Stig DagermanL’enfant brûlé

p. 2

Référence(s) :

Stig Dagerman, L’enfant brûlé, L’imaginaire, Gallimard, 1981

Texte

Stig Dagerman « le Rimbaud du Nord » écrit L’enfant brûlé en 1948 à vingt-cinq ans.

Puis, au faîte de la gloire, il s’enferme dans un mutisme total et se suicide à trente et un ans.

La Suède pleure.

Le roman débute ainsi : « On enterre une femme à deux heures… » La mère vient de disparaître.

Seule demeure sa flamme qui va brûler les autres, en permanence : le fils, le père, la maîtresse de ce dernier, la fiancée du fils, la jolie tante, la laide. Et le Nord. Dans une opposition permanente, la vie s’écoule entre le feu/la glace, l’amour/la haine, le mensonge/la vérité, le désir/l’indifférence, la tendresse/la cruauté, la vie/la mort.

Un livre exécuté au scalpel dans lequel le ciel et la glace se fendent, le froid brûle, les cris restent silencieux, les passions emportent l’espoir.

Un livre qui déchire le lecteur, qui explore l’abîme de la nature humaine, qui révèle l’inavouable.

Un enfant qui s’est brûlé à une flamme recommence toujours au moins une fois pour se rappeler le merveilleux mal, peut-être pour se purifier, sans doute pour expier. « Mourir c’est devenir pareil à un enfant. »

Vite, lisez L’enfant brûlé ! Vous ne l’oublierez jamais. Un chef-d’œuvre !

Citer cet article

Référence papier

Daniel Réaux, « Stig DagermanL’enfant brûlé », Canal Psy, 98 | 2011, 2.

Référence électronique

Daniel Réaux, « Stig DagermanL’enfant brûlé », Canal Psy [En ligne], 98 | 2011, mis en ligne le 18 octobre 2021, consulté le 18 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/canalpsy/index.php?id=2292

Auteur

Daniel Réaux

Gérant de la Librair’U, Université Lyon 2, à Bron

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