Sarah Hurter-Savie, Directrice du SCD d’Université Côte d’Azur, renommé Direction des Bibliothèques depuis le vote de ses nouveaux statuts le 16 juillet 2024

DOI : 10.35562/arabesques.4264

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles ?

La Direction des Bibliothèques et de la Science Ouverte (DiBSO) d’Université Côte d’Azur se compose de 11 bibliothèques intégrées (100 agents) et de 4 bibliothèques associées. Elle dessert une communauté d’environ 32 000 étudiants et de 1 200 chercheurs et enseignants chercheurs.

Le challenge dans le contexte d’un établissement IDEX au statut de grand établissement est de donner le cap, d’apporter du sens et de la cohérence dans les actions menées, de conduire l’innovation et le changement dans le respect des orientations stratégiques de l’établissement tout en préservant et en valorisant les missions « cœur de métier ». Un équilibre à trouver et à requestionner quotidiennement pour naviguer au mieux entre ambitions et réalité.

Quelles sont vos relations avec l’Abes ?

Depuis de longues années et sur de nombreux aspects métier, l’Abes est un opérateur national incontournable et essentiel dans le fonctionnement quotidien des bibliothèques relevant de son périmètre. Je dirais que les relations que nous développons sont de type « gagnant/gagnant ».

L’Agence apporte un ensemble de services très appréciables qui libèrent les bibliothèques de nombreuses tâches techniques et/ou fastidieuses. Elle produit et met à disposition des outils et une expertise. Les bibliothèques, de leur côté, apportent une force de travail non négligeable et des contenus riches et variés. Ensemble, nous produisons des services documentaires à forte valeur ajoutée. La coopération, c’est toute la force du réseau.

Quels défis majeurs l’Abes aura-t-elle, selon vous, à relever dans les prochaines années ?

L’un des plus importants défis que l’Abes a été amenée à relever, à sa création, fut certainement la capacité à remporter l’adhésion des établissements afin que le Sudoc devienne réalité tangible, un grand catalogue collectif riche et qualitatif.

Il me semble que, désormais, les principaux défis qui se posent à l’Abes sont essentiellement de nature technique ou technologique et organisationnelle. Ils sont pour certains historiques (clarifier l’avenir de CBS, apporter des réponses structurelles à la grande problématique de la transition bibliographique, refonder les missions et le fonctionnement du réseau Sudoc-PS…). Mais ils sont aussi ceux qui lui sont imposés par les évolutions/révolutions technologiques (IA notamment) qui ne manqueront pas d’impacter directement les méthodes de travail et peut-être les missions même des bibliothèques.

Pour accompagner au mieux ses usagers et continuer à structurer son réseau, L’Abes aura besoin d’affuter encore sa technicité et de mobiliser toutes les qualités requises pour évoluer de manière adaptée dans un environnement en profonde transformation : agilité, adaptabilité, anticipation et vision stratégique.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Travailler en bibliothèque, c’est avoir la possibilité, quel que soit son statut, d’exercer plusieurs métiers tout au long de son parcours professionnel. Avoir l’opportunité de se renouveler, d’évoluer parfois radicalement dans ses fonctions est très enthousiasmant !

Mais, ce qui alimente mon engagement quotidien reste bien sûr le service aux usagers, contribuer à la satisfaction de nos publics, quels que soient leurs attentes, leurs niveaux de compétences ou leurs spécialités disciplinaires. Le service rendu a été un moteur tout au long de mon parcours et dans toutes les fonctions que j’ai pu exercer. C’est ce qui donne tout son sens à notre métier !

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

La mauvaise foi. Je ne parle pas de la mauvaise foi ordinaire des petites lâchetés et faiblesses du quotidien, celle avec laquelle nous flirtons tous pour nous rassurer, nous défendre de nos petites erreurs ou nous convaincre que la vérité est de notre côté. Celle qui m’exaspère est la mauvaise foi institutionnalisée, systématique et définitive. Celle qui se présente en mode attaque, qui interdit l’échange et extorque temps et énergie.

Quelle image donneriez-vous pour définir l’Abes ?

Le vaisseau amiral qui pilote une magnifique flotte, puissante et coordonnée, dans l’océan des données Sudoc !

Votre expression favorite ?

« En voiture Simone ! » Allons-y, venez, montez, il n’y a pas de temps à perdre et tant de défis à relever. A l’image de Simone Louise de Borde qui a si bien su transgresser les règles et les codes !

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Référence papier

Sarah Hurter-Savie, « Sarah Hurter-Savie, Directrice du SCD d’Université Côte d’Azur, renommé Direction des Bibliothèques depuis le vote de ses nouveaux statuts le 16 juillet 2024 », Arabesques, 115 | 2024, 28.

Référence électronique

Sarah Hurter-Savie, « Sarah Hurter-Savie, Directrice du SCD d’Université Côte d’Azur, renommé Direction des Bibliothèques depuis le vote de ses nouveaux statuts le 16 juillet 2024 », Arabesques [En ligne], 115 | 2024, mis en ligne le 07 octobre 2024, consulté le 18 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=4264

Auteur

Sarah Hurter-Savie

Directrice du SCD d’Université Côte d’Azur

Sarah.hurter-savie@univ-cotedazur.fr

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