Gwenaëlle MARCHAIS, responsable de la Bibliothèque électronique du SCD de l’université de La Réunion

DOI : 10.35562/arabesques.3103

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles…

Je suis à la fois gestionnaire des ressources numériques, avec un fort accent sur la politique documentaire, et administratrice des logiciels et sites Web du service commun de la documentation de l’université de La Réunion. J’apprécie la technicité de ce travail et l’évolution constante des outils. J’interviens comme formatrice en culture numérique et scientifique sur les publications, l’intégrité scientifique, l’identité numérique. Depuis 2021, j’assure aussi le rôle de coordinatrice Thèses et j’accompagne les doctorants pour le dépôt légal des thèses. Sensibiliser à la diffusion en accès libre et à la qualité des documents fait désormais partie de mon quotidien.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

À ma sortie de l’Enssib en 2004, j’ai pris un poste d’adjointe à la réinformatisation d’un grand SCD parisien. J’ai plongé dans le vif du sujet : travailler avec des équipes variées dont certaines découvraient le Sudoc, implémenter des logiciels d’un nouveau type, dans un contexte de pleine expansion des abonnements numériques. Un rôle d’intermédiaire passionnant qui demandait d’abord d’observer les pratiques pour comprendre les besoins de continuité et d’évolution. C’était très formateur. J’en ai gardé le goût de l’analyse des circuits de travail et de l’animation d’équipes.

J’ai ensuite pris en charge la documentation électronique, des acquisitions à l’ouverture des accès hors campus, un service inhabituel à l’époque. La demande d’assistance a été forte. J’ai adoré le travail d’invention de solutions.

À La Réunion, j’ai découvert un établissement soucieux de valoriser ses collections et de moderniser sa présence numérique. Mon équipe a bénéficié d’une belle autonomie pour monter de nouveaux projets : service de renseignement en ligne, blog de médiation documentaire, animation de comptes de réseaux sociaux.

Et puis comment oublier ma première participation à Cyclobiblio, événement professionnel collectif majeur selon moi ? Je laisse les curieux se renseigner…

Quelles sont vos relations avec l’Abes ?

Je suis une grande consommatrice de la documentation de l’Abes. Nous échangeons aussi régulièrement, via le guichet d’assistance ou par e-mail, les collègues sont toujours très réactifs. C’est aussi un vrai réseau. Depuis 2010 et les premières grandes enquêtes, l’Abes anime la réflexion professionnelle. On connaît la suite : SGBm, Bacon, etc.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

Rester attractive et conserver des équipes aussi compétentes et efficaces. Techniquement, les attentes sont fortes sur STAR, l’intranet des thèses, et sur l’évolution du Sudoc. Rester un laboratoire d’expérimentation sur des sujets tels que l’intelligence artificielle, l’exploration de données, le Web sémantique. Et conforter son rôle parmi les grands acteurs nationaux et internationaux de l’information scientifique et technique.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Je dois rester en phase avec l’actualité numérique et académique ; mes activités se renouvellent sans cesse et j’apprends constamment. Je suis aussi fière d’appartenir à une profession qui contribue à la construction et à la transmission des savoirs. J’apprécie particulièrement les moments d’échange avec nos publics, débutants comme avancés. Je me sens utile.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Je pense au « solutionnisme » technologique et aux objectifs de « changement » : on confond parfois les moyens (une technologie, un changement) et les fins (les objectifs). Qu’améliorer, mais aussi que préserver ? Au nom de quelles missions ? Je suis attentive à l’adhésion des équipes et à tous ces fonctionnements implicites efficaces, collectifs, qui donnent du sens et du pouvoir d’agir aux collègues.

Quelle image donneriez-vous pour qualifier l’Abes ?

Une accolade. J’allais répondre une poignée de main pour illustrer le contrat que l’Abes remplit chaque jour, qui est de mettre une équipe d’experts au service d’une communauté. Mais la gentillesse des collègues et leur esprit de convivialité pendant les Journées Abes invitent à l’accolade.

Votre expression favorite ?

« Dann oui na poin batay »1.

Notes

1 Traduction du créole réunionnais : « Dans oui, il n’y a pas de bataille » (Il est facile de dire oui pour éviter la discussion). Retour au texte

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Référence papier

Gwenaëlle Marchais, « Gwenaëlle MARCHAIS, responsable de la Bibliothèque électronique du SCD de l’université de La Réunion », Arabesques, 107 | 2022, 28.

Référence électronique

Gwenaëlle Marchais, « Gwenaëlle MARCHAIS, responsable de la Bibliothèque électronique du SCD de l’université de La Réunion », Arabesques [En ligne], 107 | 2022, mis en ligne le 13 octobre 2022, consulté le 18 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3103

Auteur

Gwenaëlle Marchais

Responsable de la Bibliothèque électronique du SCD de l’université de La Réunion

gwenaelle.marchais@univ-reunion.fr

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