Portrait : Dominique Chalm

DOI : 10.35562/arabesques.2197

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles

Mon poste de bibliothécaire se partage entre une fonction transversale au sein du département collections du SCD, qui inclut la qualité des données bibliographiques, les missions de coordinatrice Sudoc, correspondante catalogage et autorités, et la responsabilité d’une petite bibliothèque spécialisée dans le domaine de l’éducation et du professorat, celle d’un des sites de l’INSPE de Bretagne.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

La première est l’heureuse rencontre avec l’information-documentation alors que je sortais d’une maîtrise d’océanographie avec la certitude que la science est passionnante mais que je ne serai pas chercheuse. Après une formation professionnelle, j’ai exercé quelques années comme documentaliste scientifique en entreprise privée et en école d’ingénieur. L’étape suivante est la réussite, en 1999, du concours de chargés d’études documentaires interministériel qui a ouvert pour moi les bras accueillants de la fonction publique et de la vie en Île-de-France. En tant que responsable d’un centre de documentation administrative au ministère de l’Équipement à La Défense, j’ai découvert le management d’équipe, les possibilités émergentes du Web et des catalogues en ligne, et fait des rencontres inoubliables. En 2002, autre virage, je suis arrivée en détachement sur un poste de bibliothécaire à l’IUFM de Bretagne à Quimper. Il a fallu m’approprier une nouvelle identité et une nouvelle culture professionnelle, de nouvelles compétences spécifiques et cela sans passer par l’Enssib ! Depuis, je suis toujours à Quimper. Heureusement, les changements sont venus à moi. L’intégration au SCD de l’UBO puis une réorganisation du SCD créant des départements transversaux et de nouvelles missions ont fait souffler un vent de fraîcheur sur mon quotidien professionnel. Mais les étapes les plus intéressantes sont celles encore à venir. 2020, pour moi, n’est pas seulement l’année d’une désespérante pandémie, mais aussi celle d’une réinformatisation, du déménagement de « ma » bibliothèque, de l’intégration à une nouvelle équipe (de choc) et donc le début d’une nouvelle aventure.

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

C’était en 2006 lors de l’intégration dans le Sudoc des cinq bibliothèques de l’IUFM de Bretagne. Ce fut une opération techniquement très intéressante. J’ai aussi un très bon souvenir du parcours de formation à Montpellier, du bel accueil des formateurs de l’Abes (merci Laurent), et de la remarquable énergie du groupe de coordinatrices cuvée 2006 avec qui j’ai découvert la superbe ville de Montpellier et ses bars à vin !

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Je pense qu’il y aura des défis majeurs de haut vol dont je n’entrevois pas tous les enjeux, mais je pense à l’évolution des outils (enfin remplacer WinIBW ?), la digestion de la transition bibliographique, le FNE, etc. J’ai encore en tête les Jabes 2017 et la représentation de l’Abes sous forme de constellations. Je n’ai aucun doute sur la capacité des équipes de l’Abes à en faire briller les étoiles, mais vu de ma lorgnette, un des défis serait peut-être de rendre plus lisibles les traits reliant les étoiles, plus évidente leur appartenance à une seule et même galaxie.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Les collègues, le travail collaboratif. Quand on construit la réussite en équipe, façon Legos, grâce aux briques de chacun, c’est hyper stimulant et réjouissant. Réussir à se coordonner, à se comprendre, à avancer de façon synchrone, à partager des objectifs n’est pas facile, mais c’est un plaisir immense quand on y arrive.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Hum, beaucoup de choses, car j’ai en moi une bibliothécaire ronchon (avec chignon intérieur). Je dirais principalement les projets qui abusent de novlangue et d’innovation à tout crin en oubliant la réalité du terrain. Et sinon, les lourdeurs administratives, les cotes posées de travers, les lecteurs qui crayonnent les livres, les informaticiens obtus et les logiciels rétifs (l’inverse aussi), mes gaffes quand je parle avant de réfléchir, les réunions trop longues, la transition bibliographique (parfois), les portiques antivols en panne, les erreurs de livraison, les agrafeuses sans agrafes…

Si l’Abes était un animal, ce serait ?

Tout a déjà été cité ! Je dirais donc un centaure. Juste parce que c’est stylé voire badass.

Votre expression favorite ?

Professionnellement, j’aimerais tirer meilleur profit d’un proverbe souvent évoqué par un de mes deux n+1 : « Qui trop embrasse mal étreint ». Mais j’avoue utiliser plus souvent une phrase plus triviale et sur laquelle il y a peu à méditer : « Ah ben, on n’est pas sortis des ronces ! ».

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Référence papier

Dominique Chalm, « Portrait : Dominique Chalm », Arabesques, 99 | 2020, 28.

Référence électronique

Dominique Chalm, « Portrait : Dominique Chalm », Arabesques [En ligne], 99 | 2020, mis en ligne le 05 octobre 2020, consulté le 29 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2197

Auteur

Dominique Chalm

Coordinatrice Sudoc, correspondante Catalogage et Autorités, SCD de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO)

dominique.chalm@univ-brest.fr

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