Placée sous l’égide de la Terra Foundation for American Art, la bibliothèque parisienne de la fondation terra est spécialisée en histoire de l’art des États Unis.
La mission de la fondation, basée à Chicago, est d’encourager l’étude, la compréhension et l’appréciation des arts visuels des États‑Unis.
Une fondation à multiples facettes
Afin de favoriser le dialogue international sur l’art nord-américain, la fondation soutient et collabore à des projets innovants et ambitieux d’expositions, de recherche et d’éducation, que ce soit au travers de mécénat ou de partenariats à Chicago, en Europe et au‑delà. Elle dispose de ressources multiples : une collection d’œuvres d’art qui s’étend de la fin du XVIIIe siècle à 1980 ; une équipe de spécialistes (historiens de l’art et conservateurs) et des moyens financiers importants. La fondation subventionne ou co‑organise d’importantes expositions à travers le monde, et soutient la recherche par le biais de colloques internationaux, bourses de recherche, programmes d’enseignement en Europe et en Asie. La bibliothèque parisienne1, ouverte au public en 2009, la seule en Europe à se consacrer à l’art historique des États-Unis et aux échanges artistiques transnationaux, l’aide à remplir sa mission.
Un riche fonds visible dans le Sudoc
Le fonds de la bibliothèque est riche d’environ 11 000 volumes, et couvre la période allant du XVIIIe siècle (la période coloniale) jusqu’aux années 1980, avec un accent mis notamment sur le XIXe et le début du XXe siècles. Il inclut des ouvrages monographiques et de recherche, des catalogues d’exposition et des guides de collection et, dans une moindre mesure, des livres rares et des thèses de doctorat consacrés à la peinture, la sculpture, aux arts graphiques et décoratifs, ainsi qu’à la photographie.
Pour permettre de placer les phénomènes artistiques dans un contexte plus large, la bibliothèque contient aussi des ouvrages relevant de domaines complémentaires (histoire, histoire culturelle, philosophie et histoire de la littérature américaines). Environ 85 % du fonds est constitué par des ouvrages en langue anglaise, édités pour la plupart aux États‑Unis. La bibliothèque s’efforce également d’inclure les publications en langues étrangères issues de la recherche menée en Europe et au‑delà. L’espace limité de ses réserves ne lui permettant pas de présenter des périodiques, elle pallie leur absence en mettant à la disposition de ses lecteurs la base de données JSTOR. Le fonds est complété par d’autres importantes ressources électroniques, comme Artstor Digital Library, ainsi que des bases disponibles sur ProQuest, avec notamment l’International Bibliography of Art et l’American Periodical Series. Cette dernière, rarement disponible dans des bibliothèques françaises, donne accès à la presse américaine numérisée de 1740 jusqu’en 1940. La bibliothèque dispose également des copies des dossiers d’œuvres de la collection de la fondation Terra.
Une avancée importante a eu lieu en 2012 avec le déploiement de la bibliothèque dans le Sudoc, donnant une plus grande visibilité du fonds au sein de la communauté universitaire française.
En 2015, le déménagement du centre parisien de la fondation Terra à l’hôtel Lévis-Mirepoix dans le 7ème arrondissement a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire de sa bibliothèque.
© Yannick Pyanee
© Yannick Pyanee
Un partenariat avec la fondation Custodia
Un partenariat avec la fondation Custodia et sa prestigieuse bibliothèque2, riche de 130 000 volumes consacrés à l’histoire de l’art occidental, et plus particulièrement à celle de l’art flamand et hollandais, ainsi qu’à l’histoire des collections, a permis d’envisager un nouveau et ambitieux système de fonctionnement. Désormais, les bibliothèques partagent une unique salle de lecture, ainsi que le service d’accueil et de communication des documents. Les lecteurs de la bibliothèque de la fondation Terra bénéficient de ce fait d’horaires d’ouverture beaucoup plus étendus que par le passé, mais aussi de l’accès à plus de 140 000 ouvrages et bases de données. Au‑delà d’une « simple » mutualisation des services de deux bibliothèques aux histoires respectives et aux collections propres, ce partenariat souligne les valeurs communes que partagent ces deux institutions, notamment la place centrale accordée au lecteur et l’ouverture à tous publics.