Pour ce numéro d’avril-mai, nous vous proposons une entrée au sein d’un laboratoire de recherche de psychologie sociale : le Groupe d’étude des relations asymétriques (GÉRA).
Centré sur la notion d’asymétrie dans les relations sociales, le GÉRA présente la singularité de se situer à la croisée de différentes disciplines, allant de l’anthropologie à la psychologie clinique, en passant par la sociologie. Nous avons choisi aujourd’hui de vous présenter certaines des recherches menées actuellement au laboratoire, leur approche spécifique ainsi que le type de méthodologie mise en œuvre.
Récemment le comité national d’éthique s’est prononcé en faveur de la levée partielle de l’anonymat en matière de filiation. Que penser de cet assouplissement à venir qui s’appliquera également aux partenaires engagés dans les méthodes de procréation médicalement assistée ? Nikos Kalampalikis reprend en quelques pages la recherche qu’il co-dirige avec Annik Houel, concernant les représentations et les enjeux identitaires qui entourent la question de l’insémination artificielle avec donneur.
Le GÉRA mène par ailleurs diverses recherches concernant certaines manifestations de violence. Parmi ces dernières, Philippe Sarnin nous présente une étude commandée par la Ligue Rhône-Alpes de football amateur qui s’inquiète des incidents violents qui perturbent ou se produisent après les rencontres sportives. S’agit-il ici réellement d’un phénomène émergent ? Quels sont les acteurs de ces violences ? Cette recherche nous propose de déconstruire certaines idées reçues, et apporte un premier bilan concernant l’efficacité des actions de prévention dans ce domaine.
Christine Durif-Bruckert, Rommel Mendes-Leite et Nicolas Fieulaine nous présentent ensuite trois recherches menées sur la question de la précarité. Ils étudient ainsi respectivement la question de l’accès aux soins et le vécu de personnes en situation de précarité, un dispositif téléphonique d’écoute et de soutien psychologique dans un hôpital pénitentiaire, et le rapport au temps en situation de précarité.
Enfin Jean-Pierre Vidit nous propose dans notre rubrique « Analyse d’œuvre » une relecture du célèbre conte de Barbe Bleue, en partant ici de la mise en opéra de Béla Bartók. Vous découvrirez ici deux portraits de Barbe Bleue et de Judith plutôt inhabituels…
Bonne lecture à tous.
