Dans son récent et volumineux ouvrage de plus d’un millier de pages sur l’histoire de l’Italie, l’historien Pierre Milza1 consacre à peine dix lignes aux Zouaves Pontificaux, et encore les résume-t-il à des « aristocrates intransigeants au sein desquels la noblesse autrichienne était dignement représentée »2. Au-delà de cette définition réductrice et largement fausse
– Pierre Milza confond manifestement les cinq bataillons de Bersaglieri autrichiens3 de l’Armée Pontificale, qui comptaient environ 5 800 hommes, et le corps des Zouaves Pontificaux, représenté par plus de 35 nationalités, dont principalement des Français, des Belges et des Hollandais, mais très peu d’Autrichiens – cela entraîne la question de savoir s’il existe finalement un réel intérêt historique à étudier les Zouaves Pontificaux. Après tout, leur aventure n’a duré que dix ans, de 1860 à 1870, et leur importance au sein de l’histoire de l’unité italienne qu’ils ont combattue afin de préserver les États de l’Église, semble bien maigre au regard de la place qui leur est accordée dans les ouvrages de référence sur le sujet, tant en France qu’en Italie, à l’image de ceux de Pierre Milza4.
L’intérêt historique d’une étude sur les Zouaves Pontificaux apparaît pourtant plus évident que ne le laisse entendre Pierre Milza. Les Zouaves s’inscrivent dans une histoire vieille de plusieurs siècles, dont ils représentent l’ultime épisode : ils sont les derniers défenseurs des États du Pape et leurs officiers, formant l’ossature même du régiment, en sont les éléments les plus représentatifs. Ils ont tenu un rôle suffisamment efficace pour retarder de dix ans le processus de l’unité italienne enclenché par le royaume de Piémont-Sardaigne, largement supérieur en hommes et en armement. Ils ont, par ailleurs, été la « mauvaise conscience » du gouvernement français qui, d’abord peu enclin à la présence de compatriotes au sein d’un corps de volontaires pontificaux destiné à s’opposer aux Italiens, a finalement mis sur pied la légion d’Antibes, sorte de doublure nationale des Zouaves, pour leur prêter main-forte en 1867. Enfin, le regard porté sur eux depuis 150 ans a évolué ; beaucoup de choses plus ou moins justes ont été dites à leur sujet et il s’agit aujourd’hui de faire la part de celles qui ont été recopiées sans vérifications, mises en avant de manière incomplète pour servir une idéologie ou une théorie, voire inventées de toutes pièces.
Notre recherche de thèse s’est donc donné pour but d’étudier, sous la forme d’un essai prosopographique, l’histoire et le devenir de ces officiers français des Zouaves Pontificaux, qui composaient la quasi-totalité de l’encadrement. Traiter les officiers français Zouaves Pontificaux revient à traiter les officiers Zouaves en général, soit environ 80 % d’entre eux5. Nous y associerons leurs compatriotes aumôniers titulaires, qui ont rang d’officier, ainsi que les cadres du service de santé. Si l’histoire des Zouaves Pontificaux a été faite à plusieurs reprises et si des biographies de certains officiers ont été écrites, aucune étude globale de ce corps n’a jusqu’alors été menée. Cet ensemble est pourtant tout à fait cohérent et homogène. En revanche, les travaux réalisés jusqu’ici, prétendant étudier les Zouaves Pontificaux dans leur ensemble, n’évoquent, en réalité, qu’une partie relativement limitée du sujet puisque les Français ne représentent qu’environ un tiers des 10 à 11 000 engagés qu’ont comptés les Zouaves Pontificaux en l’espace de dix ans. Au niveau de la troupe, les Belges et les Hollandais sont, en effet, majoritaires parmi la trentaine de nationalités, suivis ensuite par les Français. Si d’une manière générale, les différences de motivations avec ces derniers ne sont pas fondamentales, il n’empêche que ce sont les études d’un corps plutôt hétérogène, par conséquent incomplet, qui ont prévalu jusqu’alors, tandis que le seul ensemble relativement homogène et significatif pour illustrer les lignes de force du régiment des Zouaves, n’a, pour sa part, jamais été traité.
