Le projet SUP E-educ, inscrit dans les investissements d’avenir, vise à moderniser les dispositifs numériques de formation dans l’enseignement supérieur : d’une part, pour permettre aux étudiants d’accéder à des documents numériques d’origines variées ; d’autre part, pour offrir aux enseignants un environnement personnel et convivial dédié à la production de ressources numériques destinées à leur enseignement et à leur public.
Ce projet s’appuie sur un partenariat public-privé fort. Il proposera à terme une chaîne logicielle cohérente, associant, sur un principe d’interopérabilité et en lien avec l’offre de formation de l’établissement, des systèmes destinés à la conception (chaîne éditoriale), la gestion (gestion électronique de documents), l’indexation professionnelle (outil de référencement), la diffusion (moteur de recherche, protocole OAIPMH) et l’appropriation (accès profilé, plateforme pédagogique) de ressources numériques pour la formation. Un démonstrateur permettra l’expérimentation du dispositif à grande échelle, en tenant compte de différents contextes d’utilisation.
Un partenariat public-privé
La collaboration public-privé s’appuie sur la complémentarité des domaines d’activités et sur les compétences relatives aux composants de la chaîne. Engagés dans des stratégies de diffusion Open Source et d’utilisation de normes et standards reconnus, les partenaires industriels sont des éditeurs de solutions logicielles déjà utilisées par de nombreux établissements. Les partenaires publics sont des établissements d’enseignement supérieur et de recherche impliqués dans l’évolution des dispositifs numériques de formation (intégration dans le système d’information des établissements ; méthodologie d’accès aux ressources ; usages).
Le signalement des contenus pédagogiques
Afin d’en faciliter l’exploitation, la description des ressources s’appuiera sur un format spécifique et normalisé : le SupLOMFR. Adaptation du LOMFR (norme Afnor) au contexte de l’enseignement supérieur, il est compatible avec le Dublin Core, schéma internationalement reconnu et très largement utilisé. De l’espace numérique de travail (ENT), comme exemple de vecteur local, aux universités numériques thématiques (UNT), partenaires associés au projet qui proposent leur soutien à l’échelon national, en passant par les portails documentaires, les archives institutionnelles, l’exposition OAI ou par des projets régionaux au sein d’universités numériques en région (UNR) ou de PRES, voire nationaux tels que OCW France, les niveaux de diffusion disponibles sont variés.
Le rôle potentiel des SCD
Dans ce cadre, la mutualisation au sein des établissements est un enjeu important pour garantir l’efficacité du dispositif. De même que les cellules de production des établissements, les services communs de la documentation sont en capacité de contribuer au dispositif numérique de formation et à son évolution. Leurs compétences « métier » les positionnent en effet comme des interlocuteurs incontournables sur les actions de signalement et de diffusion. Ainsi, grâce à leur pratique normalisée du catalogage et des référentiels, ils offrent la garantie d’une indexation de qualité, alors que leur expérience de la diffusion de documents universitaires représente un atout appréciable dans une perspective de valorisation des ressources. Par ailleurs, les liens qu’ils ont tissés avec les enseignants et enseignants-chercheurs, dans le cadre d’acquisitions, de dispositifs de formation documentaire ou d’accompagnement de la production scientifique, en font des partenaires complémentaires des cellules de production. Ces liens leur permettraient, par exemple, en synergie avec ces cellules, de participer ou de mener des actions de sensibilisation et d’incitation à la démarche de référencement et de diffusion de la production pédagogique.
Article rédigé en accord avec les membres du projet : Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis (UVHC), Université d’Aix- Marseille 2, Université technologique de Compiègne, Institut national polytechnique de Toulouse, les sociétés Anyware Services, Nuxeo et Kelis.
Pour en savoir plus
Description détaillée du projet
www.universites-numeriques.fr/SUP-E-educ/
Alain Mayeur, coordinateur fonctionnel du projet, UVHC
alain.mayeur@univ-valenciennes.fr
Cédric Damioli, chef de file du projet, Anyware Services
cedric.damioli@anyware-services.com