Le plan britannique UKRR (United Kingdom Research Reserve) est une approche, en collaboration, pour une conservation, un stockage et un accès à long terme des périodiques de recherche imprimés à consultation réduite. Il permet un accès rapide au matériel de recherche, une conservation coordonnée des périodiques imprimés, un stockage des publications en série et un gain d’espace pour les universités. Ce projet lancé par le Higher Education Funding Council for England (Conseil pour le financement des établissements d’enseignement supérieur en Angleterre) a été développé en partenariat entre les universités et la British Library.
L’objectif de ce plan est principalement de renforcer le fonds de la British Library pour protéger l’information de recherche tout en générant, au cours des cinq prochaines années, un gain d’espace de 100 km linéaires de rayonnage pour les universités.
Trois questions ont été posées à Deborah Shorley, directrice des bibliothèques de l’Imperial College, la grande université scientifique londonienne, et chef du projet UKRR.
Aux Journées ABES 2009, son exposé en séance plénière, sur l’UKRR, était sous-titré : Une initiative du XXIe siècle pour la sauvegarde de l’information destinée à la recherche.
1. Quel bilan tirez-vous de la première phase de développement de l’UKRR ?
La première phase de l’UKRR était un projet expérimental : elle a avant tout prouvé que le modèle fonctionnait et qu’il pouvait être réalisé à plus grande échelle. D’un point de vue pratique, l’UKRR a établi une collection unique pour les chercheurs britanniques et a libéré près de 11 km de rayonnage dans les bibliothèques universitaires.
2. Quel impact pensez-vous que cette initiative a eu sur les relations entre établissements et sur l’esprit de travail en commun ?
Les bibliothèques britanniques ont une longue tradition de travail en collaboration au service de la communauté. Mais la première phase de l’UKRR a permis un partenariat bien plus ambitieux et multifacette. L’UKRR ne réunit pas uniquement des bibliothèques universitaires, mais aussi la British Library, les conseils décisionnels des universités et surtout la communauté universitaire, sans le soutien de laquelle cette initiative n’aurait jamais pu se développer.
C’est là un exemple sans précédent et très porteur d’un travail d’équipe qui réunit plusieurs domaines d’activités et qui bénéficie à chacun.
3. Quelles sont vos priorités pour l’avenir ?
L’UKRR doit se terminer en 2014, date à laquelle nous prévoyons que l’essentiel de la collection sera établie à Boston Spa et que 100 km de rayonnage auront été libérés.
Mais nous n’en serons qu’au début. Nous espérons qu’un modèle similaire pourra être utilisé pour rationaliser le traitement des collections de monographies et de littérature grise au Royaume-Uni.