Julien SICOT

DOI : 10.35562/arabesques.715

p. 28

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Responsable du Département Prospective et Développement au Service Commun de Documentation de Rennes 2

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Quelles sont vos fonctions au SCD de Rennes 2 ?

L’université Rennes 2 regroupe en un réseau documentaire 9 bibliothèques : une BU centrale et 7 bibliothèques de compo- santes. Au sein du SCD, j’étais jusqu’à récemment responsable de système d’information documentaire mais suite à une réor- ganisation, j’ai été nommé responsable d’un département Pros- pective et Développement, constitué de 3 services cœurs : Éva- luation, Innovation, Signalement, et de 2 services supports (DSI) : Applications documentaires et Parc Informatique. Le principal enjeu est d’initier le développement de nouveaux services en favorisant une conception centrée utilisateur.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Suite à un Master à l’Enssib (2006), j’ai fait mes premières armes à la bibliothèque de l’École Centrale Lyon (2007) sur des mis- sions de chargé de valorisation de production scientifique. Cette expérience déterminante m’a conduit à obtenir un concours d’in- génieur d’études (2009). Affecté au SCD de l’université Rennes 2, je me suis progressivement spécialisé en informatique docu- mentaire, d’abord avec le développement d’une bibliothèque numérique (2010), puis en contribuant à la naissance de For- madoct (tutoriel en IST pour les doctorants de Bretagne). J’ai ensuite piloté un chantier de refonte du système d’information documentaire qui a débuté par le déploiement d’un résolveur de liens et d’un outil de découverte (2012) et s’est poursuivi par la mise en œuvre d’un SIGB open source (2013). La souplesse et l’ouverture des solutions retenues nous ont permis d’atteindre notre objectif premier, à savoir, proposer une offre de services la plus en adéquation possible avec les besoins des usagers. L’abou- tissement de ce travail prendra d’ailleurs les traits d’un nouveau site web à la rentrée universitaire prochaine.

A quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

Cela peut paraître anecdotique mais je pense que mes premiers contacts avec des membres de l’Abes remontent à 2010 via le réseau Twitter. La proximité de ces spécialistes est toujours l’oc- casion d’apprendre énormément de choses.

Participez-vous à un groupe de travail spécifique au sein de l’Agence ?

Nous avons été sollicités pour travailler sur un projet visant à améliorer les transferts réguliers, notamment pour expérimen- ter la faisabilité d’une remontée en temps réel, dans notre SIGB, du catalogage réalisé côté Sudoc.

Quelles en sont les répercussions dans l’exercice de vos fonctions ?

Ce projet impliquera sûrement des développements mais l’im- pact principal devrait concerner notre façon d’appréhender nos interventions dans le Sudoc. Ce travail viendra enrichir nos réflexions et pourra déboucher sur des pistes d’améliorations au niveau des circuits et des procédures de catalogage.

Quels sont d’après vous les défis majeurs à relever par l’Abes dans les prochaines années ?

L’Abes doit poursuivre sa contribution à la libération des méta- données, en exigeant des éditeurs et des fournisseurs qu’ils met- tent à disposition leurs données, s’engager davantage dans le web de données en s’appuyant sur son hub afin de redistribuer des métadonnées toujours plus riches et qualifiées. Enfin, l’agence doit continuer son effort pour faciliter la réutilisation de ces don- nées dans d’autres environnements en développant une grille de services - et web services - en direction notamment de l’ESR. C’est d’ailleurs au prix d’une montée en compétence et en maî- trise de l’Abes dans ce domaine que les établissements s’affran- chiront de la dépendance qui les guette vis-à-vis des solutions en SaaS qui tendent à se développer.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre vie professionnelle ?

La satisfaction des utilisateurs vis-à-vis d’un service que l’on a mis en œuvre. Ce qui m’anime aujourd’hui, c’est la chance de travailler avec une équipe motivée, au sein d’un département dont le large champ d’activités permettra d’intervenir à toutes les étapes du processus de création d’un service.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

La gestion de projet en mode « cathédrale » fondée sur une approche excessivement centralisée et inflexible où tout aurait été prévu, planifié d’avance au moyen du fameux cahier des charges. Au contraire, je pense qu’un projet est un processus continu, itératif et incrémental, fait d’allers-retours, de succès et d’échecs, d’interactions et de co-construction avec les utilisateurs.

Si l’Abes était un animal, d’après vous ce serait… ?

Le ver à soie ou Bombyx du mûrier. Avec du temps et de la patience, la feuille du mûrier devient de la soie. Je crois que c’est une belle analogie avec le travail réalisé au sein du hub de métadonnées.

Votre expression favorite ?

« Une personne qui n’a jamais commis d’erreurs n’a jamais tenté d’innover. » Albert Einstein.

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Citer cet article

Référence papier

Julien Sicot, « Julien SICOT », Arabesques, 82 | 2016, 28.

Référence électronique

Julien Sicot, « Julien SICOT », Arabesques [En ligne], 82 | 2016, mis en ligne le 22 août 2019, consulté le 19 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=715

Auteur

Julien Sicot

Droits d'auteur

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