Pourquoi les Carnets du LARHRA ? Le laboratoire diffuse déjà assez largement, chaque début d’année, une Lettre de format variable (de quatre à six pages en format A4) qui présente un bilan rapide de ses activités les plus marquantes au cours de l’année écoulée. Par ailleurs, il a également mis en place un site (http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/index_fr.php) qui présente son organigramme, ses équipes avec leurs champs de recherche et leur composition, la liste de ses doctorants et de leurs sujets de thèse, les programmes de recherche financés, les publications principales de ses membres, les liens vers les bases de données en ligne et les sites associés.
Ces deux outils de communications qui nécessitent déjà à eux seuls un travail assidu, ont semblé néanmoins ne pas répondre à tous les besoins. Il fallait en effet un espace pour faire le point sur des chantiers en cours, fixer quelques réflexions accompagnant les séminaires ou les programmes de recherche, faire un bilan des manifestations et des publications scientifiques de l’année, présenter des bases de données développées ou hébergées par le laboratoire. L’objectif est de donner la possibilité, à toutes celles et tous ceux qui peuvent être concerné.e.s par les recherches développées au sein du LARHRA, d’en suivre le déroulement et éventuellement d’envisager de nouvelles collaborations. La publication en ligne des Carnets, pour laquelle un dossier de candidature a été soumis au site Revues.org dès ce premier numéro, les rendront encore plus accessibles. On trouvera donc tout d’abord, donc tout d’abord, dans la rubrique « les grands chantiers », la présentation de deux séminaires : le premier (« le corps dans l’histoire qui s’écrit ») est transversal aux différentes équipes du laboratoire et s’interroge sur le statut corps comme objet d’étude pour les historiens, et sur la manière dont ils le pensent ; le second, organisé en partenariat avec une équipe littéraire de Lyon, s’interroge sur les frontières actuellement mouvantes entre histoire et fiction, et sur les succès que connaît aujourd’hui leur hybridation. Viennent ensuite les programmes en cours. Le LARHRA est partenaire du projet sur les écrits du for privé, présenté par Elisabeth Arnoul et François-Joseph Ruggiu pour sa conception et son avancement, et par Anne Béroujon pour sa mise en œuvre en Dauphiné. Le laboratoire est porteur du Labex I.T.E.M. (« Innovation et Territoires de Montagne »), lancé à l’automne 2011 et coordonnée par René Favier dans le cadre du P.R.E.S. de Grenoble, qui rassemble six disciplines différentes : histoire, géographie, économie, droit, gestion et STAPS. Philippe Bourmaud, tout en rendant compte d’un colloque récent consacré aux mobilités transnationales autour de la Jordanie, présente les linéaments d’un programme de recherche à venir. Le pôle méthode du LARHRA qui s’intéresse notamment aux pratiques historiennes du numérique, constitue une dimension importante de son originalité parmi les unités de recherche en histoire moderne et contemporaine. Il assure, à la demande du CNRS, l’hébergement de la base de données du « Refuge huguenot » dirigée d’abord par Michelle Magdelaine et désormais placée sous la responsabilité d’Yves Krumenacker. Enfin Francesco Beretta et Pierre Vernus présentent la méthode de structuration des données qui constitue le cœur du système SyMoGIH développé au sein du pôle méthode.
Il fallait aussi un espace d’expression pour les étudiants et pour les doctorants. On trouvera bien sûr dans les Carnets une présentation des thèses et des HDR soutenues au sein du laboratoire ainsi qu’une liste des mémoires de Master encadrés par des membres de l’unité. Les doctorants du LARHRA ont également pris l’initiative d’organiser des journées d’études de doctorants ou des groupes de travail thématiques : il était normal que le laboratoire leur apporte son soutien en leur fournissant une tribune pour des textes qui auraient peut-être du mal à trouver un éditeur et qui méritent néanmoins de rester accessibles. Tout rassembler en un seul numéro des Carnets eût été trop lourd. Nous avons pris le parti consacrer, chaque fois qu’il y aura matière, un numéro spécial annuel aux actes de ces journées et au bilan de leurs recherches collectives. Le premier est actuellement en préparation.
A tous mes collègues du laboratoire, ITA, chercheurs et enseignants-chercheurs, je dis toute ma gratitude pour leur activité et leur dynamisme ; et aux lecteurs de ce premier numéro, mon souhait de nouer de nouvelles et fructueuses collaborations.