Allée couverte de Commana
La bibliothèque universitaire de Rennes tire son origine de l’ancienne bibliothèque académique, fondée en 1855. Elle fut officiellement créée par arrêté ministériel du 23 août 1879. En 1905, l’ancien séminaire, près de la place Hoche, accueille la faculté de lettres ainsi que la bibliothèque municipale et universitaire. Entre 1967 et 1970, les sections de lettres, médecine et sciences s’installent sur les nouveaux campus de Villejean et Beaulieu. C’est en 1990 que la bibliothèque interuniversitaire est scindée en deux services communs de la documentation pour les universités Rennes 1 et Rennes 2.
Université pluridisciplinaire et multisite, Rennes 1 regroupe de nombreux secteurs d’activité en Bretagne, certains inattendus et originaux, comme une station biologique dans la forêt de Paimpont (ex-Brocéliande), une station radar à Monterfil, l’île de Bailleron dans le Morbihan, le Musée préhistorique de Penmarc’h ou l’allée couverte de Commana dans le Finistère.
À l’image de l’université, le service commun de la documentation se « répand » sur plusieurs sites : trois campus dans Rennes, et puis aussi Lannion, Saint‑Brieuc, Saint‑Malo, Fougères…
Le SCD / Bibliothèque de l’Université Rennes 1 couvre les disciplines enseignées dans les 15 composantes : 9 UFR, 3 instituts, 2 IUT (bientôt 4), 1 école d’ingénieurs.
Non ! ! ! Il n’y pas d’unité documentaire sous l’allée couverte de Commana ! ! ! ni dans le Musée de Penmarc’h, ni … quoique cela pourrait venir !
Un peu dispersés, me direz-vous ? Ca y ressemble assez, tout comme la répartition des 66,7 emplois temps plein qui font fonctionner tous ces sites ! C’est pourquoi les membres du SCD ont tous soif de rencontres et d’informations, que les kilomètres qui nous séparent les uns des autres rendent plus difficiles d’accès.
Les réseaux, dans ce contexte, sont les bienvenus, porteurs de concertation et de convivialité, en abolissant les distances.
- La messagerie électronique a changé notre vie, permettant la simultanéité des échanges.
- Le SIGB Horizon, actuellement implanté dans les sections de la BU et dans quatre des bibliothèques intégrées, va se déployer dans l’ensemble des composantes documentaires de Rennes 1 : vaste chantier, que tout le monde envisage avec enthousiasme, d’autant que cela permet de préserver le caractère de proximité des bibliothèques associées très spécialisées.
- Le Sudoc va un peu bousculer nos habitudes de travail et perturber les quelques semaines à venir, puisque Rennes 1 figure dans le premier groupe de déploiement AUROC.
Les usagers ont bien compris la dimension nationale et internationale et l’intérêt de ce catalogue collectif des universités, qui va de plus s’inscrire dans l’encore plus fascinant Catalogue collectif de France (CCFr), réalisant ainsi le fantasme des chercheurs : « tout, tout de suite, en une seule interrogation ». Le personnel, quant à lui, espère beaucoup absorber les retards de « rétroconversion » à partir de ce grand réservoir de notices, qui devrait aussi faciliter la prise en compte des catalogues des bibliothèques associées ou en cours d’intégration. - Pour évoluer sans craindre les contraintes techniques, la mise en place du réseau FOR, à très haut débit (dès à présent 1gb/s sur chaque lien) assure la rapidité et les volumes élevés de transmission entre tous les sites rennais de l’université.
Sciences et technologie sont sur l’immense campus de Rennes-Beaulieu et à Lannion, avec les UFR Structure et propriétés de la matière, Sciences de la vie et de l’environnement, Mathématiques… et l’UFR de Philosophie (mais oui !), les deux IUT de Rennes et de Lannion, l’IFSIC – Institut de formation supérieure en informatique et communication – et l’ENSSAT – École nationale supérieure de sciences appliquées et de technologie.
Une section de la BU Sciences et Philosophie : 4 400 m2, bientôt restructurés et augmentés d’environ 1 200 m2 d’extension.
