Abstracts

Quels échos les réflexions contemporaines sur la notion de « nature » ont-elles dans la création artistique et sa critique ? Quelles créations au nom de la nature, ou volontiers déconstructionnistes, émergent aujourd’hui ? Quels enjeux de pouvoir ces choix de représentation peuvent-ils sous-tendre ? En quoi les arts peuvent-ils accompagner un changement de paradigme dans nos façons de percevoir le vivant ?

What echoes does contemporary reflexions on the notion of « nature » have in the artistic creation and its critique? Which creations or critiques claiming or deconstructing the notion of “nature” appear in the wake of the environmental changes? What kind of political stakes can their choices of representations imply? How can the arts challenge a paradigmatic change in the way we perceive the living?

Text

Concernant la catastrophe de Tchernobyl, Svetlana Alexievitch, qui en a fait le coeur de son oeuvre La supplication, expliquait en interview : « C’est un évènement en dehors de la culture. Un tel évènement ne s’était jamais produit, personne ne comprenait ce qu’il se passait […]. Les souffrances des hommes et des animaux formaient un tout, c’était complètement nouveau. À l’Académie des sciences, on demandait : on peut prévenir et évacuer les habitants, mais les animaux des forêts, et les oiseaux ? » (Adler, 2014). Qu’ils soient d’origine directement industrielle ou climatique, jamais autant d’évènements n’ont affecté humains et écosystèmes que depuis la seconde moitié du xxe siècle. Face à ceux-ci, l’autrice souligne la nécessité de culture, de mots, de formes pour en comprendre l’ampleur, les conséquences ou encore les interrelations complexes qu’ils produisent entre sociétés et milieux. On peut aussi percevoir dans les mots d’Alexievitch « un évènement hors culture », un témoignage de la façon dont ces crises sont autant des crises écologiques que des crises de représentations. La compréhension de la place des humains, des plantes, des animaux, des minéraux, au regard de ces évènements, sort des cadres culturels dominants jusqu’alors. Pollutions, contaminations, pressions écologiques et économiques mettent à nu les interdépendances entre les humains et leurs milieux de vie, entre leurs idéologies et les conséquences de celles-ci sur le vivant. Quand il n’y a plus de mot ou d’image pour appréhender les impacts d’un évènement, quand, comme le souligne Svetlana Alexievitch, la réalité dépasse le cadre de significations qu’on attribuait à un concept comme celui de nature, il nous semble nécessaire de l’interroger.

Si nous avons proposé cette question, « De quoi la nature est-elle le nom ? », à un éventail aussi large de disciplines de la recherche et des arts pour ce dossier, c’est avec l’idée qu’il n’y a peut-être rien de plus culturel que la nature. Il nous a semblé nécessaire de faire converger nos pratiques et analyses pour mieux comprendre la façon dont les évènements actuels bouleversent et éclairent l’histoire de nos rapports au vivant.

Nous accédons en effet systématiquement à la nature par des cadres sociaux et culturels. William Cronon écrit :

Toute connaissance environnementale est culturellement construite et historiquement contingente, y compris la nôtre. […] Il faut admettre le fait humiliant que nous ne pouvons pas connaître la nature de manière immédiate. Nous la rencontrons par le biais de nos croyances, de nos institutions culturelles, de nos structures de connaissances […] (2016, p. 263).

Nos perceptions de la nature, même aujourd’hui, entre contemporains, ne sont pas semblables. La nature, comme concept objectif, comme état ou vérité immuable, n’existe pas. Les cultures par lesquelles nous appréhendons nos milieux nous font associer à la notion de « nature » une certaine définition du vivant, des croyances politiques ou spirituelles, des valeurs, des pratiques précises. Ce que nous appelons « nature » est donc un concept extraordinairement mouvant ; un véritable caméléon idéologique tant il évolue en fonction des projets de société, des croyances, des influences culturelles, des considérations de classes sociales. Les évènements actuels ne font qu’accentuer ces fractures affectant récits, représentations et symboliques, appellent à un débat sur la façon dont cette multiplicité de significations peut coexister.

