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Ce recueil de cinq chapitres traite du fonds Léonie Villard conservé à l’Université Grenoble Alpes, à la bibliothèque SoCLE, correspondant à l’UFR du même nom qui regroupe des enseignant·e·s et des chercheur·euse·s autour des études aréales, portant sur les sociétés, cultures et langues étrangères. Le fonds Léonie Villard a occupé pendant des décennies, sans doute plus de cinquante ans, mais nul n’a pu jusqu’ici le confirmer avec précision, une salle du bâtiment Stendhal, à l’écart géographiquement de la bibliothèque de langues étrangères et plus encore de la bibliothèque universitaire droit-langues de l’Université Grenoble Alpes, si bien qu’avant ce travail de recherche sur le fonds, peu de personnes en connaissaient l’existence, hormis celles et ceux qui fréquentaient la salle C307 du bâtiment Stendhal pour y déjeuner ou y faire des photocopies. À l’heure où ces pages sont imprimées, en novembre 2024, le fonds a été déménagé depuis quatre mois à cause de travaux en cours à l’étage du bâtiment où il était installé. Les deux mille six cents ouvrages qui le constituent sont néanmoins toujours empruntables, mais ils sont désormais conservés dans un conteneur qui fait partie de la réserve de la bibliothèque. Aucune information ne permet à ce jour d’affirmer qu’il sera réinstallé dans des rayonnages à l’issue des travaux.

Ce sont pourtant ces rayonnages, d’imposantes vitrines alignées le long de trois murs de la salle C307, qui ont attiré mon attention à mon arrivée à l’Université Grenoble Alpes en 2017, alors que plus personne ne se souvenait ni de l’origine du fonds qu’ils abritaient, ni de leur propriétaire, Léonie Villard, dont un portrait imposant trônait pourtant dans ladite salle et dont des étiquettes « fonds Léonie Villard » apposées sur les vitrines rappelaient l’identité. La présente publication, ainsi que le Journal de guerre1 de Léonie Villard paru en français le 31 octobre 2024, ont pour vocation2 de garantir que les ouvrages ayant appartenu à Léonie Villard, et toujours empruntables, continuent à être identifiables comme un ensemble constitué. En l’état actuel des choses, le déménagement du fonds dans un conteneur et la disparition des rayonnages qui l’accueillaient jusqu’à l’été 2024, parachèvent le processus d’invisibilisation de celle qui le constitua avec passion, entre la toute fin du xixe siècle et 1969, l’année précédant sa mort.

Ce fonds privé, que Léonie Villard cède à la bibliothèque de l’université de Grenoble, très probablement dans les années 1960, par l’intermédiaire d’anciens étudiants3, est bien davantage qu’un ensemble d’ouvrages dont la plupart des titres, très classiques, figurent par ailleurs dans le catalogue de la bibliothèque universitaire. Ce fonds fait figure de collection, non seulement parce qu’il est un exemple de bibliothèque de professeur de lettres de la première moitié du xxe siècle, spécialiste de littérature anglaise et américaine ; mais aussi parce que, fait plus rare à l’époque, ce professeur est une femme ; et enfin parce que nombre de ces titres sont des dons d’amis, de collègues, d’étudiant·e·s. Le fonds Léonie Villard est donc non seulement le reflet d’une époque de l’anglistique4, mais également une sorte de mémoire du réseau d’amitiés et d’affinités intellectuelles tissé par Léonie Villard avec des auteurs qu’elle a lus, étudiés et enseignés, ainsi qu’avec ses collègues, ancien·ne·s étudiant·e·s et ami·e·s, en France, en Angleterre et aux États‑Unis, également auteur·e·s d’ouvrages.

