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Sanchez Saornil (Lucía), poésie espagnole, Génération de 27, littérature féminine, poésie anarchiste

Keywords

Sanchez Saornil (Lucía), spanish poetry, Generation of ’27, women’s litterature, anarchist poetry

Plan

Texte

Lucía Sánchez Saornil fut une figure politique et intellectuelle majeure en Espagne pendant les années trente et jusqu’à la fin de la guerre civile. Journaliste, poétesse, artiste, écrivaine, militante féministe et anarcho-syndicaliste, elle est aujourd’hui tombée dans l’oubli. Pourtant, c’est son poème « Madrid, Madrid, mi Madrid », diffusé sur Radio Madrid, que déclament les républicains pour se donner du courage lors des combats contre les phalangistes. Ses écrits politiques, en particulier féministes, sont aujourd’hui appréciés par les cercles anarchistes et féministes et quelques journalistes tentent de sortir son œuvre de l’ombre en publiant de rares articles dans la presse espagnole. Elle reste malgré tout encore très méconnue et fait partie de ces voix de femmes que la société patriarcale a réduites au silence.

Lucía Sánchez Saornil est née à Madrid en 1895 au sein d’une famille très modeste du quartier de Las Peñuelas. Lorsqu’elle a treize ans, sa mère et son frère décèdent et elle doit assumer la charge du foyer et de sa sœur malade. Son père est employé d’une centrale téléphonique et travaille pour subvenir à leurs besoins. Parallèlement, Lucía étudie au Collège des orphelins de Madrid, où elle commence à explorer sa propre sensibilité artistique. Malgré le travail domestique qui lui incombe, elle finit sa scolarité avec brio et poursuit ses études d’art et de peinture à la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando.

Si elle s’intéresse aux arts plastiques, elle commence également à écrire très jeune. Son expérience de la pauvreté et des difficultés rencontrées par les femmes ont éveillé sa conscience politique. Elle publie son premier article intitulé « Hablan las muchachas » en 1913 dans La Correspondencia de España, elle n’a alors que dix-huit ans. L’article prône l’émancipation des femmes à travers l’éducation, préoccupation qui restera toujours au cœur de son engagement politique. Elle écrit également de la poésie et publie son premier poème, « Nieve », en 1914, dans la revue Avante. Elle jouit alors d’une riche période de création poétique et publie dix-neuf poèmes et une nouvelle en l’espace d’un an.

Pendant quinze ans, elle est opératrice téléphonique, emploi qui lui permet d’être indépendante économiquement, de vivre librement et de financer ses études aux Beaux-Arts. Les conditions de travail difficiles des opératrices téléphoniques motivent son engagement syndicaliste. Ainsi, dans les années 1930, ses activités anarcho-syndicalistes au sein de la Confédération nationale du travail, la CNT, prennent de plus en plus d’importance dans sa vie ; elle sera d’ailleurs licenciée en 1931 pour son engagement syndical. Un an plus tard, elle participe à la création du journal de la CNT. Ses positions radicales sur le patriarcat lui attirent les foudres de la droite politique, mais aussi de certains dirigeants anarchistes qui tentent de la décrédibiliser. En 1933, elle fonde avec Mercedes Comaposada et Amparo Poch la section féminine de la CNT, Mujeres libres. Un espace est ainsi créé au sein du militantisme anarcho-syndicaliste, dans lequel les femmes peuvent échanger, apprendre et lutter pour leurs droits. Elle en est la secrétaire générale. Mujeres libres comptera plus de 20 000 membres à son apogée. Les trois femmes créent également une revue du même nom, dont Saornil sera éditrice et rédactrice en chef. Les théories féministes de l’autrice, révolutionnaires pour l’époque, sont une référence encore aujourd’hui.

