La revue

La revue Partages, Recherches collaboratives en didactique du français, s’inscrit dans le champ de la didactique du français avec un empan large. Elle rassemble des travaux issus de la recherche francophone en sciences de l’éducation et en sciences du langage. La didactique y est discutée sous toutes ses formes : didactique du français langue première, étrangère et seconde ; didactique de la littérature et de toutes les disciplines contributives à la didactique du français. Le français est considéré ainsi aussi bien dans une perspective linguistique y compris variationniste mais aussi sociolinguistique, en tant que moyen de communication impliquant différents médias (sciences de l’information et de la communication). L’approche du français en tant que discipline (au sens scolaire du terme) tel qu’il se pratique effectivement dans les classes est aussi au cœur de la ligne éditoriale de la revue. Cet empan large vise à embrasser l’ensemble du paysage actuel de la didactique du français en rassemblant des travaux qui, depuis leurs différents ancrages théoriques, auront en commun de contribuer, par leur approche méthodologique, à faire la didactique du français, mais aussi à penser ce faire. Les publications peuvent également accueillir des travaux de didactique comparée ou de didactique des langues si un lien explicite est fait avec la didactique du français. Cette revue diffuse des travaux concernant l’enseignement et l’apprentissage initial et continu du français de la maternelle à l’université, en passant par les contextes de formation hors secteur académique.

Politique éditoriale et public visé

La revue a pour objectif principal de mener une politique éditoriale favorisant la diffusion et la valorisation de travaux reposant sur la recherche en immersion dans les classes ou les contextes d’enseignement/apprentissages (aussi variés soient‑ils). Cette ligne éditoriale permet d’ouvrir à la communauté éducative et scientifique un espace dans lequel diffuser et interroger des méthodes de recherche en pleine émergence. Dans cet esprit, nous sommes particulièrement attentifs aux travaux qui se proposent de mener la recherche avec et non sur les acteurs de l’éducation et de la formation : élèves, enseignants, formateurs, acteurs institutionnels et pour eux. Il s’agit ainsi, de tisser des liens entre les acteurs du monde de l’enseignement, en les soutenant dans une formalisation de leurs actions. Cette revue est également pensée comme un support de médiation. Elle contribue au développement d’un vivre-ensemble, au sein des espaces de formation et de recherche, eux‑mêmes ancrés dans des territoires même si cet ancrage demeure encore trop souvent impensé. La revue vise à étayer des formes de socialisation scientifique dans le champ de la didactique du français en offrant un espace de confrontation et de concertation pour les acteurs et actrices qui l’expérimentent et la formalisent. Les publications doivent nécessairement se donner pour ambition de partager les résultats, mais aussi, et surtout, les démarches de travaux de ceux que nous qualifions de « praticiens de la didactique du français » : à savoir les enseignants, formateurs, chercheurs ou enseignants-chercheurs en tant qu’auteurs de la recherche engagés dans la réalité éducative. Il s’agit donc de valoriser des travaux d’expérimentation pédagogique, de recherche-action ou de recherche collaborative.

Une des originalités de la revue réside dans les formats d’articles qu’elle se propose d’accueillir et qui constituent les trois rubriques de chaque numéro :

  1. Des analyses de dispositifs didactiques mis à l’épreuve de la classe (adossés ou non à des dispositifs de recherche et d’évaluation) ;

  2. Des récits réflexifs d’expériences écrits par des acteurs/auteurs de recherches collaboratives qui problématisent leur retour d’expérience autour d’un enjeu méthodologique, épistémologique ou éthique émergeant de cette expérience ;

  3. Des « chantiers de recherche » qui mettent en lumière des projets de recherche et d’action éducative en cours d’élaboration.

La relation dialectique entre la recherche et la classe, mais aussi la volonté de communiquer autrement autour et dans les travaux de recherche (y compris dans les communications entre chercheurs), dans une démarche qui se propose de construire et de penser le lien entre la recherche, la classe et la société, fondent l’identité de cette revue.

Enfin, ce projet de revue, qui répond à un besoin de visibilité et de diffusion pour tout un pan de la recherche actuelle en didactique du français, vient également enrichir le paysage scientifique par ses visées pédagogiques et formatives. Nos publications entretiennent une relation étroite avec la formation initiale et continue des enseignants. Les travaux diffusés par ce biais offrent notamment aux étudiants de master MEEF, futurs professeurs des écoles ou enseignants du secondaire, une vision large de ce que peut constituer un travail de recherche en didactique (en lien avec leurs productions de mémoires) et des perspectives en termes de changement des pratiques d’enseignement, en accord avec le modèle du « praticien réflexif » au cœur de leur formation. Les formats proposés correspondent particulièrement aux besoins des doctorants et jeunes chercheurs soucieux de publier leurs travaux dans des formats et des espaces accessibles aux acteurs de l’éducation.

Peer review : évaluation et accompagnement

Cette revue se démarque également des autres publications de son champ par les modalités d’accompagnement à l’écriture qui sont mises en œuvre par son comité de lecture spécifique à chaque numéro. En effet, après l’évaluation en double aveugle des résumés selon une grille critériée, chaque proposition acceptée peut se voir attribuée à un « accompagnateur » qui entre en dialogue avec les auteurs jusqu’à l’écriture d’une version complète de l’article (qui sera à nouveau soumise à évaluation en double aveugle).

Il s’agit d’échanger avec les auteurs qui le souhaitent, quel que soit leur statut, selon un modèle de compagnonnage tout à la fois bienveillant et exigeant. Une telle politique d’accompagnement des contributions est propice à la diffusion de travaux de praticiens, mais aussi de jeunes chercheurs. Dans cette même perspective, nous associons, au sein de notre comité de lecture, de jeunes chercheurs à des enseignants-chercheurs plus aguerris afin qu’ils partagent la tâche d’évaluation des productions soumises à publication.

Format

Cette revue est publiée 100 % en ligne, en open access. Elle comporte trois rubriques correspondant aux trois formats d’articles que nous proposons de diffuser. Chaque numéro est composé de 7 à 9 articles en fonction des thématiques proposées et des soumissions reçues : soit deux articles par rubrique et un article situé en varia soit 3 articles par rubrique tous en lien avec la thématique du dossier.

Le nombre de signes attendus est défini en fonction du format choisi par les auteurs :

  • 50 000 signes pour les descriptifs de dispositifs didactiques qui composeront la première rubrique afin de permettre aux auteurs de déployer une description et une analyse détaillée ;

  • 40 000 signes pour les récits d’expérience réflexifs afin d’encourager les auteurs à recentrer leur pensée sur une problématique précise ;

  • 30 000 signes pour les chantiers de recherche qui devraient permettre aux auteurs d’exposer rapidement l’état d’avancement de leur travail et de soulever des questions en suspens.

Copyright

CC BY-SA 4.0