Les bibliothèques associées, pôles d’excellence dans leur discipline : bibliothèque de l’IRMAR – Institut de recherche mathématique de Rennes –, de Géosciences, de l’IREM…
Bibliothèques intégrées de l’ENSSAT et de l’IUT à Lannion.
Santé sur le campus Rennes-Villejean et à Fougères, avec les UFR de médecine, pharmacie et odontologie.
Une section de la BU Santé : 3 650 m2 dont 1 200 m2 d’extension construits en 1998.
Deux sous-sections : Odontologie en centre‑ville et Hôpital‑Sud, où se situe le laboratoire d’hématologie du vice-président – Jean Goasguen – chargé de la documentation et des nouvelles technologies.
Sciences humaines et sociales sont à Rennes‑Centre, avec les UFR de droit et sciences politiques, de sciences économiques ainsi que l’IGR – Institut de gestion de Rennes.
Une section de la BU Sciences juridiques et politiques - Sciences économiques et de gestion : occupant 7 460 m2 dans un bâtiment historique, cette section sera bientôt partagée en deux avec le départ du droit et de la gestion dans l’actuel bâtiment des Archives départementales qu’il faudra restructurer avant 2006.
Deux bibliothèques de l’UFR de droit en cours d’intégration.
Bibliothèques associées de l’IGR, de l’IPAG – Institut de préparation à l’administration générale –, du CEDRE – Centre de droit européen – et du CREREG – Centre de recherche rennais en économie et gestion.
Bibliothèque du Centre d’études universitaires de St‑Brieuc, dont la responsabilité est partagée entre les deux universités Rennes 1 et Rennes 2.
Centralisation. Autre aspect de la concertation et de la vie en réseau : la centralisation des ressources logistiques, la mutualisation des moyens et des procédures de gestion. Ainsi, l’offre de ressources électroniques en ligne, et notamment notre adhésion au Consortium COUPERIN suscitent l’obligation de gérer les abonnements de façon globale ;
- parce que les éditeurs pratiquent des tarifs négociés au plan national, basés sur le portefeuille d’abonnements papier existant dans l’ensemble des composantes documentaires de l’université, et qu’on ignore encore l’évolution de leur offre commerciale dans les cinq ans à venir, face au regroupement grandissant des établissements qui forment leur clientèle ;
- parce qu’il devient désormais difficile, sinon impossible, de retrouver la part de chaque discipline dans des budgets séparés ;
- parce que cela coûte cher et qu’il convient de rechercher les économies, donc de maîtriser l’évolution de la politique documentaire à orienter avec l’aide des conseils d’université ; (pour mémoire, la section santé enregistre cette année une augmentation de 23 % de la facture des abonnements étrangers, hausse du dollar comprise : nos budgets n’augmentent pas à ce rythme !) ;
- parce qu’en isolant le secteur des abonnements, on préserve la part de budget réservée aux acquisitions destinées aux 1er et 2e cycles ;
- enfin, parce qu’on n’a pas encore évalué les pratiques de lecture des usagers de la documentation électronique, et qu’il va falloir cibler correctement l’offre par rapport à leurs besoins véritables.
Le SCD a donc le projet de se réorganiser, en créant un service transversal de gestion centralisée des abonnements, couvrant toute la documentation électronique en ligne, tous les abonnements électroniques et papier, assurant le catalogage et la valorisation des ressources sur internet et intranet. Bien sûr, une telle structure documentaire existe déjà dans d’autres universités – Arabesques a permis d’en découvrir plusieurs… – mais on comprendra que ce genre de remaniement, s’il est bien compris et plutôt bien accueilli, inquiète les personnels, habitués depuis des années à une organisation plus verticale et à plus d’autonomie… Bien sûr, toute nouveauté est porteuse d’angoisse, mais la nouveauté est aussi le moteur du progrès. Gageons que les appréhensions actuelles seront bien vite balayées dès qu’on se lancera dans l’aventure, à partir de la rentrée universitaire prochaine !
Les sites de Rennes I