SupLOMFR, Késako ?

DOI : 10.35562/arabesques.1065

p. 12

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Texte

Le LOM (Learning Object Metadata) est un standard de métadonnées spécifique aux ressources pédagogiques, publié en 2002 par l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE).

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En pratique, le LOM est souvent utilisé selon des profils d’application, son profil français est le LOMFR. Celui-ci a été produit, sous l’impulsion du ministère de l’Éducation nationale, pour les ressources numériques éducatives. Ce schéma est une norme depuis décembre 2006 (Afnor Z76-040). Le SupLOMFR est la déclinaison de la norme à destination de l’enseignement supérieur. Ce profil d’application a été élaboré par un groupe de travail inter‑UNT (université numérique thématique) de 2007 à 2009 et continue à être mis à jour depuis.

Un groupe de travail partenarial

Deux principes ont guidé l’action du groupe SupLOMFR : d’une part, améliorer l’échange, le partage et l’interopérabilité du référencement des ressources de l’enseignement supérieur français en ayant une utilisation unifiée du LOMFR ; d’autre part, aider à valoriser l’offre de ressources pédagogiques des établissements.

Ce travail a été le fruit d’une coopération entre acteurs : enseignants/auteurs, décisionnaires, ingénieurs TICE, informaticiens et bibliothécaires/documentalistes, sans perdre de vue les utilisateurs finaux que sont les étudiants et les enseignants.

Le groupe de travail s’est chargé de la rédaction de recommandations sous forme d’un guide d’usage1 destiné à tous les acteurs de l’indexation. Ce guide présente les enjeux et les avantages du SupLOMFR, propose des exemples d’utilisation, des indexations pas à pas et détaille les aspects techniques de la mise en œuvre du SupLOMFR. Le SupLOMFR se compose des 9 grandes catégories du LOM. Le groupe a rendu des éléments obligatoires afin de décrire plus finement les documents : titre, langue, résumé, mot‑clé, auteur, type documentaire (texte, image, vidéo...), URL d’accès, type pédagogique (exercice, cours, évaluation...), niveau, droits d’auteurs attachés à la ressource, classification (il s’agit de la catégorie qui permet d’assigner des classifications à une ressource, par exemple CDD). Le groupe a également ajouté des vocabulaires contrôlés adaptés au contexte de l’enseignement supérieur comme des indications sur le niveau (bac+1...).

Faire converger les formats

Au sein des bibliothèques des établissements d’enseignement supérieur, les ressources pédagogiques sont rarement présentées dans les catalogues. Il peut donc être intéressant d’étudier les convergences possibles entre le SupLOMFR et les formats de catalogage tels qu’Unimarc, qui est le plus couramment utilisé en bibliothèques.

Une telle démarche a déjà été entreprise dans certains établissements (à l’INSA de Lyon, par exemple) : dans le but de signaler des ressources pédagogiques dans leurs catalogues, les bibliothèques universitaires ont effectué une mise en correspondance entre le format Unimarc et le SupLOMFR. Ce travail de « mapping » (quel élément du schéma A correspond à un élément donné du schéma B) permet de récupérer les informations produites au format SupLOMFR et de les passer au format Unimarc, et réciproquement.

Par ailleurs, des initiatives, plus ou moins avancées, sont en cours pour faire évoluer les formats de description actuels (Unimarc et SupLOMFR) vers des formats basés sur les principes du web sémantique : RDA (Resource Description & Access) pour les documents des bibliothèques et le standard MLR (Iso 19788, Metadata for Learning Resources) pour les ressources pédagogiques. Ces nouvelles façons de décrire des documents ont plusieurs avantages. Tout d’abord, l’utilisation du langage RDF (Resource Description Framework) garantit une meilleure interopérabilité entre les différents systèmes, en permettant une définition plus précise des éléments de description. En outre, l’utilisation accrue des relations entre les entités décrites permet d’éviter les redondances dans les notices (par exemple, un auteur ayant créé plusieurs ressources ne sera décrit qu’une fois). Enfin, les signalements produits grâce aux formats actuels pourront être réutilisés : il s’agira de structurer l’information existante de façon plus efficace, et non de créer de nouvelles métadonnées. Les principes communs utilisés par ces nouveaux formats devraient faciliter les convergences entre descriptions.

1 www.sup.lomfr.fr

Notes

1 www.sup.lomfr.fr

Illustrations

Citer cet article

Référence papier

Marie Peterlongo et Axel Pfalzgraf, « SupLOMFR, Késako ? », Arabesques, 71 | 2013, 12.

Référence électronique

Marie Peterlongo et Axel Pfalzgraf, « SupLOMFR, Késako ? », Arabesques [En ligne], 71 | 2013, mis en ligne le 26 août 2019, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=1065

Auteurs

Marie Peterlongo

Unisciel

marie.peterlongo@unisciel.fr

Axel Pfalzgraf

École nationale supérieure, Lyon

axel.pfalzgraf@ens-lyon.fr

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