Le trésor de la langue française définit le premier sens général du terme « nature » de cette manière : « ensemble de la réalité matérielle considérée comme indépendante de l’activité et de l’histoire humaines ». Dans le sens courant, ce terme fait effectivement référence à un espace le plus souvent extérieur qui aurait une existence et un déploiement indépendants de l’action humaine. Dans un contexte de multiplication des risques « environnementaux » (feux, sécheresses, tempêtes, zoonoses…), d’imminence des limites écologiques, le terme « nature » a ainsi gagné en popularité dans le discours écologiste. « La nature » représenterait alors une zone à préserver des dégradations d’origine anthropique. De l’analyse anthropologique de Philippe Descola du « naturalisme » dominant dans le monde occidental à la dénonciation des discours scientifiques et politiques qui prônent l’intérêt qu’il y a à défendre une certaine image de la nature (De Jouvancourt et Bonneuil, 2014), le concept et la multiplicité de récits y étant associés sont néanmoins dénoncés comme de dangereux fétiches. On redoute une certaine inefficacité du terme « nature » à changer un rapport au monde jugé délétère en temps anthropocène, d’autant qu’il s’affirme comme un terme polysémique et source de confusion – il désigne à la fois l’« essence » et la « substance » (Morton, 2009, p. 16), faisant se mêler les « faits et les valeurs » (Latour, 2004, p. 48).

Notre réflexion nous amène ainsi à observer le problème de manière diachronique. Comme le souligne Camille de Toledo, écrivain contemporain, l’enquête semble à ce jour nécessaire pour comprendre ce qui a structuré nos imaginaires jusqu’à présent. Il précise, lorsqu’il présente l’enjeu d’une résidence qu’il a faite à l’École urbaine de Lyon sur le thème de l’« enquête », que ce qu’on nomme « naturel » est profondément construit par « sapiens, par les humains » (de Toledo, 2020). Les artistes ont participé par la représentation d’un certain monde, à une certaine idée de la nature, dont nous héritons aujourd’hui.

En racontant, illustrant, fabriquant, la littérature, l’architecture, les arts appliqués ont contribué à construire, étoffer ou déconstruire certaines représentations de la nature (Luginbühl, 2001). À certains endroits, ils et elles donnèrent forme, ampleur à des récits de la nature qui sont devenus alors opérants politiquement : les peintures et écrits de Théodore Rousseau, Georges Sand ou Jean-François Millet subliment la forêt de Fontainebleau et œuvrent à sa protection comme patrimoine naturel. Des peintres paysagistes américains tels que Frederic Edwin Church projettent les valeurs patriotiques de l’époque sur la nature qu’ils représentent, ou des architectes tels que Buckminster Fuller engagent leur art dans une réflexion sur la finitude des ressources par son Manuel d’instruction pour le vaisseau spatial Terre1… Si certaines productions artistiques contemporaines relaient explicitement l’appel d’un espace naturel à défendre, à l’image en littérature des œuvres d’Alice Ferney, de Sylvain Tesson ou encore d’Élisabeth Filhol, d’autres tâchent de repenser la notion même, comme Nastassja Martin, influencée par les travaux de Philippe Descola, ou encore Patrick Chamoiseau cherchant dans sa peinture du vivant une manière d’abolir les frontières entre l’espèce humaine et la « nature ».

Précisons par ailleurs que la question du « récit » est centrale pour cette démarche rétrospective. Le « récit » serait une construction culturelle dominante qui traverse les mentalités à une époque donnée, structurant les activités humaines, aussi bien politiques, économiques, scientifiques qu’artistiques. Nous avons parlé des années 1990 comme la fin des « grands récits », période désabusée, marquée par la chute du communisme de l’Union soviétique, plus généralement par l’apparente fin d’une raison à l’œuvre dans l’histoire. La notion de « récit » est de nouveau employée dans la pensée contemporaine afin de comprendre ce qui a conduit à des phénomènes tels que la sixième extinction2, le réchauffement climatique ou l’épuisement des sols. Camille de Toledo fait notamment de la compréhension des « grands récits dominants » qui nous ont menés à ces faits écologiques un des buts de son projet d’« enquête ».

Bien que la « nature » soit un thème traditionnel en histoire de l’art, du concept aristotélicien de mimesis au mouvement romantique, il reviendrait donc depuis les années 1990 sur le devant de la scène en esthétique. De quelle nature parlons-nous cependant en cette fin de xxe, début de xxie siècle ? Peut-on surtout au regard des derniers débats en sciences humaines encore parler de « nature » ou encore étudier ses manifestations ?

