L’accompagnement à la recherche : le couteau suisse du laboratoire
Crédits : Coutellerie Brossard, Passage de l’Argue, Lyon 2e, Photographie Christine Chadier, 23/09/2023, CC-BY-NC-SA
Lors de l’exposition « les métiers d’accompagnement à la Recherche », présentée pendant le congrès de l’Institut des Amériques qui a eu lieu à Lyon en juin 2023, le pôle soutien à la Recherche du laboratoire a présenté 4 posters pour illustrer certains de leurs métiers et l’imbrication avec les missions de la recherche. Nous avions choisi de présenter alors trois métiers (communication, édition, gestion) c’était un choix arbitraire : d’autres métiers comme ceux de l’axe numérique ou de la documentation auraient pu être présentés.
Ce travail nous a permis de mettre en lumière des compétences qui habituellement restent dans l’ombre et pourtant sans elles les recherches n’aboutiraient pas ou resteraient confidentielles. C’est pourquoi nous souhaitions également revenir dans ce numéro spécial 20 ans des Carnets sur le rôle de l’accompagnement à la recherche.
L’accompagnement à la recherche s’adresse à l’ensemble des membres du laboratoire, chercheurs et chercheuses, enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses, doctorants et doctorantes ainsi que toutes et tous les associé.e.s du laboratoire. En septembre 2023, les métiers de l’accompagnement à la recherche représentent 8,5 équivalents temps plein en personnel titulaire et 3 CDD, dont 2,5 équivalents temps plein en gestion et administration pour les 334 membres permanents et non-permanents que compte le LARHRA. Ces métiers d’accompagnement sont au cœur de la recherche, pourtant, cela équivaut à un ratio de 1 pour 29, soit 3,44 % des membres (sachant que le taux préconisé par la direction générale déléguée aux ressources du CNRS lors de l’assemblée générale du 29 novembre 2022, est de 8 à 12 %...).
Les membres du pôle soutien à la recherche interviennent à toutes les étapes d’un projet et avant même que ce projet n’existe que ce soit à travers la veille sur les appels d’offres, sur le cadre légal ou sur les évolutions technologiques, etc.
Qu’il s’agisse de monter un projet complexe ou simplement partir en mission rien ne se fait sans l’intervention des gestionnaires (ou malheureusement, dans le cadre de l’actuelle pénurie de postes, d’un 0,49 Equivalant Temps Plein de personnel statutaire pour cinq tutelles), et 2 CDD dont l’un financé sur nos ressources propres qui s’amenuissent.
De la même façon, à une époque où le faire savoir devient presque aussi primordial que le savoir-faire, la diffusion et la mise en valeur du travail du chercheur sont essentielles et le rôle des métiers de la communication est devenu incontournable.
Au bout de la chaîne, l’édition et la diffusion assurent la valorisation des productions scientifiques. Et ce d’autant plus à un moment où, face aux exigences de la science ouverte, la publication des résultats mais aussi des données de la recherche devient la règle. Pour ce faire, l’édition intègre de nouveaux outils comme les entrepôts de données et se rapproche de plus en plus des Humanités numériques. En effet, la science ouverte nécessite la mobilisation de tous les métiers du numérique (ingénierie logicielle, numérisation patrimoniale, ingénierie des connaissances, géomatique, etc.).
S'il n'y a pas de recherche possible sans chercheur et chercheuse, il n'y a ni organisation, ni diffusion, ni valorisation de la recherche sans les métiers de l'accompagnement à la recherche.
C’est pourquoi il est très important d’associer les ingénieurs du soutien à la recherche dès la conception des projets plutôt que de ne venir vers eux que lorsque l’on a besoin d’une prestation.