Léonie, Jeanne, Antoinette Villard5 naît le 30 novembre 1878 à Lyon6. Ses parents, originaires du nord du département de l’Isère se sont mariés un an plus tôt, mais son père, veuf, a déjà quatre enfants7 dont trois vivants, de son premier mariage. On ne sait rien des toutes premières années de Léonie Villard hormis qu’elle naît et grandit au no 1 de la rue de l’Hôtel de Ville (actuellement rue du Président-Édouard-Herriot) à Lyon, où son père, Léon Villard, décède quelques années plus tard alors qu’elle n’a que six ans. Elle vit ensuite avec sa mère, Jeanne Marie Chalamel, une demi‑sœur et son demi‑frère Léon8 de cinq ans son aîné, au 42 rue Duguesclin, avant d’emménager au tournant du siècle dans un appartement au deuxième étage avec balcon du 24 rue Tronchet où elle vit jusqu’à sa mort en mai 1970. Elle partage sa vie avec sa mère, qui y décède en 1929, et son demi‑frère Léon Villard fils, clerc de notaire, qui meurt en décembre 1942, considérablement affaibli par les conditions catastrophiques auxquelles l’Occupation allemande à Lyon les contraint. Comme lui, Léonie avait sans doute contracté la poliomyélite dans sa jeunesse : plusieurs observateurs9 notent ses séquelles. Elle‑même les évoque discrètement dans ses lettres10 ou ses carnets de guerre. De même, un des premiers rapports d’inspection de l’Éducation Nationale y fait allusion à demi‑mots. Peut‑être pour cette raison Léonie Villard passe‑t‑elle le baccalauréat ainsi que le certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais et l’agrégation d’anglais tardivement, dans la vingtaine. Elle réussit l’agrégation l’année de ses trente ans.

Mais il faut surtout retenir qu’accéder à un tel niveau d’étude est rare pour une jeune fille de son époque, d’autant que Léonie Villard n’est pas issue d’une famille bourgeoise. Son père est employé de commerce, l’un de ses grands‑pères est commis négociant à Lyon, l’autre est tailleur à Saint-Barthélémy-de-Beaurepaire. Nommée au lycée de jeunes filles de Lyon dès l’obtention de l’agrégation (désormais Lycée Édouard Herriot) en 1908, elle soutient et publie sa thèse sur Jane Austen en 1915. Après une année comme maîtresse de conférences à l’université de Grenoble entre 1921 et 1922, Léonie Villard est ensuite nommée professeur à l’université de Lyon, où elle bénéficie assez vite d’une chaire de littératures anglaise et américaine. Elle y effectue toute sa carrière universitaire jusqu’à sa retraite en 1948 à l’âge de 70 ans. De 1941 à 1944 durant l’Occupation, comme elle est fonctionnaire et âgée de plus de cinquante ans, Léonie Villard est mise à la retraite d’office, selon une loi promulguée sous Vichy en octobre 1941. Je dois à Isabelle von Bueltzingsloewen d’avoir partagé sa découverte que Léonie Villard avait été employée de manière clandestine par l’université de Lyon pour effectuer des « cours complémentaires » de 1941 à 1944, avec un traitement sans doute moindre que celui de professeur d’université dont elle bénéficiait jusque‑là, ce qui explique probablement pourquoi dans son journal de guerre Léonie Villard relate ses difficultés quotidiennes à se nourrir et à accéder au marché noir. Mais c’est aussi parce qu’elle n’a cessé d’enseigner de 1941 à 1944 que le doyen de son université peut, après‑guerre, appuyer sa demande de réintégration. En octobre 1944, elle réintègre en effet la chaire de littératures anglaise et américaine qui avait été entre temps transformée en chaire de sanskrit et de grammaire et attribué à un autre collègue. Léonie Villard reprend à la rentrée 1944 le chemin de l’université de Lyon, jusqu’en 1948 où elle fait valoir ses droits à la retraite.