Aujourd’hui, les disciplines artistiques, dans leurs acceptions les plus larges, peuvent-elles agir sur notre perception de la nature ? Sommes-nous en train d’inventer de nouvelles représentations de la nature et, si oui, avec quelles formes ? Le devons-nous, comme peuvent le suggérer certaines autrices et certains auteurs ? Les critiques en arts et lettres font aussi écho aux débats qui agitent les humanités et les sphères artistiques, étudiant l’illusion romantique d’une représentation « authentique » de la nature3, s’intéressant à notre manière d’être vivants (Zhong Mengual et Morizot, 2018), ou repensant encore la nature de l’écriture, à savoir sa place au sein d’une écologie interdisciplinaire (Pughe, 2005). D’autres assument davantage la notion et cherchent à comprendre quelles « écritures de la nature » (Schoentjes, 2015, p. 65-82 et Buekens, 2019, p. 21-36), quels « arts de la nature » peuvent s’observer aujourd’hui et quels rapports ceux-ci entretiennent avec les enjeux écologiques actuels (Ardenne, 2019).

Notre objectif est donc d’interroger les enjeux de la représentation de la « nature » dans les arts et lettres, et son appropriation par la création et la critique contemporaine. Quels échos ces réflexions sur le concept de nature ont-elles dans le monde de la création et le monde artistique ? Quelles créations au nom de la nature, ou volontiers déconstructionnistes, émergent aujourd’hui ? Quel en est le sens ? Quels enjeux de pouvoir ces choix de représentation peuvent-ils sous-tendre ? Quelles évolutions herméneutiques se dessinent, enfin, en lettres et arts en réaction à ces débats ? Nous nous attacherons à étudier cette notion épineuse, car polysémique, héritière d’une longue tradition philosophique qui s’avère, comme nous l’avons montré, un concept anthropologique clé dans la période contemporaine.

Ce numéro abordera, d’abord, les notions de paysage, territoire et cartographie, grâce à une confrontation artistique ou critique au « milieu », dont le synonyme pourrait être « nature », mais que le regard créateur, par l’attention même au lieu vivant, complexifie, déplace et repense. Des artistes en recherche création témoignent de leurs pratiques. Clémence Mathieu, paysagiste-conceptrice, présente les fondements de ses travaux pour un atlas de la Loire qui représente la diversité des relations humaines, animales, végétales, climatiques sur le cours du fleuve et permet de donner à voir autant que d’informer sur les interdépendances entre humains et non-humains. Utilisant à la fois les méthodes du design et celles du paysagisme, elle dégage trois notions clés pour ses recherches : l’« horizon de l’être Loire », l’« horizon territorialisé » et l’« horizon des attaches fines ». Une conversation avec Étienne de France, cinéaste, artiste plasticien porte sur l’évolution de sa pratique et de sa propre approche de la nature. En racontant ses rencontres et questionnements lors des tournages d’un cycle de trois œuvres traitant du rapport au paysage (The Green Vessel, Looking for the Perfect Landscape, Champ), il analyse les enjeux esthétiques et politiques de la représentation d’espaces perçus comme « naturels ». Filmant des territoires depuis la perspective de celles et ceux qui les habitent et les travaillent, il interroge le pittoresque occidental et son inhérente dissociation entre les concepts de nature et culture. Il détaille notamment le processus de réalisation de Looking for the Perfect Landscape, coécrit avec David Harper et Jamahke Welsh, représentant politique des Colorado River Indian Tribe, et employé au Colorado Indian Tribe Museum. Il y filme l’Ouest américain depuis la perspective mohave, interrogeant les représentations et transformations coloniales de ce paysage, principalement données à voir par les westerns et les narrations autour de la route 66.

Mike Zimmerman et Jérémie Elalouf aborderont quant à eux la nature selon une approche historique. Chacun·e analyse depuis sa discipline la façon dont les praticien·nes se sont saisi·es de cette notion et l’ont fait évoluer en regard des bouleversements de leur époque. Mike Zimmermann, doctorant en études cinématographiques (Université de Strasbourg) explore l’évolution du cinéma dans l’appréhension de la notion de « nature ». Dégageant une opposition avec un cinéma du xxe siècle qui accueille la nature comme un objet d’admiration ou d’inspiration, il s’intéresse aux apports du genre de la science-fiction comme « réservoir imageant » particulier pour la pensée écologique, à travers les films Annihilation (Garland, 2018), The Road (Hillcoat, 2009) et Color out of Space (Stanley, 2019). Si une part des humanités environnementales actuelles donne à voir l’art et le design moderne comme fondamentalement inspirés par l’opposition entre nature et culture, Jérémie Elalouf, maître de conférences à l’Université Toulouse Jean Jaurès, ainsi qu’à l’Institut supérieur image couleur design, revient sur les textes de l’artiste et théoricien du design moderne László Moholy-Nagy pour nuancer cette affirmation. En s’appuyant notamment sur les textes Vision in Motion (1956) ou encore The New Vision (1961), Jérémie Elalouf démontre que le design moderne a essayé de problématiser une critique de cette opposition sans toutefois réellement arriver à la dépasser. C’est cette ambivalence qu’il explore, donnant à voir les questionnements esthétiques et théoriques autour du rôle de la nature bouleversé par les mutations du xxe siècle.

