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Quelles sont vos fonctions à la BIS ?

Je suis coordinatrice Sudoc, correspondante catalogage depuis 2003 et co-responsable de la Bibliothèque professionnelle. La BIS est rattachée pour sa gestion à l’Université de Paris I. Ses collections très riches, spécialisées en lettres et sciences humaines, s’adressent à un public de chercheurs (2 millions de volumes, 22 700 lecteurs inscrits).

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Entrée à la Sorbonne en 1991 comme magasinier, j’ai réussi le concours de BAS en 1998 et réintégré la BIS en 2000 où j’ai été promue bibliothécaire en 2014. Mon histoire avec la Sorbonne a commencé par un coup de foudre qui ne s’est jamais démenti. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des professionnels passionnés qui m’ont transmis leur amour du métier et du fonds de la Sorbonne. Un moment important : 2001 et mes débuts dans WinIBW, outil de catalogage partagé que j’apprécie depuis ses origines. Depuis 2004, ma fonction de coordinatrice m’a permis de toucher du doigt le cœur du système : le travail en réseau. Les mutations en cours dans le domaine des données nous rappellent les services que celles-ci peuvent rendre aux chercheurs lorsqu’elles sont propres et bien exploitées. Une nouvelle ère s’ouvre pour nos catalogues.

A quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

Mon premier vrai souvenir remonte à mes premières Journées Abes. Avec mes collègues, nous parlions une langue commune : le catalogage. Une communauté d’esprit préoccupée par la même interrogation : comment faire de son métier un outil utile pour les lecteurs ? Il ne s’agit plus de parler de « ; » (même si « couv. ill. en coul. » n’est pas sans poésie) mais bien de comprendre que nous sommes à une étape cruciale où bibliothèques, musées et archives vont pouvoir partager leurs données pour être enfin visibles sur le Web.

Participez-vous à un groupe de travail spécifique au sein de l’Agence ?

Étant très impliquée dans le réseau, l’Abes m’a sollicitée pour devenir formatrice relais en 2008 : avec 12 collègues, nous élaborons un support et assurons des formations sur l’outil WinIBW. Je participe aussi à plusieurs groupes de travail du programme « Transition bibliographique » où nous rédigeons les futures normes et réfléchissons à leurs impacts pour les catalogueurs.

Quelles en sont les répercussions dans l’exercice de vos fonctions ?

J’ai toujours eu à cœur de partager mes connaissances et d’aider les collègues en rédigeant des mémos utiles à la compréhension des changements actuels. Deux lignes directrices sous-tendent mon parcours professionnel : la gestion des métadonnées et la formation.

Quels sont d’après vous les défis majeurs à relever par l’Abes dans les prochaines années ?

L’Abes doit rester connectée et accompagner les gestionnaires de métadonnées dans la Transition bibliographique.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre vie professionnelle ?

Travailler dans une grande bibliothèque me permet d’être très active dans le réseau. J’ai pu ainsi réaliser, en collaboration avec des collègues de la BIS, plusieurs chantiers d’envergure, utiles au réseau (traitement des Monumenta Germaniae Historica, de la Pléiade, participation à un chantier « Cercles » avec l’École française d’Athènes…). Ces activités m’ont permis de me confronter à tous types de problèmes et de réfléchir aux moyens de les résoudre.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

La dichotomie entre le travail du catalogueur qui essaye de suivre les consignes Abes, les normes de catalogage et la réalité économique qui nécessite une adaptation à des contingences pouvant remettre en cause la qualité des données. Celle-ci est pourtant indispensable à une bonne exploitation par une machine.

Si l’Abes était un animal, d’après vous ce serait… ?

Un colibri « allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu… ». Il fait sa part, comme chaque catalogueur du réseau. A l’heure où le savoir-faire des catalogueurs va permettre aux bibliothèques d’être présentes sur la toile, nous allons enfin sortir de ce cliché de coupeur de cheveux en quatre (à lunettes et à chignon, bien sûr).

Votre expression favorite ?

L’expression tronquée : « errare humanum est » que je compléterais par une citation de Confucius : « L’homme sage apprend de ses erreurs, l’homme plus sage encore apprend des erreurs des autres. »

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Référence papier

Marie-Line Guillaumée, « Marie-Line Guillaumée », Arabesques, 83 | 2016, 28.

Référence électronique

Marie-Line Guillaumée, « Marie-Line Guillaumée », Arabesques [En ligne], 83 | 2016, mis en ligne le 19 décembre 2019, consulté le 20 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=658

Auteur

Marie-Line Guillaumée

Coordinatrice SU Correspondante catalogage à la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIS)

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