Portrait : Léa Maubon

DOI : 10.35562/arabesques.410

p. 36

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Une rubrique qui présente la diversité des professionnels qui constituent les réseaux de l’Abes.

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles ?

Je suis responsable de la documentation électronique au SCD de Poitiers. Mon poste consiste à acquérir, signaler et valoriser les titres et bouquets de périodiques, e-books et bases de données pour l’ensemble de la communauté universitaire. J’assure le suivi budgétaire et administratif des abonnements ainsi que la gestion technique des accès. J’anime des formations, aussi bien auprès de mes collègues que des usagers afin de faciliter l’utilisation de ces ressources riches mais complexes. Le signalement et la valorisation sont une partie importante de mon travail : déclaration de nos abonnements dans la knowledge base, soit « base de connaissances » de l’outil de découverte, gestion de la liste AtoZ, mise à jour du portail du SCD, communication auprès du public… Le recueil et l’exploitation des statistiques de consultation font aussi partie du quotidien. Je suis également membre du GTAO, Groupe de travail sur les archives ouvertes de Couperin.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Mon parcours est assez modeste : il s’agit là de mon tout premier poste, ce qui constitue en soi une étape importante ! J’ai passé le concours en externe et j’ai été affectée au SCD de Poitiers en 2013. Pour un premier poste en bibliothèque, celui de responsable de la documentation électronique constituait un défi, mais j’ai vite été mise à l’aise et formée par ma responsable, Anne-Sophie Pascal – que j’aimerais remercier tout particulièrement.

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

En novembre 2016, j’ai été contactée par Cyril Leroy après avoir pris connaissance de la mise en place du premier Cercles-BACON. La question du signalement des ressources électroniques m’intéressait beaucoup. Cela constituait une bonne occasion pour travailler avec l’Abes et participer à un chantier qui puisse servir au niveau national.

Participez-vous à un groupe de travail spécifique au sein de l’agence ?

Je participe à Cercles-BACON pour les collections de l’éditeur BREPOLS. Afin d’exposer dans BACON des métadonnées de qualité, on évalue les fichiers KBART fournis par l’éditeur en les soumettant à un certain nombre de tests, grâce à OpenRefine et aux scripts conçus par l’équipe de l’Abes. On transmet ensuite un rapport d’analyse à l’éditeur, qui s’occupe de modifier et d’améliorer ses fichiers, après quoi on les charge dans BACON si on les juge satisfaisants. Cela peut parfois demander plusieurs allers-retours.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Évidemment, le projet SGBM, qui va exiger beaucoup de coopération et d’accompagnement, mais également la transition bibliographique et la maîtrise des données (référencement, interopérabilité, réutilisabilité…).

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Dans le métier en général, la coopération entre collègues. On partage beaucoup d’idées et de solutions sur les listes de diffusion, Twitter, etc. Entre les groupes de travail et les réseaux plus informels, j’aime échanger avec des bibliothécaires de la France entière. Concernant la documentation électronique plus précisément, un domaine qui évolue sans arrêt et qui comporte des problématiques économiques, politiques et culturelles passionnantes. Il y a aussi une dimension technique stimulante, qui demande de se former fréquemment, et une importante dimension humaine, car il faut être en mesure de transmettre, de s’adapter aux usages de nos publics.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Les politiques tarifaires de quelques grandes sociétés privées qui vendent la documentation électronique aux universités à des conditions de moins en moins soutenables, et les obstacles qu’elles opposent à la progression du libre accès. C’est peut-être naïf de ma part, mais il y a un fossé trop grand entre notre métier, qui consiste à rendre accessibles les savoirs, et le mouvement de privatisation de ces savoirs par des groupes de plus en plus influents. J’ai parfois le sentiment d’une lutte fatigante et un peu absurde.

Si l’Abes était un animal, ce serait… ?

Je ne suis pas très douée pour ce type de métaphore… Peut-être une pieuvre, dont l’intelligence et les nombreux bras lui permettent de résoudre des situations très diverses ?

Votre expression favorite ?

Plutôt une pensée que j’aime beaucoup : « Qui peut prévoir la courbe d’un mot, une fois lancé ? » (Virginia Woolf, dans Les Vagues).

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Citer cet article

Référence papier

Léa Maubon, « Portrait : Léa Maubon », Arabesques, 87 | 2017, 36.

Référence électronique

Léa Maubon, « Portrait : Léa Maubon », Arabesques [En ligne], 87 | 2017, mis en ligne le 01 décembre 2019, consulté le 19 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=410

Auteur

Léa Maubon

Bibliothécaire, responsable de la documentation électronique

lea.maubon@univ-poitiers.fr

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