Nous clôturerons ce numéro par des travaux proposant des pistes esthétiques et théoriques pour des « nouvelles natures ». Chloé Pretesacque et Gwenaëlle Plédran nous racontent la façon dont nos relations au vivant pourraient être autrement, politiquement et sensuellement libératrices en utilisant la poésie et le design comme pratiques subversives. Chloé Pretesacque est doctorante en esthétique et sciences de l’art (Sorbonne-Nouvelle). Elle explore la notion de contre-nature et d’éroticité développée dans l’œuvre d’Audre Lorde et Donna Haraway. Ces théoriciennes féministes y développent une conception de la nature à rebours d’un naturalisme genré et fondé sur une interprétation hétérosexuelle du vivant. Cette interprétation restreint autant nos relations avec les éléments et les insectes, animaux, végétaux, que nos rapports au corps et nos capacités d’exploration de soi et du monde, figés dans un biologisme dogmatique. S’arrêtant notamment sur les « Camille stories » de Donna Haraway, elle analyse en quoi les métamorphoses monstrueuses s’opposent à une nature « éternelle matrice » pour proposer des relations au vivant inédites, porteuses de découvertes sensorielles et esthétiques, extraordinaires et émancipatrices. Gwenaëlle Plédran, designeuse et doctorante UR-Scène du Monde (EDESTA-Université Paris 8), propose de bouleverser nos narrations par l’expérience du processus de fermentation. En nous invitant à « établir des liens entre goût et sol » et à nous pencher sur l’observation de « bactério-territoires », elle incite à observer la façon dont les sociétés humaines ont pu évoluer grâce à la transformation des micro-organismes. Celle-ci suppose en effet une attention extrêmement fine au milieu habité, à de multiples échelles : celle, minuscule, des organismes permettant la fermentation, mais également des animaux et des végétaux les accueillant, eux-mêmes situés dans des environnements spécifiques dont toutes les caractéristiques influent sur le goût, la texture, le visuel des processus de transformation chimique. Par la fabrication d’objets, la conception d’aliments, Gwenaëlle Plédran attire notre attention sur la façon dont ces processus peuvent nous permettre de considérer les milieux que nous habitons, dans une démarche d’exploration et de soin des espèces avec lesquelles nous vivons.

Ce numéro de revue rassemble les écrits de personnes entrant fraîchement dans le monde de la recherche ou des arts et engageant leurs travaux dans un questionnement de nos rapports à la « nature » et aux bouleversements écologiques actuels. Il nous semblait important de consacrer un dossier à ces nouvelles voix et de faire se rencontrer leurs interrogations au-delà des disciplines. Du cinéma au paysagisme, des lettres au design, les propositions des auteur·rices se répondent et se complètent. Chacun·e propose ici d’explorer la façon dont les enjeux politiques et écologiques actuels redéfinissent nos pratiques et théories. Voici donc des propositions pour défricher le champ d’une question qui reste profondément d’actualité. Nous vous souhaitons une bonne découverte de ce dossier.

Bibliography

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Notes

1 Fuller Buckminster, 1969, Operating Manual for the Spaceship Earth, New York, Simon and Schuster, « Touchstone ».

2 Voir Buffetaut Éric, Chansigaud Valérie, « Extinctions biologiques », Encyclopaedia universalis, http://www.universalis-edu.com.acces.bibliotheque-diderot.fr/encyclopedie/extinctions-biologiques/, [consulté le 27 octobre 2022].

3 Jetant un soupçon sur le terme « nature », le désignant comme dangereux fétiche, Timothy Morton dans Ecology without Nature: Rethinking Environmental Aesthetics fustige les œuvres issues de la tradition du nature writing pour défendre en particulier les écritures relevant de l’ambient poetic, celles capables de mettre le lecteur face à la nature matérielle du texte, celles qui ne semblent parler de nulle part sinon du média même, formant finalement une anamorphose, un reflet distordu des choses, afin de faire sortir le lecteur de sa caverne, d’une illusion de nature (Morton, 2009).

References

Electronic reference

Marie Bouchereau and Delphine Hyvrier, « Introduction », Voix contemporaines [Online], 04 | 2022, Online since 06 février 2023, connection on 20 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/voix-contemporaines/index.php?id=474

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Marie Bouchereau

Doctorante, ECLLA, Université Jean Monnet

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Delphine Hyvrier

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