Suite au numéro un de Canal Psy, je suis allée tout naturellement rencontrer ceux dont nous étions sûr qu’ils l’avaient eu en main et les principaux destinataires : les étudiants de la FPP et ceux de l’EAD. En vue de recueillir leur avis sur le journal, mais aussi leur sentiment. Et la rencontre fut passionnante. Cet éditorial est d’ailleurs un peu en écho à la lettre de Denise Gatel.
Un premier constat : c’est que les deux groupes d’étudiants n’entrent pas dans l’aventure de la même manière, « historiquement ». Et Canal Psy ne s’y inscrit pas pareillement. Mais ceci n’est pas en soi un problème puisque le but n’est pas de gommer les différences (surtout pas !) mais de les faire dialoguer.
En EAD, le journal a été une bonne surprise. Annoncé en début d’année, on ne l’attendait plus… Et le sentiment général a été de plaisir à ce signe de rattachement à l’université. En effet l’année de démarrage a été rude comme le souligne Annick Houel.
En FPP, il y avait déjà La Gazette, et Canal Psy en prend, non en totalité, mais en partie le relai, d’où parfois un sentiment de dépossession, car la structure FPP a depuis longtemps fait ses preuves et chacun, au travail, y est bien installé. Mais beaucoup ont aussi signifié leur intérêt à voir se réduire l’éloignement de Bron.
René Kaës nous dit ce mois-ci combien le sujet est divisé par son appartenance au groupe, à divers groupes, mais comment aussi elle est vitale et constitutive. La question est celle d’appartenances emboîtées, en être ou ne pas en être : de tel régime, de l’Institut, de l’Université… et de la même humanité qui (se) cherche.
Pour Canal Psy, c’est d’appropriation qu’il s’agit, au sens, pour chacun, de le faire sien, bien sûr, mais aussi au sens premier de rendre quelque chose propre à un usage : rendre Canal Psy utile à ses lecteurs. L’un ne va pas sans l’autre, et surtout ne va pas sans vous… FPP, EAD et les autres : étudiants du régime général, enseignants, secrétaires de l’Institut… lecteurs, critiques et rédacteurs.
Danièle Barin associait librement sur les pubs de Canal Plus et notre nom en forme de clin d’œil : « Canal plus de tendresse, Canal Plus de sexe, et pourquoi pas Canal plus d’appartenance ? » En effet : pourquoi pas ?