En 1936 éclate la guerre civile. Lucía Sánchez Saornil s’engage aux côtés des républicains et participe à la lutte armée dans les rangs anarchistes. Elle publie des chroniques du front et participe notamment à l’assaut du Cuartel de la Montaña. En 1937, elle publie son premier et unique recueil de poèmes, Romancero de mujeres libres (Sánchez Saornil, 2020 [1937]). Elle continue à publier ses poèmes dans différentes revues, mais ne publiera pas d’autre recueil. La même année, elle s’installe à Valence, devient rédactrice en chef de la revue hebdomadaire Umbral et secrétaire générale de la section espagnole de Solidarité internationale antifasciste.

Avec sa compagne América Barroso, rencontrée deux ans plus tôt, elle s’exile en France en 1939, à l’âge de quarante-quatre ans. Elle passera le reste de sa vie à ses côtés. Les deux femmes s’installent à Paris, à Orléans puis à Montauban avant de rentrer clandestinement en Espagne en 1942 pour échapper à la déportation. En 1944, Lucía doit fuir Madrid après avoir été reconnue et le couple s’installe définitivement à Valence. Régularisée en 1954, Lucía vit modestement en tant qu’artiste peintre. Elle publie son dernier poème « Quiero en mi ley cumplirme » en 1955 dans la revue Estrofa. Elle meurt d’un cancer du sein à Valence en 1970, à l’âge de soixante-quinze ans.

Il a fallu attendre 1996 pour qu’une anthologie complète de la poésie de Lucía Sánchez Saornil soit publiée (Sánchez Saornil, 1996). Rosa María Martín Casamitjana y rassemble la totalité des poèmes publiés par la poétesse au fil des décennies. C’est à ce jour la seule anthologie existante de son œuvre poétique. Par ailleurs, seuls quelques chercheurs se sont penchés sur le travail de Saornil. Tous ses travaux ont été publiés bien après sa mort et elle n’obtint aucune reconnaissance pour son œuvre de son vivant. Pourquoi ce silence autour d’une figure pourtant si importante de la Génération de 27 et de la lutte contre le fascisme ? Rosa María Martín Casamitjana propose quelques pistes à ce sujet : l’autrice était dénigrée, d’une part, par la droite pour ses convictions anarchistes et, d’autre part, ses idées féministes radicales étaient fortement critiquées par la gauche patriarcale de l’époque. La vie privée et l’orientation sexuelle de Lucía Sánchez Saornil ne correspondaient pas non plus aux normes imposées par la société de son temps. En effet, la poétesse n’était pas mariée, était ouvertement homosexuelle et émancipée de toute tutelle masculine. Ses idées, tout comme ses choix de vie, étaient perçus comme subversifs. Il s’agit d’ailleurs de la première femme célèbre à avoir assumé son orientation sexuelle, et elle était pour cela très critiquée, y compris par les féministes.

Saornil n’a publié qu’un recueil, mais elle signe de nombreux poèmes dans différentes revues. Les douze poèmes publiés dans Los Quijotes et la totalité des poèmes publiés avant 1918, c’est-à-dire antérieurs à la publication du premier manifeste ultraïste, sont modernistes. On y retrouve la thématique de la nature, avec des motifs poétiques tels que les jardins, le crépuscule ou encore l’automne. Dans ses poèmes apparaissent notamment les figures de la femme fatale, de la jeune vierge et de la fiancée, caractéristiques de la poésie moderniste. Elle sublime son amour des arts visuels grâce notamment à l’ekphrasis de sculptures et de tableaux. La poétesse a aussi parfois recours aux motifs religieux désacralisés pour exprimer l’érotisme (voir Celma Valero, 2005).

