La BIUP dans le 1er cercle du Sudoc
Étroitement liée depuis l’origine, par son implantation comme par sa vocation, à la Faculté de pharmacie, la bibliothèque a cependant, comme les autres bibliothèques de l’ancienne Université de Paris, un rôle complexe auquel elle doit adapter à la fois ses fonds et ses services. Bibliothèque rattachée à l’Université Paris V, interuniversitaire par convention avec Paris XI depuis 1992, la BIUP, bibliothèque interuniversitaire de pharmacie, est CADIST associé à Lyon I pour la pharmacie et spécifiquement en cosmétologie. Elle est également pôle associé de la BNF pour les collections de périodiques dont elle est la seule à détenir les têtes de collections. Outre le public des universités de Paris et Châtenay‑Malabry, elle accueille des étudiants de 3e cycle, des enseignants‑chercheurs d’autres universités ainsi que des chercheurs du secteur privé et des professionnels.
Le fonds patrimonial. C’est en 1570 qu’on rencontre la première mention d’une bibliothèque pour les maîtres apothicaires. Il s’agit d’un don collectif de neuf ouvrages, reliés en sept volumes, effectué par quatre maîtres apothicaires et apothicaires‑épiciers alors en charge. Entre 1570 et 1777 d’autres dons des gardes qui se succèdent s’ajoutent à ce don initial. L’inventaire de 1780 fait état de 477 volumes. Patrimoine du Collège de pharmacie puis de l’École de pharmacie installée rue de l’Arbalète en 1803, la bibliothèque n’était qu’un service mineur et elle le demeure la plus grande partie du XIXe siècle. En 1882 l’École est transférée avenue de l’Observatoire. Une grande salle au 1er étage sert à la fois de salle de lecture et de magasins à livres. La surélévation générale des bâtiments de la faculté exécutée entre 1937 et 1939 permet de réinstaller la bibliothèque dans trois étages de l’aile droite du bâtiment divisé en cinq niveaux, soit une superficie totale de 1 400 m2. Plus tard, les magasins furent équipés de « compactus ».
En 2002, la salle de lecture au 4e niveau permet un accès direct aux collections, accès très restreint pour quelques périodiques et ouvrages de références seulement. Le fonds ancien, quoique modeste en nombre, attire la curiosité des historiens des sciences par sa variété : qu’il s’agisse de l’histoire des apothicaires, dont la réserve abrite les anciennes chartes sur parchemin, de celle du Collège de pharmacie, inscrite dans ses archives, ou de sa réserve d’incunables et de livres des XVIe et XVIIe siècles où l’histoire naturelle, les flores illustrées, l’alchimie, les livres de remèdes et de recettes offrent des ressources intéressantes. Le fonds général est, en définitive, assez encyclopédique, les études et la recherche pharmaceutiques faisant appel de plus en plus à tous les domaines des sciences fondamentales et pénétrant de plus en plus ceux de la médecine – pharmacologie, toxicologie, immunologie, etc. En dehors de la documentation proprement pharmaceutique, les fonds de chimie et de botanique ont été les mieux représentés tout d’abord et cela dès le XIXe siècle. Mais le développement des sciences biologiques et microbiologiques, celui de la biochimie tout particulièrement, ont eu des répercussions décisives sur l’orientation et la composition des fonds, de même que celui des techniques de la physique appliquées à l’analyse chimique. Toutefois, cette extension n’exclut pas, pour la bibliothèque, un assez haut niveau de spécialisation. En effet, la Faculté de pharmacie ne comporte pas de grands instituts de recherche possédant des bibliothèques spécialisées dont les collections pourraient compléter celles, plus générales, de la bibliothèque centrale. Le docteur Paul Dorveaux, connu pour ses travaux en histoire de la médecine et de la pharmacie, eut en charge la bibliothèque entre 1884 et 1922. Il laisse une empreinte durable en complétant les différents fonds, y compris le fonds des livres anciens, et en les élargissant et les enrichissant pour répondre aux développements des sciences.
Registre des arrêts du Parlement et des sentences de la prévôté de Paris, relatifs aux apothicaires épiciers de cette ville, 1577-1645. BIUP Archives Registre 7
Le Sudoc
Comme les autres partenaires du « réseau Sibil », la bibliothèque a fait partie du 1er cercle de déploiement.
Le basculement a eu lieu le 2 juillet 2001 et les transferts réguliers ont débuté en octobre 2001.
Grâce à la disponibilité du personnel de l’ABES, les problèmes se sont très bien réglés.
