynamiques à l’œuvre dans les approches documentaires autour de ces objets nativement numériques, composites et fluides, entre balisages traditionnels, nécessaires adaptations et innovations socionumériques.

Born-digital objects: transformations and new documentary challenges?

Special issue coordinated by Benoît Epron (ELICO, HEG Genève), Nathalie Pinède (MICA - Université Bordeaux Montaigne) and Agnieszka Tona (Enssib, ELICO - UDL).

This first issue of the journal Balisages explores the confrontation between natively digital objects - hybrid, structurally unstable, complex, dynamic - and documentary logics (collection, description, classification, sharing, dissemination, conservation and archiving). The aim of this dossier is therefore to highlight the permanence and renewal at work in this confrontation.
 
The six texts brought together contribute to sketch out some broad outlines of the dynamics at work in documentary approaches to these natively digital, composite and fluid objects, between traditional markers, necessary adaptations and socio-digital innovations.


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