Notre étude porte principalement sur une période chronologique déterminée, couvrant les années 1860 à 1871, c’est-à-dire de l’arrivée à Rome des premiers volontaires étrangers destinés à constituer un corps militaire de défense des États Pontificaux, aux mois d’avril-mai 18606, jusqu’à leur retour en France en octobre 1870, leur reconstitution comme corps-franc de l’Armée Française, et à leur licenciement en 1871 après la défaite contre la Prusse. Au cours de ces onze années, le corps ainsi formé a changé de noms à trois reprises : d’abord appelé, de mai à décembre 1860, bataillon des Tirailleurs Franco-Belges en raison des deux nationalités prédominantes des volontaires qui le composaient, il est devenu, du 1er janvier 1861 au 20 septembre 1870, bataillon, puis régiment des Zouaves Pontificaux, pour enfin adopter le nom de légion des Volontaires de l’Ouest, en tant que corps-franc de l’Armée Française pendant la guerre de 1870-1871.
Cependant notre recherche ne se limite pas à cette période de onze années puisque nous avons étudié les parcours de ces derniers défenseurs en date des États Pontificaux, non seulement en amont, depuis leur enfance et à travers leurs origines familiales, en cherchant notamment à savoir ce que faisaient leurs parents, mais aussi en abordant ce qu’ils sont devenus après la fin de l’existence officielle du régiment. Leur histoire, leurs engagements, ainsi que ceux de leurs descendants, ne s’arrêtent pas ainsi mais courent sur toute une vie, s’écrivant entre le XIXe et le XXe siècle.
À l’image de Pierre Milza, la plupart des historiens contemporains ne semblent pas avoir relevé le rôle joué par les Zouaves Pontificaux dans l’histoire de l’Italie, à moins de l’avoir passé délibérément sous silence. Le processus unitaire ressemble alors à l’histoire abstraite et lointaine d’une armée italienne qui, bien que forte de dizaines de milliers d’hommes, se serait heurtée à l’obstination d’un Pape qui ne voulait pas qu’on lui enlève Rome. Ces dix années de défense militaire des États du Pape par les Zouaves Pontificaux ont pourtant toute leur importance dans cette histoire du mouvement national italien, commencée en 1815 après la chute du Premier Empire. Elle s’est développée dans l’intention d’unifier la mosaïque de monarchies qui morcelaient alors la péninsule7 : il s’agissait concrètement de faire passer l’Italie d’une simple « expression géographique » à une réalité politique, selon le mot du prince de Metternich, et les Zouaves ont essayé, comme personne avant eux, de le faire échouer.
Faites de batailles, mais aussi de relations diplomatiques européennes délicates, de rivalités politiques et religieuses qui ont divisé la France des clercs et des évêques comme celle des élus et des citoyens, ces dix années ont été marquées par la résistance au modernisme d’une certaine frange de la population française, naturellement conservatrice, empreinte d’honneur et de valeurs traditionnelles antirévolutionnaires et opposée à l’esprit des Lumières, qu’ont incarné les Zouaves Pontificaux. Les événements romains ont favorisé la montée de l’ultramontanisme en accentuant chez les fidèles et dans le clergé la vénération pour le Saint-Père, née au moment de la Révolution, c’est pourquoi passer sous silence cet épisode au seul motif qu’il n’a finalement pas empêché l’unité italienne de se faire serait trop réducteur. Non seulement cela ne permettrait pas de bien comprendre l’importance, pour l’Italie, de réaliser son unité, et pour le Pape, de conserver ses États millénaires, mais surtout cela ne permettrait pas d’appréhender comme il se doit, toute une frange de l’histoire politique, religieuse et militaire de la France de cette fin de XIXe siècle à travers les répercussions essentielles que ce conflit a entraînées.