Léonie Villard n’a toutefois pas dit son dernier mot, car elle reprend à cette date ses voyages aux États‑Unis, commencés avant‑guerre grâce à une Bourse Carnegie en faveur de la paix internationale et donne cours et conférences, non seulement à Mount Holyoke College (Massachusetts), mais aussi à Hunter College (New York City) et d’autres établissements de l’est des États‑Unis, jusqu’en Virginie. Dans cette période, elle publie plusieurs articles, maints comptes rendus de lecture et trois ouvrages11, en particulier sur les échanges entre la France et les États‑Unis et sur le théâtre américain. Cette activité foisonnante et ininterrompue jusqu’à sa mort est reflétée dans le fonds de sa bibliothèque. C’est aussi à cette période, à la fin des années cinquante qu’elle dactylographie les deux carnets de guerre écrits en anglais à l’intention de ses amis et collègues anglophones entre 1940 et 1944, dans deux petits carnets bleus. Plus tard, elle confie les feuillets dactylographiés à Helen Patch, sa collègue et amie de Mount Holyoke College en lui demandant de les publier, ce qui n’a jamais été le cas.

Les articles publiés dans le présent recueil reviennent en détail sur l’œuvre de Léonie Villard. C’est donc au fonds12 de sa bibliothèque que je souhaite ici désormais consacrer quelques lignes.

Ce fonds est remarquable pour plusieurs raisons. Il faut noter tout d’abord qu’il ne comporte que des titres en anglais. On peut sans doute imaginer qu’un autre fonds, en français, a existé et disparu. Le legs à l’université de Grenoble était donc ciblé et organisé. Par souci de clarté dans l’exposé du contenu du fonds, il est possible de l’envisager sous la forme de quatre niveaux. Mais il convient de préciser avant tout que chaque ouvrage est tamponné « fonds Léonie Villard » et signé, sur la page de garde, de la main de Léonie Villard, une signature manuscrite, élégante, en cursives inclinées, de bas en haut et de gauche à droite sur la page, parfois presqu’à la verticale, comme si le livre avait été tenu à l’horizontale le temps de tracer ce paraphe.

Le premier niveau d’ouvrages dans ce fonds concerne les ouvrages classiques qui caractérisent la formation traditionnelle d’un·e angliciste : l’ensemble de l’œuvre de Shakespeare parfois dans diverses éditions et de nombreux ouvrages critiques sur son œuvre, Jonathan Swift, Coleridge, Keats, Yeats, G. B. Shaw, Ulysses et The Portrait of the Artists as a Young Man de Joyce que par ailleurs Léonie Villard n’appréciait pas13 ; mais aussi Lord Bolingbroke, les poèmes de Blake, ceux de Matthew Arnold, et les œuvres complètes de ce dernier ainsi que de Francis Bacon, le philosophe. Il faut souligner l’ancienneté de certaines éditions tout à fait remarquables. Ainsi certaines éditions des pièces de Shakespeare datent de 1812 et celle des ouvrages de Jonathan Swift de 1781. Le fonds Léonie Villard contient également toute l’œuvre de Jane Austen et des ouvrages critiques sur l’œuvre de cette dernière, de même pour celle de Virgina Woolf. Les liens entre Léonie Villard et ces deux romancières sont abordés dans les articles de Marie‑Laure Massei-Chamayou et de Valérie Favre dans le présent volume.

Le deuxième niveau d’analyse du fonds concerne les ouvrages offerts par des amis ou collègues, le plus souvent parce qu’eux‑mêmes sont auteurs, bien qu’il s’agisse parfois simplement de livres que le donateur ou la donatrice a appréciés et souhaite partager. Les donateurs sont parfois des étudiants, fiers de transmettre à leur ancienne professeure leur thèse publiée ou tout autre ouvrage ; parfois des collègues, des amis d’outre‑Manche ou d’outre‑Atlantique ; parfois aussi des éditeurs qui lui envoient un livre en échange d’un compte rendu. Ainsi, à l’intérieur de très nombreux ouvrages, non loin de la signature manuscrite de Léonie Villard sur la page de garde, parfois sur la page de titre à l’intérieur du livre, on retrouve une dédicace manuscrite. Parmi les très nombreuses personnes qui dédicacent un livre à Léonie, on peut citer entre autres Dorothea Bullen, Ruth Dean, Jules Desseignet, Bel. El., Jean Jacquot, Marie‑Thérèse Jones‑Davies, Monique Parent, Helen Patch, Jean R. Poisson, J. A. Roche, Edmund West, E. Whitehair, Isabelle Woodruff : un ensemble de connaissances amicales disparate entre la France, l’Angleterre et les États‑Unis.

