Voici Canal Psy reparti pour sa deuxième année universitaire, avec la même équipe, le même esprit, et une audience accrue, puisque les étudiants relevant du nouveau « Contrat de Formation Personnalisé » seront beaucoup plus nombreux que les 50 pionniers inscrits en EAD l’an dernier. La ligne éditoriale gardera priorité à tout ce qui peut faciliter les études de psychologie pour ceux que leurs occupations professionnelles tiennent éloignés de l’Université. Mais nous concevons cette « utilité » bien au-delà des informations étroitement universitaires, l’immersion dans la culture vivante de la psychologie contemporaine, régionale ou nationale, voire internationale, n’ayant pas moins d’importance pour un véritable processus de formation. Aussi la lecture de Canal Psy devrait-elle profiter également à tous ceux qu’intéresse la vie concrète de la discipline et de la pratique psychologiques.
Ce numéro est toutefois – rentrée oblige – très centré sur l’Université. L’année sera sans doute marquée par les nouvelles dispositions concernant les sessions d’examen, en clair la suppression de la session de septembre dans le régime général. Certes nous avons pu obtenir que la FPP en soit épargnée, et le CFP a été conçu à partir de la nécessité de conserver aussi une session en septembre dans le régime général pour certains étudiants travailleurs. Il n’en faut pas moins s’attendre à ce que ce profond remaniement des rythmes universitaires induise progressivement des effets aussi multiples que difficiles à prévoir, et qui concerneront tout le monde.
Mais le CFP, c’est aussi, avec l’enregistrement systématique sur cassettes audio des enseignements magistraux (disponibles pour tous), un – très – modeste début dans le sens d’une utilisation des moyens modernes de communication dans la formation universitaire. Espérons que le relais sera pris rapidement par une utilisation de la télématique, en attendant que le développement des techniques multimédia vienne prodiguer sur la diffusion du savoir et la formation toutes les retombées qui sont attendues d’elles.
Double mouvement exemplaire des tendances contradictoires à l’œuvre aujourd’hui dans l’Université ; tandis que les unes la sensibilisent de plus en plus aux publics autres que son public coutumier d’étudiants préparant à temps plein leur entrée dans la vie active, les autres, sous la pression d’une démographie universitaire explosive et des angoisses générales quant aux perspectives d’emploi des jeunes, la recentrent insidieusement sur ses fonctions et ses pratiques traditionnelles. À nous tous de peser dans le sens des premières.