Comme une médaille ou une pièce de monnaie, l’histoire des Zouaves peut, malgré tout, revêtir deux faces différentes selon ce que l’on regarde ou ce que l’on veut y voir : il y a le côté historique et le côté romanesque. Ce dernier aspect offre une image où les Zouaves sont perçus comme des croisés, des chevaliers aux hautes vertus religieuses, dont les seules motivations sont la défense du Pape contre les « barbares du Nord » qui veulent envahir ses États. Cette vision est évidemment critiquable et simpliste, mais reste finalement plus proche de la réalité, pour ce qui concerne les officiers français, que celle qui semble prévaloir parmi certains auteurs contemporains qui se sont emparés du sujet et réduisent les Zouaves Pontificaux à des volontaires armés internationaux, et vont jusqu’à en faire les précurseurs des Brigades internationales de la guerre d’Espagne8. En effet, à l’exception du caractère multinational des volontaires et du caractère idéologique, religieux pour les uns, uniquement politique pour les autres, de leur engagement, la comparaison avec les Brigades internationales s’arrête là.
Il ne s’agit pas de confondre l’universalisme du Catholicisme (sens exact du mot en grec) et l’internationalisme prolétarien. Le catholicisme s’accompagne sans problème d’un patriotisme sourcilleux, alors que « les prolétaires n’ont pas de patrie »9. En 1860, les Zouaves Pontificaux viennent défendre l’État romain menacé dans son existence même, alors que les Brigades Internationales viennent défendre la République, la Révolution en Espagne et non l’Espagne elle-même. Ils se veulent les défenseurs de l’Histoire, en l’occurrence d’un passé millénaire, et ils vivent leur combat comme une sorte de continuité des croisades tandis que les Brigadistes, eux, se font les créateurs de l’Histoire à venir, ils veulent créer un monde nouveau, ainsi que l’illustre le chant révolutionnaire dès son premier couplet :
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !10
L’esprit de sacrifice est aussi très différent : si les brigadistes risquent leur vie pour ce qu’ils estiment être le bonheur futur des autres dans un monde sans Dieu, les Zouaves Pontificaux associent la cause terrestre et la cause céleste, et finalement, ne recherchent pas tant le succès militaire que le salut individuel et collectif.
En ce sens, on peut donc davantage associer les Zouaves Pontificaux, et en particulier leurs officiers, aux croisés et aux partisans d’une certaine tradition de la chevalerie médiévale idéalisée, d’autant plus que ce ne sont pas les auteurs et biographes extérieurs au Régiment qui les ont d’abord présentés comme tels, mais bien eux-mêmes, qui, dès le début, se sont considérés ainsi. La célébration des Zouaves Pontificaux reprend, en effet, le thème de la croisade, mais ce thème préexiste à l’écrit : dès le mois de juillet 1860, un nouveau corps de volontaires est en formation à Rome, sous le commandement d’Henri de Cathelineau11. Baptisé par ses soins les Chevaliers de Saint-Pierre, ce corps est aussi connu sous le nom de Croisés de Cathelineau, et ceux qui s’y engagent se réclament de cette double appellation. Il est formé d’une soixantaine de volontaires portant « un chapeau de feutre à plumes, une veste marron à torsades noires avec un gilet marron avec, au cœur, une croix blanche »12. Cette croix blanche sur le torse et le nom du corps ont fait de nombreux envieux chez les Tirailleurs Franco-Belges, dont « un certain nombre regrettèrent de ne pas servir sous les ordres de M. de Cathelineau »13. Le général de La Moricière14, qui ne voulait pas de régime d’exception dans l’armée, a exigé leur incorporation dans le bataillon Franco-Belges. Finalement, les Croisés ont accepté de rejoindre le rang, formant ainsi la 4e compagnie, mais la légende était née, et les Zouaves, en particulier leurs officiers, s’en sont réclamés.