En 1918, elle s’éloigne du modernisme et publie ses premiers vers ultraïstes dans la revue Los Quijotes. C’est à cette époque que Lucía Sánchez Saornil rencontre le poète chilien Vicente Huidobro, alors que celui-ci vivait à Paris, où il rassemblait autour de lui de jeunes poètes ultraïstes. Saornil est la seule femme du groupe, elle signe d’ailleurs sous un pseudonyme masculin, Luciano de San Saor. L’ultraïsme est le premier mouvement d’avant-garde espagnol. Il voit le jour avec la publication de son premier manifeste dans la revue Cervantes en 1918. Ce courant s’inspire du « créationnisme » de Huidobro et tend à rompre avec la tradition, en proposant un nouveau langage poétique qui dépasserait le modernisme en se libérant des codes existants. Ce mouvement d’avant-garde est proche du futurisme : on y retrouve l’exaltation du monde moderne, de la technologie ou encore l’idée de l’aube d’un nouveau monde. C’est en janvier 1919 que Saornil publie son premier poème ultraïste, « El Madrigal de tus sortijas ». Ce poème commence par des vers de Juan Ramón Jiménez, poète dont Saornil admirait l’œuvre. Puis, la poétesse s’en éloigne pour épouser un style avant-gardiste. Le poème intitulé « Libro » s’inscrit également dans le mouvement ultraïste. La poétesse expérimente avec la typographie et les espaces blancs pour créer l’effet visuel d’un train prenant de la vitesse : « Forme    couleur    musique ».

Après 1931, Saornil s’éloigne de l’ultraïsme pour donner une dimension de plus en plus politique à sa poésie. Les travailleurs et ouvriers figurent dans un grand nombre de ses poèmes. Elle décrit également la ville moderne et industrielle qui asservit les travailleurs, notamment dans le poème « Paysage d’arrabal1 » :

Des bouches nauséabondes mitraillent la nuit
Les hommes qui reviennent du dimanche
et un paysage vagabond
dans leur tête

Dans son recueil Romancero de mujeres libres, la poétesse rend hommage à l’engagement des femmes au sein de la révolution. Les questions de la condition de la femme et de l’identité sexuelle sont des réflexions récurrentes dans sa poésie. Elle explore et expérimente le langage poétique pour s’affranchir de l’ordre symbolique hétéro-patriarcal. L’identité sexuelle du je poétique, par exemple, évolue au fil des poèmes ; masculin dans ses premiers poèmes érotiques, il devient féminin par la suite. Saornil signait vraisemblablement sous un pseudonyme masculin pour cacher son homosexualité. Elle signera plus tard de son vrai nom, ce que certains analysent comme une manière d’assumer publiquement son orientation sexuelle.

Après la guerre civile et son exil forcé, Saornil ne publie plus pendant de nombreuses années. On comprend aisément qu’il ait été difficile pour elle de publier lorsqu’elle vivait en France puis clandestinement en Espagne. Elle publiera par la suite une vingtaine de poèmes à partir de 1955. Elle est alors atteinte d’un cancer. Le motif de la mort et le pessimisme sont récurrents dans son œuvre à cette époque, comme le démontre ce vers gravé sur sa tombe : « Pourtant… Est-il vrai que l’espoir est mort2 ? »

Au-delà de ses théories féministes et anarcho-syndicalistes fondamentales, il semble aujourd’hui nécessaire de redécouvrir toute la force de la poésie de Lucía Sánchez Saornil. Elle reste encore peu connue, malgré son apport essentiel à l’avant-garde espagnole.

Poèmes

Poema en el agua

                                                              Íbamos trillando estrellas…

Tus manos iban a una caza
de estrellas partidas
pero ellas te burlaban
escurriéndose entre tus dedos abiertos.
Las palabras, como pájaros,
se ahogaban en el agua.
Pasaba la brisa
—adioses de abanico en nuestras frentes—
Tenías un aire desmayado
que te iba bien.
Músicas colgaban de tus labios.
¿Y por qué no había de ser
esta noche
nuestro viaje a la luna?
¡Oh! ¡no tendríamos más que dejarnos caer3!

 

 

Poème dans l’eau

                                                              Nous allions moissonnant des étoiles…

Tes mains partaient à la chasse
aux étoiles brisées,
mais celles-ci se riaient de toi
glissant entre tes doigts écartés.
Les mots, comme des oiseaux,
se noyaient dans l’eau.
La brise soufflait
– des adieux d’éventail sur nos fronts –
Tu avais un air évanoui
qui t’allait bien.
Des musiques pendaient à tes lèvres.
Et pourquoi ne serait-ce pas
cette nuit
notre voyage sur la lune ?
Oh ! Nous n’aurions plus qu’à nous abandonner !

