Le groupe de travail Archives scientifiques de la section Aurore, rattachée à l’Association des archivistes Français depuis 2012, publie régulièrement différents livrables pour accompagner les professionnels dans la spécificité de leurs missions.
La section des archivistes des universités, des rectorats, des organismes de recherche et mouvements étudiants (Aurore) est un réseau constitué depuis 2007 et rattaché depuis 2012 à l’Association des archivistes Français (AAF). Actuellement composée de près de 300 membres adhérents, elle s’est organisée pour que les archivistes en poste dans ces établissements puissent mieux se saisir des spécificités des archives produites dans le cadre des missions d’enseignement et de recherche, au-delà des problématiques d’archivage présentes chez l’ensemble des opérateurs de l’État.
Les objectifs de la section sont de mettre en réseau les archivistes en fonction dans les différentes structures de l’enseignement supérieur afin d’échanger connaissances et expériences, d’élaborer des outils de travail et des réflexions collectives et d’aider à la professionnalisation de la fonction archives.
Ces objectifs se traduisent par la mise en ligne pour les adhérents de nombreux livrables, tant des tableaux de gestion ou des fiches pratiques thématiques, mais aussi par l’inscription au catalogue de l’AAF de formations ou publications plus spécifiques. Moment fort de la vie de la section, les journées annuelles réunissent les membres de la section en une journée interne à laquelle succède une journée d’étude ouverte à tous, véritable moyen de dialogue avec les chercheurs, les étudiants et les autres réseaux professionnels.
La section Aurore est organisée en groupes de travail, ayant pour mission d’accompagner à la construction d’une politique d’archivage. Ces groupes permettent de mutualiser les bonnes pratiques ou réflexions afin que chacun puisse porter les sujets auprès du contrôle scientifique et technique (CST) dont il dépend et le GT Archives scientifiques en est l’un des plus anciens, du fait des riches réflexions sur ce type d’archives. .
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Lors d’une première journée Aurore en juin 2007, le besoin de créer un guide à l’attention des enseignants-chercheurs émerge et en 2010 sont lancés les premiers livrables du GT, avec la publication d’une toute première fiche pratique pour la gestion des informations dématérialisées de la recherche scientifique, puis la publication de la première version du référentiel de gestion des archives de la recherche en 2012.
Le GT Archives scientifiques publie depuis régulièrement différents livrables1, et s’est toujours attaché à prendre contact avec les différents réseaux, comme par exemple en accueillant la conférence de l’ICA SUV (section des archives des universités du Conseil international des archives) en 2014 ou en intégrant le Référentiel dans l’outil Doranum à partir de 2017. La spécificité des archives de la recherche tient à la diversité des rôles et expertises mobilisables tout au long de leur cycle de vie, à la fois comme nouvelles archives historiques constituant le patrimoine documentaire de demain que comme sources réutilisées aujourd’hui dans de nouveaux projets de recherche.
Ne pas disperser les fonds entre papier et numérique, assurer la conservation pérenne des jeux de données ou cahiers de laboratoire, sécuriser les accès, gérer la valeur de preuve etc... tout en conservant l’unité des fonds des établissements et leur assurer de la visibilité dans le contexte complexe de l’évolution des pratiques de recherche impose aux archivistes de construire les moyens de la coopération pour collecter les archives produites par les chercheurs tout au long de leur vie et au plus tôt. La spécialisation de l’archiviste sur les archives scientifiques relève donc ainsi principalement de la construction d’une politique d’archivage en dialogue constant avec les métiers de l’informatique, de la protection des données, comme en archives municipales ou départementales, mais aussi et surtout avec les métiers de la recherche et d’appui à la recherche afin que chacun apporte son expertise tout au long du cycle de vie des données et archives de la recherche2.
