En 92-93, 22 374 étudiants ont pris, à l’Université Lumière Lyon 2, 24 042 inscriptions, dont 10 % dans des formations de niveau 3e cycle, le reste à part à peu près égale entre 1er et 2nd cycle. En 5 ans la progression a été de près d’un quart, malgré les numerus clausus mis en place pour les nouveaux bacheliers – particulièrement stricts en psychologie.
Sur ce total, 17 % sont des étudiants travailleurs, un peu plus de 10 % ont entre 30 et 40 ans, moins de 5 % ont plus de 40 ans.
L’Institut de Psychologie a enregistré pour sa part 3 357 inscriptions, soit environ 1 sur 7, dont 16 % d’hommes et 84 % de femmes. Environ un quart sont des étudiants travailleurs (exactement 771, dont plus de 400 en FPP et une petite cinquantaine en EAD). On peut noter que, si en 93-94 le nombre des étudiants travailleurs n’a pas augmenté, les deux dispositifs CFP et FPP en drainent 85 %.
En FPP, la proportion des hommes atteint 1/4, celles des 30 à 40 ans, 52 %, celle des plus de quarante ans, 40 %.
D’autre part, Michèle Miehe, qui avait mis à contribution les étudiants de FPP et du régime général l’an dernier pour une enquête comparative menée dans le cadre d’un DEA de Sciences de l’Éducation, nous a communiqué ses premiers résultats. Nous en extrayons ici ceux qui nous paraissent les plus significatifs. À noter que le système « EAD » en était alors à ses premiers balbutiements, que par conséquent l’échantillon spécifique de ce système a donné peu de résultats utilisables, et qu’a fortiori les effets du CFP sur le régime général ne s’étaient pas encore fait sentir.
À la question « qu’est-ce qui selon vous rend un enseignement efficace ? », 30,8 % des étudiants du régime général et 19,2 % de ceux de FPP donnent une réponse se référant aux enseignants. Les étudiants FPP sont plus nombreux à insister sur le lien entre théorie et pratique, le caractère motivant de l’enseignement et de l’enseignant, le fait qu’il épanouit, fait réfléchir, permet d’évoluer, donne du plaisir, et… (mais oui !) fait réussir aux examens. Ceux du régime général sont plus nombreux à trouver efficace un enseignement clair, structuré, attrayant, et un enseignant compétent mais aussi passionné. L’apport de connaissances, l’ouverture d’esprit, font jeu sensiblement égal.
À la question sur les modifications souhaitées, on ne s’étonnera pas de voir les étudiants du régime général demander plus de pratique (15 %), plus de stages (8 %), plus de rencontres avec des professionnels (4 %) et ceux de FPP plus de théorie (12 %). Les étudiants FPP souhaitent aussi une aide plus personnalisée (11 %), des regroupements plus nombreux (5 %) et des antennes FPP décentralisées (7 %). Ceux du régime général des modifications du système de validation (5 %). Ceux qui souhaitent ne rien changer sont proportionnellement plus nombreux en FPP (9 %) que dans le régime général (entre 3 et 4 %).
Tous ces résultats donnent à penser, mais ne doivent pas être interprétés trop vite car, comme toujours s’agissant de questions ouvertes, la dispersion des réponses est grande.
Les questions à choix fermés sont plus directement interprétables. En cas d’échec à un diplôme environ 80 % du RG et 90 % de FPP disent vouloir recommencer (à noter que ces derniers ne sont qu’environ les 2/3 à le faire vraiment).
Les réponses à la question concernant les perspectives d’avenir professionnel ne sont disponibles que pour le 2nd cycle du régime général et le 3e cycle. Elles sont jugées « épanouissantes » par environ la moitié, tous niveaux confondus. « Sombres » pour un quart, nettement moins dans les DESS, nettement plus en doctorat. « Assurées » pour un huitième, sauf en DESS travail (un quart).
Ce sera tout pour aujourd’hui. Vous aurez bien sûr remarqué que cette glane impressionniste et sans doute sournoisement orientée (je parle de cet article et non bien entendu de ses très rigoureuses sources…) est un modèle de ce que vous ne devez pas faire dans vos travaux de statistiques : proportions outrageusement arrondies, pas de test de significativité, aucun croisement de données… C’était exprès, juste pour faire… rêver (?) : un peu… beaucoup… passionnément… à la folie… Que dites-vous ?... pas du tout ?
Bon, si vous le dites.