 

 

 

 

Nocturno de cristal

Los cisnes
cobijan la luna bajo sus alas.
¿Quién ha sembrado el fondo negro
de anzuelos de oro?
Las hojas de los árboles
sobre el estanque sueñan
con un viaje a ultramar.
Me ha tentado el suicidio
y al mirarme en el espejo
me ha espantado mi doble
ahogándose en el fondo.

 

 

Nocturne de cristal

Les cygnes
abritent la lune sous leurs ailes.
Qui a ensemencé le fond noir
d’hameçons d’or ?
Les feuilles des arbres
sur l’étang rêvent
d’un voyage outre-mer.
Le suicide m’a tentée
et en me regardant dans le miroir
mon double m’a effrayée
en se noyant au fond.

 

 

 

 

Es en vano

                                                              Para Eugenio Montes, piloto ultraísta

Detrás de nosotros
dejamos un rastro de cadáveres.
A cuántos los quisiéramos resucitar
y darles su sol y su cantar y su sonrisa
Nada hay que pueda ponerlos en pie
De algunos nos hemos traído el perfume
pero ellos van en sus cajas negras
río abajo.

 

 

C’est en vain

                                                              Pour Eugenio Montes, pilote ultraïste

Derrière nous
nous laissons un sillage de cadavres.
Combien d’entre nous aimerions-nous ressusciter
et à combien restituer leur soleil et leur chant et leur sourire
Rien ne peut les relever
De certains nous avons rapporté le parfum,
mais eux dans leur boîte noire
descendent le fleuve.

 

 

 

 

 

Hora

La tarde
pegaba su cara a las vidrieras
Vivíamos un verso antiguo
Desde el fondo del cuarto
el espejo dialogaba con nosotros
Tus palabras se troncharon las alas
contra los cristales
Cambiábamos las manos
como bandejas colmadas
de los frutos nuevos de todas las promesas
Los labios tímidos
apretaban su horca
mientras la tarde
nos volvía la espalda
arrastrando su pena

 

 

Heure

L’après-midi
collait son visage aux vitraux
Nous vivions un poème ancien
Depuis le fond de la chambre
le miroir dialoguait avec nous
Tes mots se brisaient les ailes
contre les vitres
Nous échangions nos mains
tels des plateaux remplis
des fruits nouveaux de toutes les promesses
Les lèvres timides
serraient leur fourche
tandis que l’après-midi
nous tournait le dos
traînant sa peine

 

 

 

 

Paisaje de arrabal

Anochecer de domingo

¿Quién aprisionó el paisaje
entre rieles de cemento?

Bocas hediondas ametrallan la noche
Los hombres que tornan del domingo
y un paisaje giróvago
en la cabeza
vendrán soñando en un salto prodigioso
para que el río acune su sueño

Un grito mecánico entra en el puente
De pronto alguien
ha volcado sobre nosotros su mirada
desde la curva de la carretera
Pasó
Sus ojos van levantando
los paisajes que duermen
Ahora la luna ha caído a mis pies

 

 

Paysage d’arrabal

Crépuscule dominical

Qui a emprisonné le paysage
entre des barres de béton ?

Des bouches nauséabondes mitraillent la nuit
Les hommes qui reviennent du dimanche
et un paysage vagabond
dans leur tête
viendront rêvant en un saut prodigieux
pour que la rivière berce leur sommeil

Un cri mécanique s’avance sur le pont
Soudain quelqu’un
a tourné vers nous son regard
depuis le virage sur la route
Il passa
Ses yeux réveillent
les paysages endormis

Maintenant la lune est tombée à mes pieds

 

 

 

 

Caminos del arco-iris

                                                          A Norah Borges, por una deuda antigua.

Eché mi corazón al mar
en busca de tu huella

Eras lo que no se sabe
bruma.

Yo iba abriendo caminos de arco-iris
para alcanzarte
y tras tus pasos
seguían mis antorchas
cuando tu mano de oro
abrió mi costado izquierdo.