Sans doute, bon nombre d’officiers ont laissé de côté une carrière en s’engageant dans les Zouaves Pontificaux. Mais ces catholiques intransigeants et légitimistes ont aussi quitté un pays où ils ne retrouvaient plus leurs valeurs idéalisées. Face à cet avenir sombre qui se dessinait, ils ont sans hésiter pris les armes pour combattre ce progressisme dévastateur de leurs valeurs. La défense de la religion catholique, malmenée en France sous l’Empire et plus encore sous la République, et la défense de la Patrie souillée, selon eux, par le péché, ont été le leitmotiv de leur engagement, qui n’est finalement rien d’autre qu’un choix de vie à préserver, et tout ce qu’ils ont pu faire par la suite, une fois de retour à la vie civile, n’en a été que le prolongement.
Dans l’ensemble, les anciens officiers Zouaves Pontificaux n’ont jamais vraiment su se réadapter à la vie civile et à la société moderne. Avoir été Zouave Pontifical était leur véritable identité, en particulier pour les officiers qui, contrairement aux hommes de troupe, avaient eu des responsabilités au sein du régiment qu’ils avaient contribué à créer : ils « étaient », en quelque sorte le régiment et continuaient de le porter pour qu’il ne tombe pas dans l’oubli et eux avec lui.
Le régiment renferme dans leur esprit de multiples visages qui les constituent et les justifient aux yeux des autres, de ceux qui n’en font pas partie : ils sont des soldats, des combattants du Pape, du Christ, de la France qu’ils ne conçoivent que comme fille aînée de l’Église et comme monarchie de droit divin : « Le régiment ! Nom magique, nom plein de grandes choses qui s’appellent dévouement, honneur, sacrifice, patrie ; nom vivant, qui rappelle les chefs et les camarades, le drapeau et les batailles, les gloires et les souffrances »15.
Malgré les réussites personnelles de plusieurs d’entre eux, vécues et partagées comme la fierté de tous, ils ne se sont jamais remis de ces années passées au service du Pape et de la guerre contre l’Allemagne. Ils se sont bien investis dans de multiples causes, religieuses comme le vœu national, ou politiques comme le rétablissement de la monarchie en France, mais toutes n’ont été que le prolongement de la précédente sans jamais l’égaler, ni en importance, ni en exaltation personnelle. Peut-être en 1906, l’année des inventaires leur a-t-elle procuré cette vibrante sensation de pleinement exister, et sans doute, s’ils avaient eu vingt ans de moins, ils auraient chargé les forces de police républicaines comme ils chargeaient autrefois les Garibaldiens à la baïonnette…
Par-delà ces difficultés, la cohésion du régiment, et particulièrement celle des officiers, a été maintenue. Elle n’a jamais cessé et s’est poursuivie à travers certains de leurs descendants. Sans doute, cette inadaptation, ce manque de repères dans une société qui les a de moins en moins considérés, a-t-elle justement permis cette cohésion. Les Zouaves, rejetés en tant que tels, se sont retrouvés et regroupés autour du seul îlot d’existence possible pour eux qu’était le régiment et l’ont fait vivre à travers de nombreuses associations pieuses ou patriotiques : amicales d’anciens combattants ou sociétés de charité et d’entraide mutuelles.
Cette incapacité à rompre avec ce passé s’est retrouvé chez bon nombre d’anciens Zouaves et finalement, le grand drame de la plupart de ces combattants aura été de ne pas mourir pendant leurs années romaines, de ne pas avoir été des martyrs, une idée forte chez eux qui n’ont de cesse de glorifier leurs morts. Le Pape prisonnier dans ses anciens États leur a permis de conserver quelque temps l’espoir de combattre à nouveau pour lui, mais le temps passant, ce dernier s’est estompé, peu à peu, jusqu’aux accords de Latran de 1929, pour les rares survivants du régiment.
