Laurent Lhuillier, chargé d’études documentaires au service commun de la documentation de l’université d’Aix-Marseille
Parlez-nous de vos fonctions actuelles…
J’occupe actuellement la fonction de chargé d’études documentaires au service commun de la documentation de l’université d’Aix-Marseille. En tant que coordinateur thèses, je suis amené à coopérer avec différents services, notamment la direction de la formation doctorale et la direction du numérique dans le cadre de la mise en œuvre du dépôt légal et de la diffusion électronique des thèses. En parallèle, j’assure la maintenance des systèmes de signalement des ressources électroniques, proxy inverse, résolveur de liens, outil de découverte. Je fais également partie des négociateurs du consortium Couperin, pour la plateforme OpenEdition.
Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?
Après l’obtention d’une maîtrise en sciences de l’information et de la communication en 2006, j’ai accumulé les expériences courtes à Béziers, Lyon, Paris et Marseille. C’est au cours de cette période que j’ai véritablement effectué ma formation de bibliothécaire en m’appuyant sur les informations trouvées sur les blogs et les réseaux sociaux. Ces moyens de communication et de conversation professionnelles me semblent essentiels pour la vitalité de la profession. J’ai ensuite été recruté en 2010 à l’université d’Aix-Marseille sur une mission à durée déterminée afférente aux thèses. Celle-ci se poursuit toujours aujourd’hui. Après une période de développement de projets autour des outils de signalement, j’ai postulé sur des mobilités internes vers d’autres missions, sans succès. Mais cela m’a amené à davantage concentrer mes efforts sur l’amélioration des relations dans le collectif de travail, en sécurisant les procédures ainsi que par un engagement dans la représentation des personnels.
Quelles sont vos relations avec l’Abes ?
Je suis amené à échanger régulièrement avec le service Thèses pour le suivi du dépôt légal électronique au sein de mon établissement, avec le service Finances, Achats, Juridique pour la partie groupement de commandes dans le cadre de Couperin. Leur expertise est tout à fait remarquable. Mais c’est surtout lors de journées de formation, de l’accueil en immersion d’un collègue de l’agence et lors de mes différentes participations aux Journées Abes que j’ai pu rencontrer et apprécier ces professionnel·le·s sincèrement engagé·e·s et totalement décontracté·e·s !
Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?
Accompagner la création de nœuds de coopération entre établissements, jouer un rôle pivot au niveau national pour des partenariats européens et internationaux, être un acteur de la transposition des données bibliographiques vers les standards du Web et des entrepôts de données. L’Abes devra pouvoir également effectuer des montées en charge sur des applications récentes comme BACON et assurer la mise à jour des plus anciennes comme STAR afin de maintenir les interopérabilités au cœur de l’écosystème. Cela nécessitera, je pense, d’investir fortement dans le capital humain pour l’attractivité, les compétences, la formation…
Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?
Pouvoir travailler pour plusieurs dizaines de millier d’usagers en combinaison avec d’importants volumes d’information car la masse critique est essentielle pour opérer des choix stratégiques. C’est aussi ce travail à l’échelle qui oblige à réagir rapidement quand ça commence à basculer !
Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?
Être obligé de maintenir des choix discutables, y compris ceux que j’ai pu faire moi-même, pour ne pas créer de décalages avec le cadre institutionnel. Même si cela ne m’énerve plus vraiment car j’ai appris que parfois, avec le temps, des approches opposées peuvent s’aligner.
Quelle image donneriez-vous pour qualifier l’Abes ?
Pour moi l’Abes est une sorte de sôkoban, ces puzzles où le personnage doit déplacer des blocs pour résoudre une énigme comme dans le jeu vidéo Baba is You. Dans celui-ci, les règles elles même sont modifiées en fonction de ce que l’on déplace.
Votre expression favorite ?
Le principe d’équivalence « bien fait, mal fait, pas fait » énoncé par Robert Filliou.