Un temps collège universitaire dépendant de l’Université de Strasbourg en raison du poids de l’histoire locale, l’Université de Metz a vu le jour en 1971, conséquence des mouvements étudiants revendicatifs de 1968.
À 30 ans, l’Université de Metz est aujourd’hui un établissement pluridisciplinaire qui compte dans le paysage lorrain. Elle se compose de six UFR1 ainsi que d’un IUT. Elle occupe trois sites à Metz même, dont le magnifique campus du Saulcy situé sur une île de la Moselle en plein cœur de la ville, jouxtant le port de plaisance, à l’ombre de la cathédrale.
Elle dispose également de trois antennes délocalisées dans le département de la Moselle : Thionville, Saint-Avold et Sarreguemines, une quatrième implantation étant à l’étude. Cette université assume depuis toujours un vrai rôle social dont l’importance est accrue par son taux d’étudiants boursiers, le plus élevé de France (autour de 34 %). Distante de Nancy, vieille ville universitaire, de 50 km seulement, l’Université de Metz aura dû, tout au long de sa jeune histoire, faire la preuve de sa légitimité et de sa capacité à former les jeunes cadres d’un département touché de plein fouet par le déclin, puis la disparition, de son bassin houiller et de sa sidérurgie. Elle accueille ainsi un nombre important de primoaccédants à l’université, ce qui lui confère un caractère original et la conforte dans l’importance extrême de sa mission de formation de ces nouveaux étudiants. Dans le courant des années 1990, elle fut victime de son succès et dut accueillir, d’une année sur l’autre, 50 % d’étudiants supplémentaires, et ce à moyens constants bien sûr… Un pic fut atteint en 1997 avec 16 070 inscrits et la décrue constatée depuis lors, ici comme partout ailleurs en France, reste toutefois peu sensible, puisque 15 617 étudiants étaient inscrits à la rentrée 2000. En dépit d’importants efforts de l’État et des collectivités territoriales pour remédier à ce soudain afflux en construisant de nouvelles surfaces, le déficit en emplois ne fut jamais comblé. Un mouvement de protestation de grande ampleur, en 1995, offrit de réelles améliorations des conditions d’enseignement et de recherche mais ne permit pas à l’Université de Metz de rattraper la moyenne nationale.
Le SCDUM, le service commun de documentation de l’université de Metz est parfaitement intégré dans l’ensemble universitaire, tant sur le plan des institutions que sur le plan du fonctionnement général de l’université, le directeur du SCD participant aux réunions de directeurs d’unités de formation et de recherche – UFR – ainsi qu’au conseil de gestion de plusieurs services communs et à de nombreuses commissions de travail.
Depuis 1969, la bibliothèque universitaire dispose d’un bâtiment en centre‑ville qui hébergea également un temps le centre de documentation départemental pédagogique – CDDP. Au fil des extensions successives (1991, 1995 et 1997), ce bâtiment originel s’est trouvé englobé dans un superbe ensemble fonctionnel de 9 000 m2 à l’entrée du campus et à un jet de pierre de la nouvelle Maison de l’université (présidence et services généraux.) Il abrite les collections de lettres et sciences humaines (130 000 documents dans le SIGB), droit-économie-gestion (75 000 documents), une partie des sciences et techniques (50 000 documents) ainsi que les collections de référence (18 000 documents.)
Outre la direction et l’administration du SCD, y sont également concentrés les services transversaux des bibliothèques universitaires.
Le SCD dispose de deux autres implantations à Metz : une bibliothèque de 2 000 m2 sur le Technopôle Metz 2000 et une bibliothèque sur le campus de Bridoux.
Trois modestes implantations dans les sites délocalisés (IUT principalement) complètent ce tableau.
À compter du printemps 2000, de nouveaux axes politiques de développement ont été dessinés par l’équipe de direction en concertation avec la présidence de l’université. Parallèlement à la réflexion menée dans le cadre du contrat quadriennal 2001-2004, il s’agissait pour le SCD d’accompagner activement la croissance de l’université dans les domaines de la pédagogie et de la recherche.
Prenant également en compte le bilan des expériences passées, l’accent est désormais mis sur la qualité des services offerts au public.
Une réorganisation complète de l’établissement au 1er septembre 2000 a permis de réaliser une partie des économies d’échelle nécessaires aux nouveaux projets en affectant les personnels à de nouvelles fonctions.
Jugé peu efficace en raison des implications de la cohabitation de trois services différents au sein d’un même bâtiment, le découpage du SCD en sections documentaires assurant l’ensemble des tâches bibliothéconomiques a été abandonné au profit d’une organisation transversale définissant les missions et projets communs.
L’engagement de l’Université de Metz d’opérer un élargissement des horaires d’ouverture à 70 h 30 hebdomadaires pour la nouvelle salle de travail et de références a permis d’obtenir la création, au 1er septembre 2001, de deux emplois de magasiniers supplémentaires, portant le tableau des emplois du SCD à 64,2 ETP, emplois consolidés (CEC) et emplois-jeunes compris.
