Matérialiser la frontière [Appel clos]

Matérialiser une frontière c’est lui donner une réalité concrète. Souvent conçue comme visible et sensible, la frontière peut également se révéler intangible. Elle se manifeste alors à travers le regard et l’approche des chercheurs. La frontière peut être perçue comme barrière ou interface entre plusieurs espaces. Pour ce troisième numéro, les auteur·rice·s sont invité·e·s à s’interroger sur les modalités de formalisation et de conception de la frontière. Les axes de recherches pourront alors appréhender :

Les éléments naturels et topographiques et les marquages particuliers utilisés pour rendre concrète une limite réelle (bornes, murs, sillons, fossés, portes…), abstraite ou symbolique : délimiter le monde des morts du monde des vivants, le sacré du profane, le domestique du rituel, etc.

Le recours à des agents pour réaliser ou maintenir une frontière.

Les représentations iconographiques et cartographiques ou les descriptions de la frontière, pour mieux percevoir un territoire souvent fluctuant au travers de ses limites.

L’utilisation des données matérielles dans le but de mettre en évidence des frontières culturelles, politiques, sociales et économiques entre différentes communautés.

Le processus de matérialisation et sa transformation dans le temps et l’espace.

Numéro en ligne

Auteurs

Mathilde Duriez

Cécile Moulin

Droits d'auteur

CC BY-NC-SA 4.0