Conformément à l’un des axes forts de son projet d’établissement2018-2023 (prolongé d’un an à cause de vous savez quoi...), l’Abes s’emploie à « rendre le paysage de l’IST plus lisible ». C’est à ce titre qu’elle vous livre aujourd’hui un nouveau numéro de la revue Arabesques, consacré à l’intelligence artificielle et dans lequel plus de 20 auteurs ont accepté de rédiger autant de contributions instructives et constructives. Qu’ils et elles en soient ici chaleureusement remercié-e-s.
Chaque article vous révèlera une facette de cette technologie relative aux bibliothèques et à l’information scientifique.
L’IA a plus de 50 ans mais ses concepts sont encore mal connus alors que ses applications concrètes sont aujourd’hui nombreuses, notamment dans le domaine de l’information. C’est donc faire œuvre utile que d’expliquer tout ceci de manière simple et illustrée d’exemples réels, pour partager avec les spécialistes des bibliothèques le savoir de base qui leur permettra d’apprivoiser le sujet.
Petit guide de lecture : n’ayez pas de complexe ! Pour appréhender le sujet, vous pouvez entrer dans ce numéro d’Arabesques par n’importe quel article, selon votre connaissance préalable de l’IA ou votre manière d’apprendre : en allant du concret au conceptuel, ou l’inverse. Je vous invite ensuite à lire toutes les contributions pour vraiment saisir la nature et les promesses de l’IA au service des archives, des bibliothèques et des musées.
Un autre point fort de ce numéro vient de ce qu’il nous montre à quel point l’IA s’appuie sur un travail continu engagé dans les bibliothèques il y a des années, et sur l’intégration de multiples sources de données et d’information, patiemment construites, alimentées et enrichies par des professionnels (comme Istex, Gallica, les catalogues, Wikidata, Pascal, Francis, etc. et bien sûr tous les textes produits, collectés, préparés et annotés, y compris les manuscrits).
L’IA est arrivée à un point où ses applications documentaires induisent déjà une évolution positive de nos métiers. Arabesques s’en fait l’écho en cet automne 2022, tout comme la revue ID21 de l’ADBS en juillet dernier. La création d’un chapitre francophone de ai4lam (voir l’interview page 21) en est également un indice. L’IA est entrée dans les bibliothèques, qu’on se le dise !
À la fin de cet éditorial, le dernier sous ma signature, je souhaite attirer votre attention sur un paragraphe du portrait de Gwenaëlle Marchais qui nous donne son image de l’Abes : une accolade « pour illustrer le contrat que l’Abes remplit chaque jour, qui est de mettre une équipe d’experts au service d’une communauté ». Merci chère Gwenaëlle, c’est la plus belle reconnaissance de nos efforts.