La nouvelle politique documentaire voulue par l’équipe de direction aura été considérablement facilitée, reconnaissons-le, par un facteur extérieur d’importance majeure : l’apparition sur le marché d’une offre importante de documentation sous forme électronique.
Dans l’attente de l’attribution des moyens accordés dans le cadre du contrat quadriennal pour lequel d’importantes sommes ont été demandées pour la remise à niveau des collections traditionnelles, le SCD s’est engagé, dès le début de l’an 2000, dans le développement de la documentation numérique. Cette démultiplication de l’offre documentaire a largement profité à la documentation de niveau recherche, même si un intérêt particulier a été apporté au renseignement bibliographique de premier niveau disponible dans la salle de références.
Au long de l’année 2000, ce sont ainsi 12 nouvelles ressources en ligne pour un montant de 315 000 F qui ont été mises à disposition du public, la plus grande partie d’entre elles ayant été négociées dans le cadre d’un groupement d’achat régional du Grand-Est (universités de Marne-la-Vallée, Reims, Mulhouse, Besançon, Dijon et Metz), puis dans COUPERIN2.
Le conseil de la documentation de l’automne 2000 ayant entériné le principe de la réorientation des dépenses documentaires de niveau recherche des bases de données bibliographiques vers l’acquisition de documents primaires en texte intégral, le SCD a donc procédé à l’acquisition des catalogues des éditeurs Elsevier, Springer, Academic Press, Institute of Physics, American Chemical Society, Kluwer, ABI Inform…
La base de données économiques Chelem est également venue enrichir les collections, ainsi que les produits généralistes American Research Library, Bibliopresse et Europresse plutôt destinés aux étudiants de premier et de second cycle.
Avant la fin de l’année 2001, devrait être finalisé le projet d’acquisition de nouvelles ressources associant le plus souvent information primaire et secondaire – catalogues Hermès et American Institute of Physics, Periodical Content Index, Wiley…
Le SCDUM aura bénéficié à plein de « l’effet COUPERIN » qui permet aux bibliothèques moyennes d’accroître considérablement leur offre documentaire pour des surcoûts raisonnables. Conscient de l’importance de cet enjeu, le conseil scientifique de l’université a d’ailleurs décidé de renouveler sa participation au financement de la documentation électronique en 2001, ainsi qu’il l’avait fait en 2000.
Le dernier trimestre 2001 s’annonce également riche en événements pour le SCDUM.
L’appel d’offre lancé au printemps pour le nouveau système d’information devrait avoir porté ses fruits, intégrant ainsi l’ensemble du personnel dans le processus de formation et d’appropriation du nouvel outil.
Enfin, c’est aux alentours de la Saint‑Nicolas, période la plus festive de l’année pour les petits Lorrains, que se produira l’événement majeur de l’année : le basculement du SCDUM dans le système universitaire de documentation.
Gageons que le Père Fouettard qui accompagne le bon Saint dans ses tournées ne se manifestera pas sous la forme d’un terrible bug qui viendrait gâcher la fête à la BU le 6 décembre prochain.
Services offerts au public
• Création d’une nouvelle salle de travail pluridisciplinaire et de références ouverte en semaine jusqu’à 21 heures à l’horizon janvier 2002
• Remise à niveau des collections documentaires sur support papier au terme des quatre années du plan, ces collections souffrant d’un manque de structuration et d’un vieillissement sensible
• Extension considérable de l’offre documentaire en matière de documentation de recherche sous forme électronique grâce à la participation au consortium COUPERIN dès 2001
• Professionnalisation et revalorisation de la fonction d’accueil passant par le remplacement, programmé au 1er septembre 2001, de tous les CES affectés à la banque de prêt par des magasiniers titulaires
• Renforcement et professionnalisation encore accrue du service de renseignements bibliographiques qui devient un service à part entière confié à une bibliothécaire et s’articulant avec le service de formation des usagers et du personnel
• Mise en place d’un véritable service de formation des usagers animé par deux PRCE en documentation (1 ETP) relayés par les conservateurs des disciplines concernées en cas de demandes spécifiques.
Cinq pôles
1. un service des entrées – circuit du livre sauf catalogage
2. un service du catalogue intégrant la gestion des périodiques pour l’ensemble du SCD
3. un service aux usagers comprenant les banques de prêt, l’accueil du public, la formation des usagers, les renseignements bibliographiques, le prêt entre bibliothèques, la salle de travail microinformatique et l’atelier pour déficients visuels
4. un axe de politique documentaire confié aux anciens chefs de section pour les disciplines qui les concernent – lettres et sciences humaines, sciences et techniques, droit-économie-gestion, références, documentation régionale
5. un service administratif et financier