 

 

Chemins de l’arc-en-ciel

                                          À Norah Borges, en souvenir d’une ancienne dette.

J’ai lancé mon cœur à la mer
à la recherche de ton empreinte

Tu étais ce qui s’ignore
brume

Moi j’allais ouvrant des chemins d’arc-en-ciel
pour t’atteindre
et derrière tes pas
suivaient mes flambeaux
quand ta main d’or
ouvrit mon flanc gauche.

 

 

 

 

Libro

Tren melodioso
que cruza mil paisajes
Forma     color     música
El tren perfora el tiempo
agujero de luz
con las aristas de sus hojas claras
Forma     color     música
El alma vieja
En el reloj
las horas golondrinas
han plegado las alas.

 

 

Livre

Train mélodieux
qui traverse mille paysages
Forme     couleur     musique
Le train transperce le temps
trou de lumière
avec les bords de ses feuilles claires
Forme     couleur     musique
L’âme ancienne
Dans l’horloge
les heures hirondelles
ont plié leurs ailes.

 

 

 

 

Tarde infinita

La tarde, agazapada,
me miraba por los ojos
entornados del puente,
pupilas rojas frente
a mis ojos desesperados.

Tarde afilada
como una guadaña
en el campo de mi memoria.

La tarde me acechaba
por los ojos del puente.

Esto sí, esto no,
me iba dejando desnuda,
esquemática,
sola como una antena.

Ruleta de imposibles
los cuatro puntos cardinales
girando en mi cabeza.

Tarde infinita, afilada
aún más allá
de mi memoria.

 

 

Après-midi infinie

L’après-midi, aux aguets,
me regardait à travers les yeux
plissés du pont,
pupilles rouges face
à mes yeux désespérés.

Après-midi aiguisée
comme une faux
dans le champ de ma mémoire.

L’après-midi me surveillait
à travers les yeux du pont.

Ceci oui, cela non,
elle me laissait nue,
schématique,
seule telle une antenne.

Roulette d’impossibles
les quatre points cardinaux
tournaient dans ma tête.

Après-midi infinie, aiguisée
bien au-delà
de ma mémoire.

Bibliographie

Celma Valero María Pilar, 2005, « Lucía Sánchez Saornil: una voz “Ultra”, más allá de su condición femenina », in Javier San José Lera (dir.), Præstans Labore Victor. Homenaje al profesor Víctor García de la Concha, Salamanque, Ediciones Universidad de Salamanca, coll. « Acta salmanticensia. Estudios filológicos », p. 263-278.

Merlo Pepa (éd.), 2010, Peces en la tierra. Antología de mujeres poetas en torno a la Generación del 27, Séville, Fundación José Manuel Lara, coll. « Vandalia ».

Sánchez Saornil Lucía, 1996, Poesía, éd. Rosa María Martín Casamitjana, Valence, Pre-Textos, Institut Valencià d’Art Modern.

Sánchez Saornil Lucía, 2020 [1937], Romancero de mujeres libres, Barcelone, CGT.

Notes

1 Je traduis « Bocas hediondas ametrallan la noche / Los hombres que tornan del domingo / y un paisaje giróvago / en la cabeza »., « Paisaje de arrabal », in Sánchez Saornil Lucía, 1996, p. 97.

2 Je traduis « Pero… ¿Es verdad que la esperanza ha muerto? »

3 Poèmes originaux tirés de Sánchez Saornil Lucía, Poesía, éd. Rosa María Martín Casamitjana, Valence, Pre-Textos, Institut Valencià d’Art Modern, 1996 ; avec l’aimable autorisation des éditions Pre-Textos.

Citer cet article

Référence électronique

Barbara Seray, « Lucía Sánchez Saornil (1895-1970) », Voix contemporaines [En ligne], 03 | 2021, mis en ligne le 11 mars 2022, consulté le 03 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/voix-contemporaines/index.php?id=360

Auteur·e

Barbara Seray

Amérique latine, Pays ibériques (Ameriber), université Bordeaux Montaigne ; Domaine universitaire, 19 esplanade des Antilles, 33607 Pessac

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