Le troisième niveau d’analyse du fonds concerne des ouvrages écrits par Léonie Villard elle‑même14. Le quatrième niveau, enfin, est constitué des ouvrages que Léonie Villard lit pour se détendre, des romans policiers ou d’autres lectures moins classiques et moins sérieuses. On peut ainsi relever Pemberley Shades de D. A. Bonavia‑Hunt, Jane, Our Stranger: A Novel de Mary Borden, et parmi tant d’autres qui montrent que Léonie Villard lisait également pour se détendre, des ouvrages de John Braine, Mary Elizabeth Braddon, pratiquement tous les romans d’Ann Bridge et de Dorothy Sayers dont elle écrit dans son Journal de guerre (Villard 2024, 218) qu’ils la soutiennent particulièrement durant les derniers mois de la guerre. Comme le rappellent Margaret Jones‑Davies et Marie‑Laure Massei-Chamayou dans leurs articles respectifs, c’est de nouveau vers Jane Austen que Léonie Villard se tourne lorsque la libération de Lyon se fait attendre à la fin de l’été 1944 et qu’elle n’a pu rejoindre sa maison d’Oussiat (Villard 2024, 218‑219).

Les articles réunis dans ce recueil font suite à la journée d’études organisée à l’Université Grenoble Alpes le 26 octobre 2023 en même temps qu’était inaugurée l’exposition15 « Autour du fonds Léonie Villard » à la bibliothèque SoCLE, retraçant l’enquête biographique et bibliographique menée sur les traces de Léonie Villard. Cette enquête m’a permis de rencontrer et d’échanger avec de nombreux chercheurs, chercheuses, historien·ne·s et archivistes en France et aux États‑Unis dont les noms figurent dans la section « remerciements » du Journal de guerre, à laquelle je renvoie les lecteurs du présent volume. Il est certain que ce sont ces rencontres qui ont donné à ce travail collectif toute sa valeur. La journée d’étude du 26 octobre 2023 a réuni deux historiennes spécialistes de Lyon et de la période de la Seconde Guerre mondiale, Valérie Potheret et Isabelle von Bueltzingsloewen, ainsi que trois spécialistes de littérature : Marie‑Laure Massei-Chamayou, qui comme Léonie Villard fit sa thèse de doctorat sur l’œuvre de Jane Austen ; Valérie Favre, spécialiste de Virginia Woolf qui fut un premier relais outre‑Manche de la voix de Léonie Villard ; Margaret Jones-Davies, spécialiste de Shakespeare, mais également fille d’une ancienne étudiante de Léonie Villard, Marie‑Thérèse Jones-Davies. Filleule de Léonie Villard, Margaret Jones‑Davies est également une lectrice admirative de La muraille bleue, un roman inédit que Léonie Villard écrit dans les années soixante et que cette dernière lui avait confié.

