Le RNSR, colonne vertébrale du SI recherche

DOI : 10.35562/arabesques.242

p. 15

Plan

Texte

En délivrant un identifiant unique à chacune des structures qui mettent en œuvre la politique de recherche française, ce répertoire national leur permet d’articuler leurs systèmes d’information et de disposer d’éléments fédérateurs pour rapprocher les données aux niveaux local, régional et national.

La politique de recherche française s’inscrit dans un système complexe, composé d’universités, organismes de recherche, grandes écoles et autres établissements de type CHU, Fondations, GIP, etc. Au sein de ce dispositif à plusieurs niveaux, l’unité de recherche constitue l’entité de base : le plus souvent sous tutelle mixte, elle peut être liée à une ou plusieurs universités ou organismes de recherche, travailler au sein d’une fédération, d’une alliance et relever d’un ou plusieurs ministères de rattachement.

Identifier en toute certitude

Par l’attribution d’un identifiant national unique à chacune des structures de recherche, le Répertoire national des structures de recherche (RNSR)1, reconnu comme « outil de référence » dans le Cadre de cohérence des SI Recherche2, favorise l’articulation entre les systèmes d'information de ces différentes institutions aux niveaux local, régional et national. Obligatoire pour les activités relevant de l’administration publique – de type contrôle, allocation de moyens et de contrats –, le périmètre du RNSR a été étendu en 2015 à la totalité de la recherche publique, indépendamment des ministères de tutelle. Désormais, « tout acteur de la recherche publique française, partie prenante d’un système national d’information sur la recherche publique, doit intégrer cet identifiant national dans son SI. »

Mis en place il y a une dizaine d’années, le RNSR était alimenté à l’origine de façon centralisée à partir des données collectées par le MENESR dans le cadre de la contractualisation avec les universités. À la suite de la disparition de la dotation spécifique au titre de la recherche prévue par la loi LRU, le mode d’alimentation a été refondé. Ainsi, en 2013, chaque organisme se dote d’un correspondant qui, en dehors des campagnes annuelles d’actualisation, dispose des droits nécessaires pour une mise à jour des données au fil de l’eau, ce qui a amélioré considérablement la complétude et la fraîcheur des informations.

Les chiffres de Février 2017

3 793 structures de recherche actives, dont
– 3 264 unités de recherche
– 39 équipes
– 489 structures collaboratives sous la tutelle de 293 opérateurs de recherche.

– 2 360 structures mixtes (sous cotutelles)
– 1 433 structures d’un seul opérateur

– correspondants RNSR : 256 membres actifs.

En 2016, 28 nouveaux membres et 10 nouveaux opérateurs.

Simplification, transparence, ouverture

Si le RNSR offre aux chercheurs une nette simplification des tâches administratives – comme, par exemple, le pré-remplissage des formulaires d’évaluation ou des appels à projets –, le répertoire est également au service de la gouvernance et du pilotage de la recherche. Ainsi, diverses initiatives ont, par leur réussite, mis en évidence le rôle pivot joué par le RNSR pour structurer les systèmes d’information des différents opérateurs autour d’un objet identifié et partagé. Il est utilisé par de nombreux services comme Galaxie (publication des postes d’enseignants‑chercheurs et procédure d’avancement) ; l’application Pélican (dépôts de dossiers dans les procédures d’évaluation par le HCERES) ; le SI des appels à projets de l’ANR, l’archive ouverte HAL… L’identifiant RNSR est en cours d’implémentation pour des usages diversifiés tels les référentiels partagés IdRef et Conditor, l’ARB (annuaire de la recherche biodiversité), les SI de l’OST (Observatoire des sciences et techniques), du Genci (Grand Équipement national de calcul intensif), de l’Ifremer… Servant de base au moteur de recherche ScanR3, les données du RNSR sont également disponibles sous forme de jeux de données sur la plateforme Open Data du MENESR4, ce qui permet une véritable capitalisation des informations par le rapprochement entre données de différentes sources, publiques ou privées.

Retours des services améliorant la qualité de données du RNSR

Retours des services améliorant la qualité de données du RNSR

1 https://appliweb.dgri.education.fr/rnsr/

2 https://esr-wikis.adc.education.fr/ca2co/index.php/Cadre_de_coherence_Recherche

3 https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr

4 data.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pages/home/

Notes

1 https://appliweb.dgri.education.fr/rnsr/

2 https://esr-wikis.adc.education.fr/ca2co/index.php/Cadre_de_coherence_Recherche

3 https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr

4 data.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pages/home/

Illustrations

Retours des services améliorant la qualité de données du RNSR

Retours des services améliorant la qualité de données du RNSR

Citer cet article

Référence papier

Isabelle Pouliquen, Isabelle Kabla-Langlois et Xiaofeng Chen, « Le RNSR, colonne vertébrale du SI recherche », Arabesques, 85 | 2017, 15.

Référence électronique

Isabelle Pouliquen, Isabelle Kabla-Langlois et Xiaofeng Chen, « Le RNSR, colonne vertébrale du SI recherche », Arabesques [En ligne], 85 | 2017, mis en ligne le 17 juin 2019, consulté le 29 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=242

Auteurs

Isabelle Pouliquen

Responsable de la cellule d’urbanisation des SI

isabelle.pouliquen@recherche.gouv.fr

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Isabelle Kabla-Langlois

Sous-directrice SIES

isabelle.kabla-langlois@recherche.gouv.fr

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Xiaofeng Chen

Coordonnateur des systèmes d’information SD SIES, MENESR

xiaofeng.chen@recherche.gouv.fr

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Droits d'auteur

CC BY-ND 2.0