Les points positifs l’emportent très largement aujourd’hui, principalement pour ce qui concerne la création de notices et les mises à jour quotidiennes du SIGB – système informatisé de gestion de bibliothèque.
Il reste un travail à faire sur la description des états des collections et sur la fusion des notices-chapeau – titre de collection.
L’intégration de la « rétroconversion » des ouvrages du XVIe siècle à 1970, effectuée par la société Jouve, ne peut être envisagée en l’état, car il y a beaucoup de corrections à faire.
Le versement d’autres fonds de bibliothèques dans le Sudoc facilitera ce travail et permettra de faire connaître la richesse des fonds de la BIUP à la communauté universitaire.
Spécificités : référence & formation personnalisée
Référence. Les collections de périodiques détenues par les bibliothèques interuniversitaires de médecine et de pharmacie sont complémentaires de longue date et constituent un pôle de référence important pour la recherche dans le domaine de la santé.
Formation. Le service de renseignements bibliographiques et d’aide à la recherche est ouvert en continu aux mêmes heures que la bibliothèque durant toute l’année. Il offre une aide aux usagers qui s’apparente à une formation personnalisée des utilisateurs, particulièrement appréciée des thésards et des chercheurs universitaires et privés. Cette formation est dispensée à partir de cinq postes informatiques d’où sont accessibles, entre autres, une dizaine de bases de données.
PEB. Le prêt entre bibliothèques, bien qu’en baisse comme dans toutes les bibliothèques, effectue encore annuellement 12 000 prêts. Bibliothèque de recours pour l’INIST, la bibliothèque assure aussi de l’information téléphonique auprès d’un public privé qui se traduit souvent par des envois d’articles, entre autres.
Contrat quadriennal. L’Université de Paris V est en cours de négociations contractuelles 2002-2005. Elle doit être porteuse des projets des BIU qui lui sont rattachées (BIUM et BIUP) et dont elle revendique l’intégration dans un unique SCD.
La BIUP souhaite être dotée des moyens financiers lui permettant de maintenir le niveau d’excellence requis pour remplir ses missions. Un projet d’extension et de restructuration des locaux est également à l’étude pour assurer un meilleur accueil du public et offrir au personnel des espaces de travail plus fonctionnels.
Pharmacie et chimie : le CR 30 du Sudoc-PS
Créé dès l’ouverture du catalogue collectif national des publications en série, le Centre régional 30 du Sudoc-PS est situé à la BIUP. Il représente environ 8 000 états de collection et regroupe 12 bibliothèques et centres documentaires de Paris et de la région parisienne spécialisés dans la chimie et la pharmacie, dont deux bibliothèques universitaires déployées dans le Sudoc : la BIUP, bien sûr, et son importante collection de périodiques, ainsi que la bibliothèque de l’UFR de pharmacie de Paris XI – Paris-Sud à Châtenay-Malabry.
Les autres bibliothèques sont de plus petite taille mais conservent des titres de périodiques très pointus dans leur domaine. Certaines sont également privées ; ce sont les centres de documentation de grands laboratoires pharmaceutiques ou d’un groupe pétrolier. Elles permettent d’enrichir l’offre documentaire du Sudoc en lui apportant une ouverture au-delà du milieu strictement universitaire. Il est donc souhaitable que les nouvelles conditions créées par le Sudoc permettent la pérennisation de ces coopérations et leur extension.
Les 12 bibliothèques et centres de documentation composant le CR 30
• Bibliothèque interuniversitaire de pharmacie – Paris
• Bibliothèque de l’UFR de pharmacie de l’Université Paris XI – Paris-Sud à Châtenay‑Malabry
• Bibliothèque du laboratoire de chimie des interactions moléculaires du Collège de France
• Direction générale de l’énergie et des matières premières (DGEMP) – Ministère des finances et de l’industrie
• Bibliothèque de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI) de la Ville de Paris
• Laboratoire de recherches et de contrôle du caoutchouc et des plastiques (LRCCP) à Vitry‑sur‑Seine
• Shell France – documentation – à Rueil-Malmaison
• Syndicat national de l’industrie pharmaceutique (SNIP) – Paris
• Roche – bibliothèque – à Neuilly-sur-Seine
• Glaxo Wellcome – centre de documentation – à Marly-le-Roi
• Novartis pharma – information et documentation médicales – à Rueil‑Malmaison
• Société nationale des poudres et explosifs – centre de recherches du Bouchet (SNPE - CRB) à Vert-le-Petit.