D’une armée d’abord hétéroclite et peu entraînée16, on est donc passé, au fil des ans et des promotions d’officiers, à une troupe d’élite. Contrairement à l’image désuète, voire ridicule parfois, que certains de leurs détracteurs leur ont attribuée, notamment en raison de leur nom de Zouave qui peut prêter à sourire, les cadres du régiment des Zouaves Pontificaux sont loin d’être des originaux, dont il conviendrait, ici, de raconter l’histoire anecdotique. S’ils sont globalement monarchistes, il ne s’agit pas d’une option politique confidentielle plus ou moins folklorique, mais d’un mouvement d’un réel poids électoral avec, il faut le noter, des nuances importantes. Même remarque pour leur catholicisme intransigeant et leur foi nettement sacrificielle qui illustre bien un certain dolorisme propre à l’époque. Leur engagement se veut religieux et politique, et plus précisément ultramontain et monarchiste, et si aujourd’hui, « les idéologies qui soutenaient ces projets politiques sont mortes et que personne ne peut les ressusciter »17, il n’empêche que dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce catholicisme de combat et cette posture militante étaient tout à fait dans l’air du temps. Les Zouaves Pontificaux sont bien de leur époque, et leur idéologie, partagée alors par de nombreux catholiques, clercs, évêques et laïcs, a connu son apogée dans les années 1850-1870 malgré un pouvoir en place, d’abord impérial puis républicain, marqué lui-même par les principes de la Révolution et d’une laïcité militante.
Afin de mieux cerner ces Français devenus officiers des Zouaves Pontificaux, il faut évoquer l’origine géographique et sociale de chacun d’eux, ainsi que la formation qu’ils ont reçue. Ce travail nous a permis, notamment, de dégager les raisons qui les ont poussés à s’engager dans les troupes Pontificales tout en éliminant un certain nombre d’idées reçues comme celle de leur filiation supposée avec les insurgés Vendéens ou les Chouans.
En second lieu, il convient de reconstituer leurs activités quotidiennes et les faits militaires auxquels ils ont participé durant leurs années au service du Pape, mais aussi de la France, pendant la guerre de 1870-1871 contre la Prusse. Nous verrons qui étaient les premiers officiers du corps des Zouaves et en quoi ils se différenciaient des autres officiers de l’Armée Pontificale. La majorité des cadres étant ensuite très rapidement issue de la troupe, il sera intéressant de déterminer quelles étaient les qualités requises pour pouvoir être promu au rang d’officier et quelle a été l’étendue de leur influence sur les hommes et sur l’image du corps. L’intérêt et l’originalité de cette analyse reposent, entre autres, sur le fait que nous avons utilisé essentiellement des sources originales et le témoignage des principaux acteurs, parfois inconnus, pour reconstituer les événements auxquels ils ont participé.
Enfin, nous nous sommes demandé ce qu’ils deviennent en temps de paix, une fois le régiment licencié. Bien que n’ayant plus d’existence officielle en tant que Zouave Pontifical, ses membres n’ont jamais été dispersés et, particulièrement les officiers, sont restés soudés au sein d’amicales nationales, avec des comités locaux, des réunions et des activités propres. Ils se sont également retrouvés autour de leur propre revue, d’abord journal politique puis bulletin de liaison des anciens Zouaves, créée en 1892 et publiée pendant 40 ans. Nous centrerons, entre autres, notre recherche sur les différents engagements politiques et religieux qu’ils ont poursuivis. Ce qu’ils ont été, ce qu’ils ont fait, ce qu’ils sont devenus et le souvenir qu’ils ont laissé s’inscrit dans un itinéraire personnel beaucoup plus large et doit nous permettre ainsi de dégager le sens qu’ils ont voulu donner à leur vie.
Thèse soutenue à l’Université Jean Moulin-Lyon 3, le 7 février 2014.
Jury : Jacques-Olivier Boudon (Université Paris IV), Bruno Dumons (CNRS, LARHRA UMR 5190), Jean-Dominique Durand, (Université Jean Moulin-Lyon 3, Directeur), Daniele Menozzi (Scuola Normale Superiore di Pisa), Patrick Nouaille-Degorce, Christian Sorrel (Université Lumière-Lyon 2).