Texte

Canal Psy va bien, voire très bien. Les résultats de l’enquête menée l’an dernier, dont nous publions dans ce numéro une synthèse, nous laissent le sentiment que la greffe a globalement bien pris, même si un effort reste à faire pour mieux intégrer le journal dans la « vie quotidienne » (ou du moins mensuelle…) du CFP, comme elle l’est dans celle de la FPP : mais la relative disparité n’est que normale si l’on songe que la FPP vit en symbiose avec son « journal » (sous trois titres successifs différents) depuis maintenant huit ans. Le nombre des abonnés payants (autres que les étudiants des deux dispositifs, dont l’abonnement est incorporé dans les droits d’inscription) a déjà quintuplé en un an, et ce n’est pas fini… Atteignant la centaine, ils sont désormais beaucoup plus qu’une frange marginale de notre lectorat. Enfin multiples sont les indices que ce journal est lu, et attentivement lu, par un grand nombre des acteurs de l’Institut de Psychologie en dehors du département « Formation en Situation professionnelle ». Après un an et demi d’existence, tout cela est mieux que bon signe.

Mais… il y a un mais.

Le mais, c’est que l’équilibre financier est doublement fragile. D’abord parce que le journal n’a pu atteindre cette qualité, tant en termes rédactionnels que dans sa présentation matérielle, que grâce à l’enthousiasme d’une équipe qui depuis les débuts y consacre beaucoup plus de temps que celui pour lequel elle est payée. Or, outre l’iniquité de cet état de choses, chacun sait qu’un système fondé sur un bénévolat inavoué se déséquilibre de plus en plus gravement à mesure qu’il s’éloigne de la période bénie de la fondation. En sens inverse, la contribution du CFP était calculée sur un effectif de 300 étudiants, comme d’ailleurs l’ensemble du financement de ce dispositif. Pendant la période de « montée en puissance » du CFP, l’équilibre financier est rendu possible par un subventionnement de la région. Or cette subvention est en réduction de 20 % cette année tandis que la croissance des effectifs est plus lente que prévu.

Les motifs d’optimisme cités au premier paragraphe auraient justifié un sentiment de gâchis si cet effet de tenaille que nous espérons provisoire devait se traduire par une diminution de la qualité du journal, par exemple une diminution de pagination et donc l’abandon de certaines rubriques. Nous pensons mieux ménager l’avenir en agissant sur le rythme de la parution. Il n’y aura donc que sept numéros de Canal Psy cette année : deux par trimestre universitaire plus un en été. Les abonnés ne seront pas pénalisés : leur abonnement couvrira comme prévu dix numéros, sa période de validité étant allongée à due concurrence. Si le CFP se rapproche en 95-96 de son effectif optimal et si le nombre des abonnements continue à croître, le retour aux dix numéros annuels pourrait être réenvisagé dès l’an prochain.

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Référence papier

Alain-Noël Henri, « Édito », Canal Psy, 15 | 1994, 1.

Référence électronique

Alain-Noël Henri, « Édito », Canal Psy [En ligne], 15 | 1994, mis en ligne le 07 septembre 2021, consulté le 16 septembre 2025. URL : https://publications-prairial.fr/canalpsy/index.php?id=2417

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Alain-Noël Henri

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