Dès 2010, le SCD de l’université de Limoges a mesuré l’importance de valoriser les ressources pédagogiques, en réalisant une étude sur les rôles possibles de la bibliothèque universitaire1 et un inventaire de l’existant2. En juin 2011, le projet a débuté avec la constitution d’une équipe3 coordonnée par Catherine Gandois, directrice du SCD, et Jean-Pierre Lainé, responsable de la direction du système d’information (DSI).Notre mission fondamentale consiste à organiser un dispositif de dépôt, d’indexation et de diffusion, qui repose sur le logiciel ORI‑OAI4. Cette volonté est appuyée par l’université numérique en région Poitou-Charentes Limousin (UNR‑PCL), qui encourage la mutualisation des formations et des savoir-faire à l’échelle régionale.

Notre métier évolue, nos missions aussi...

C’est ainsi que le SCD souhaite par ce projet :

• élargir son offre de ressources en ligne (documentaires, scientifiques, pédagogiques) ;
• conserver et diffuser des ressources institutionnelles en suivant les normes et standards internationaux ;
• faire valoir le cœur de notre métier, nos compétences en matière de référencement : le bibliothécaire comme « indexeur et créateur de métadonnées » ;
• placer la bibliothèque au centre des missions de l’université, en valoriser les formations, et disposer d’indicateurs bibliométriques (statistiques de consultation).

Un projet ambitieux et au long cours

En effet, suite à la restructuration de la DSI, au redéploiement de l’environnement numérique de travail (ENT) de l’université et à la refonte des plateformes pédagogiques en 2012, le projet s’est orienté vers le traitement d’un gisement de ressources « identifiées ». Dans un premier temps, le dispositif s’appuiera sur l’indexation des mémoires, des thèses d’exercice et des sujets d’examen. Une deuxième phase, après constitution d’une équipe TICE, concernera l’indexation des cours. Une dernière étape portera sur les échanges avec d’autres sources : universités numériques thématiques, catalogue du SCD, plateformes pédagogiques. De plus, le paramétrage du logiciel ORI-OAI, installé fin 2012, nécessite un temps d’appropriation : personnalisation des formulaires, ajout d’aides contextuelles et de vocabulaires contrôlés, lien avec l’annuaire LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) et l’outil de gestion électronique de documents Nuxeo. Les techniciens s’attachent à en dégager les meilleures possibilités, afin que le service soit disponible fin 2013.

Une feuille de route en deux temps

Nous prévoyons à court terme :

• d’organiser des circuits de dépôt « dématérialisés » et « réglementés » avec différents intervenants : étudiants, responsables pédagogiques, bibliothécaires (feuilles de style, charte de diffusion, guides de dépôt et d’indexation) ;
• d’assurer la cohérence du dispositif en l’intégrant dans l’ENT et le site du SCD avec une identité visuelle (nom, logo, charte graphique).

Et à plus long terme :

• de disposer d’une équipe de bibliothécaires référents, chargés de l’indexation finale (Dewey et Rameau/FMeSH), de renouveler les contacts avec les scolarités et les enseignants et favoriser l’adhésion au dispositif ;
• de développer une stratégie locale qui s’articule avec des référentiels nationaux (UNT, HAL, STAR...).

La création d’un nouveau service de référencement des ressources numériques se révèle complexe. Il faut renforcer les liens entre la DSI, les scolarités, les équipes pédagogiques et le SCD, sur la base de la complémentarité de nos missions. Il est primordial de démontrer le bénéfice de la démarche pour tous et de proposer un service « clé en main ». C’est ainsi que la bibliothèque contribuera au développement d’un campus numérique performant.