C’est par la littérature que je choisis d’ouvrir ce volume, car Léonie Villard avait consacré sa thèse à Jane Austen. Dans son article consacré à la thèse de Léonie Villard sur l’œuvre de Jane Austen (1915), Marie‑Laure Massei-Chamayou rend hommage à Léonie Villard, pionnière dans le domaine de l’anglistique, mais également à celle qui rédigea la première thèse en France sur Jane Austen, choix qui révèle dès ses premiers pas comme chercheuse une sensibilité certaine pour l’histoire des femmes. Cette sensibilité particulière parcourt tous les articles de ce recueil, au‑delà même des articles traitant de Léonie Villard, femme de lettres. Dans son article sur l’influence réciproque entre Léonie Villard et Virginia Woolf, Valérie Favre s’interroge sur l’invisibilisation de Léonie Villard et de ses écrits et sur le sens à donner à la critique élogieuse que fit Virginia Woolf de l’ouvrage que Léonie Villard publie en 1920 sur la femme anglaise dans la littérature (Villard 1920). Margaret Jones‑Davies s’intéresse dans son article à La muraille bleue, un roman inédit que Léonie Villard lui a transmis dans les années soixante, démontrant à la fois la grande culture de Léonie Villard, mais également son intérêt pour la liberté des femmes et le courage dont elles ont su faire preuve au cours de l’histoire. Cette préoccupation taraude Léonie Villard dans le Journal de guerre où, bien qu’elle ne puisse s’engager activement dans la Résistance, elle fait de son mieux pour contribuer à des actions ponctuelles et partager avec qui veut l’entendre ses analyses des émissions de la B.B.C. L’article d’Isabelle von Bueltzingsloewen sur le Journal de guerre analyse le regard de Léonie Villard sur ces événements historiques, en particulier pour ce qui concerne son récit de la vie quotidienne à Lyon durant les années de l’Occupation mais également ses actions de résistance depuis son appartement de la rue Tronchet. Le journal de Léonie Villard est ici le point de départ d’une recherche en micro‑histoire qui permet de redonner à Léonie Villard une place dans l’histoire de cette époque à Lyon comme femme, comme résistante de l’ombre et comme professeure d’université. Enfin Valérie Portheret revient tout particulièrement sur l’entrée du 16 septembre 1942 dans le Journal de guerre (Villard 2024, 120‑121) au sujet du sauvetage des enfants du camp de Vénissieux auquel Léonie fait allusion. Valérie Portheret replace le rôle que des personnalités telles que Léonie Villard et ses amis ont pu jouer à l’époque et la conscience que les Lyonnais, comme le reste des Français, avaient de ce qui se jouaient pour les enfants juifs en particulier. En resituant Léonie Villard dans le contexte historique, socio‑culturel et littéraire qui fut le sien, chacun de ces articles contribue ainsi à lui donner la visibilité qu’elle mérite et permet à chaque lecteur de se rappeler que parmi les ouvrages de la bibliothèque de l’Université Grenoble Alpes, existent toujours, et sont consultables par chacun·e les ouvrages du fonds Léonie Villard.

Bibliography

Page, Anne. « Claude Boisson, notes sur l’histoire de l’anglistique universitaire à Lyon ». Anglistique, 15 avril 2021. <https://doi.org/10.58079/b5r1>.

Villard, Léonie. La Femme anglaise au xixe siècle et son évolution d’après le roman anglais contemporain. Paris : Henri Didier, 1920.

Villard, Léonie. La France et les États‑Unis : échanges et rencontres (1524‑1800). Lyon : Les Éditions de Lyon, 1952.

Villard, Léonie. « À propos d’une étude récente et d’une étude encore à écrire sur Jane Austen ». Études anglaises, vol. 10, 1957a, p. 221‑225.

Villard, Léonie. Essai de psychologie de la grammaire anglaise. Paris : Société d’édition « Belles Lettres », 1957b.

Villard, Léonie. Panorama du théâtre américain (1915‑1962). Paris : Seghers, coll. « Vent d’Ouest », 1964.

Villard, Léonie. Journal de guerre : Lyon sous l’Occupation, 1940‑1944. Trad. et notes de Marie Mianowski. Grenoble : UGA Éditions, 2024.

Notes

1 Pour une biographie plus détaillée de Léonie Villard, voir la préface et la postface dans Villard (2024). Return to text

2 Ces travaux font partie du projet « Léonie Villard » financé et soutenu par la Commission Culture et Aide aux Projets 2023 de l’Université Grenoble Alpes et l’AAP de l’IdEX 2023. Le projet « Léonie Villard » a permis de financer une exposition (automne 2023), une journée d’études (26 octobre 2023) « Autour du fonds Léonie Villard » et de contribuer à la publication du Journal de guerre : Lyon sous l’Occupation, 1940‑1944 (Villard 2024). Return to text

3 Parmi eux, sans doute Jean-Georges Ritz et Paul Baratier, professeurs à Grenoble. En outre, le fonds Paul Baratier est parfois mélangé avec celui de Léonie Villard (voir aussi Page 2021). Return to text

4 Au sujet de l’histoire de l’anglistique en France, voir le projet HEPISTEA qui s’intéresse « à la question de la structuration d’une communauté académique en “langues”, à partir de l’exemple des études anglophones, et à l’historicité de ce processus de construction » : <https://anglistique.hypotheses.org/hepistea>. Return to text

5 Une biographie plus complète est rédigée dans la postface du Journal de guerre (Villard 2024). Return to text

6 Je remercie ici Anne Page qui m’a communiqué les données concernant Léonie Villard recueillies dans le fonds Mouchon. Ces éléments, pour l’essentiel reconstitués à partir du dossier professionnel de Léonie Villard conservé aux Archives nationales et que Laurent Joly m’avait transmis fin 2022, recoupent les éléments que j’ai également pas à pas reconstitués avec l’aide de Béatrice Amieux, Valérie Favre, Margaret Jones‑Davies, Marie‑Laure Massei-Chamayou, Valérie Portheret et Isabelle von Bueltzingsloewen. Même si les éléments fournis par la fiche « Léonie Villard » du fonds Mouchon comportent les dates essentielles concernant la biographie de Léonie Villard, ce sont les détours et les questionnements, ainsi que toutes les rencontres physiques ou virtuelles, en France, en Angleterre et aux États‑Unis qui ont fait tout l’intérêt de cette enquête, donnant chair à ce travail sur les traces de Léonie Villard. Return to text

7 Villard, Marie Joséphine (1868‑1869), Cécile Rose (1870‑1905), Berthe Marie (1871‑1933) et Léon (1873‑1942). Return to text

8 Ces deux enfants sont issus du premier mariage de leur père Léon Villard avec Marie Michelle Delorme (1842‑1877). Return to text

9 Dossier professionnel de Léonie Villard, rapports d’inspection, Archives nationales (site de Pierrefitte sur Seine). Return to text

10 Je remercie Margaret Jones‑Davies de m’avoir communiqué la correspondance personnelle entretenue entre sa mère, Marie‑Thérèse Jones‑Davies, et Léonie Villard dans les années d’après‑guerre et jusqu’à la fin des années soixante. Return to text

11 Cf. Villard (1952), Villard (1957a), Villard (1957b) et Villard (1964). Return to text

12 Une liste détaillée des ouvrages contenus dans le fonds est disponible au format Excel auprès des bibliothécaires de la bibliothèque SoCLE. Return to text

13 Correspondance personnelle de Léonie Villard à Margaret Jones Davies. Return to text

14 Je renvoie ici à la bibliographie détaillée ajoutée à la fin du Journal de guerre (Villard 2024) et au catalogue BELUGA de la bibliothèque universitaire de l’Université Grenoble Alpes : <https://beluga.univ-grenoble-alpes.fr/discovery/search?vid=33UGRENOBLE_INST:UGrenoble>. Return to text

15 Exposition installée du 26 octobre au 26 novembre 2023 à l’entrée de la bibliothèque SoCLE, Université Grenoble Alpes. Commissaire de l’exposition : Marie Mianowski. Quelques photos sont reproduites dans le Journal de guerre, « Carnet photographique » (Villard 2024). Return to text

References

Electronic reference

Marie Mianowski, « Introduction », Représentations dans le monde anglophone [Online], 28 | 2024, Online since 16 décembre 2024, connection on 16 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/representations/index.php?id=1129

Author

Marie Mianowski

Univ. Grenoble Alpes, ILCEA4, 38000 Grenoble, France
marie.mianowski[at]univ-grenoble-alpes.fr
 
Marie Mianowski est professeure d’études irlandaises et de littératures anglophones à l’Université Grenoble Alpes et traductrice. Elle est l’auteure de Post Celtic Tiger Landscapes in Irish Fiction (Routledge, 2017) et de nombreux articles portant sur la littérature irlandaise contemporaine, les représentations du lieu et du paysage, les questions de migration et d’hospitalité dans la littérature contemporaine et les arts. Avec Valérie Morisson elle coordonne l’axe SEEDS (Sensory Ecologies and Environmental Dialogues) du G.IS. EIRE consacré aux convergences entre pratiques artistiques et pratiques écologiques jardinières et agricoles.

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