En 2005, de nouvelles bibliothèques rejoindront le Système universitaire de documentation, formant la 4e vague. Qui sont ces bibliothèques ou plutôt ces réseaux documentaires ?
Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet
Créée en 1913 et placée sous la tutelle de la chancellerie de Paris, la bibliothèque littéraire Jacques‑Doucet (couturier, collectionneur et mécène) comprend des manuscrits, livres précieux (éditions originales, exemplaires d’auteurs, livres d’artistes, reliures d’art), des revues, photographies et archives de presse, de peintures, dessins et d’objets constituant un ensemble unique consacré à la littérature française des XIXe et XXe siècles. Née du legs de Jacques Doucet, elle continue année après année de s’enrichir de fonds prestigieux : Michel Leiris, Jean-François Lyotard, etc.
En février 2004, le colloque international « La bibliothèque littéraire Jacques‑Doucet : archive de la modernité » a marqué une nouvelle étape de l’insertion de la bibliothèque Jacques‑Doucet dans la recherche et le renforcement de ses liens avec l’Université Sorbonne-Nouvelle–Paris‑III. Aujourd’hui logée dans quelques étages aménagés d’un petit immeuble de la bibliothèque Sainte‑Geneviève, la bibliothèque prépare son redéploiement dans de nouveaux espaces sur le site Poliveau. La bibliothèque Jacques‑Doucet est accessible, sur justification, aux chercheurs à partir du 3e cycle d’études universitaires.
CEDOC
Le CEDOC est le centre documentaire de l’École militaire. Il coordonne les activités de neuf centres de documentation (sept situés à l’École militaire, un situé au Fort de Charenton et un situé à Balard au boulevard Victor).
Les centres :
- Centre d’enseignement supérieur de l’Armée de Terre – CESAT
- Centre d’enseignement supérieur de la Marine – CESM
- Centre d’enseignement supérieur aérien – CESA
- Centre des hautes études de l’armement – CHEAr
- Collège interarmées de défense – CID
- Institut des hautes études de défense nationale – IHEDN
- Délégation à l’information et à la communication de la défense – DICOD Centre d’enseignement supérieur de la gendarmerie – CESG
- Centre documentaire CEDOC – antenne Balard
Le projet du CEDOC est en cours. Les études actuelles portent sur l’organisation d’une fédération de centres (CESAT, CESM, CESA, CHEAr, CID, IHEDN, DICOD, CESG et Balard) réunis autour d’une antenne principale, le CEDOC.
ENSAM - École nationale supérieure d’arts et métiers
Huit centres documentaires sont réunis dans le réseau documentaire de l’ENSAM à Aix‑en‑Provence, Angers, Bordeaux, Châlons-en-Champagne, Cluny, Lille, Metz, Paris.
L’ENSAM est l’héritière de l’école fondée par le duc de La Rochefoucauld-Liancourt. Depuis 1800, elle se nomme l’École d’Arts et Métiers. Elle devient une école d’ingénieurs en 1907. C’est la première école d’ingénieurs en France avec 1 000 diplômés par an, une structure régionalisée. Les gadz’arts sont des ingénieurs de conception des produits et de maîtrise des systèmes de production.
La bibliothèque de l’ESTP – École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie – est associée au réseau documentaire de l’ENSAM. Cette bibliothèque est située sur le campus de Cachan, dans le « Pavillon du bois ». L’école tire ses origines du cours par correspondance, dénommé « l’École chez soi », fondé par Léon Eyrolles en 1891. Elle est, aujourd’hui, la seule grande école en France qui prépare spécifiquement aux métiers de la construction et du cadre de vie.
Au niveau ingénieur toutefois, son enseignement est suffisamment généraliste pour ouvrir sur d’autres secteurs d’activité. Elle propose dans le domaine du bâtiment et travaux publics (BTP) et de l’industrie, un éventail de formations, s’adressant à un public varié.
INIST - Institut de l’information scientifique et technique
L’INIST, premier centre intégré d’information scientifique et technique en Europe, au sein du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a pour mission de collecter, traiter et diffuser les résultats de la recherche scientifique et technique. L’INIST coopère avec des organismes en France et à l’étranger pour produire les bases de données PASCAL et FRANCIS. Dans le cadre de sa participation à la collecte et à la diffusion de la littérature grise, l’unité de recherche et innovation (URI) a pour mission d’assurer une activité de recherche propre à l’INIST-CNRS ; elle a une capacité d’innovation technologique dans les domaines des mathématiques appliquées à l’analyse de l’information, du traitement informatique du langage naturel en gros corpus, de l’application des techniques symboliques et numériques de l’intelligence artificielle.
Créé en avril 2000, le Kiosque de l’INIST résulte de la volonté d’ouvrir les portes de l’INIST à un public de chercheurs, d’étudiants, d’enseignants, de particuliers qui s’intéressent à la science et à l’information scientifique et technique plus particulièrement. C’est un centre de documentation a priori conventionnel, qui offre cependant des moyens particuliers à ses utilisateurs. Le Kiosque, c’est aussi un lieu de formation à la disposition des professionnels désireux de compléter leurs connaissances.
INRIA - Institut national de recherche en informatique et en automatique
Le réseau documentaire de l’INRIA se compose de cinq centres à Sophia Antipolis, Nancy, Rennes, Rocquencourt, Montbonnot.
L’INRIA a l’ambition d’être au plan mondial, un institut de recherche au cœur de la société de l’information. Sa volonté est de mettre en réseau des compétences et des talents de l’ensemble du dispositif de recherche français dans le domaine des STIC. Ce réseau permet de mettre l’excellence scientifique au service des progrès technologiques, créateurs d’emplois, de richesse et de nouveaux usages répondant à des besoins socio‑économiques. Son organisation décentralisée, ses petites équipes autonomes et évaluées régulièrement permettent à l’INRIA d’amplifier ses partenariats ; plus de la moitié des projets de recherche sont communs avec les universités, les grandes écoles et les organismes de recherche. Il renforce son implication dans les travaux de valorisation des résultats de recherche et le transfert technologique :
- 800 contrats R & D signés avec l’industrie,
- une soixantaine de sociétés issues de l’INRIA.
IUFM - Institut universitaire de formation des maîtres
En 2005, cinq instituts universitaires de formation des maîtres rejoignent, dans le Système universitaire de documentation, les IUFM de Limoges et de la Réunion. Les IUFM ont été créés dans le cadre de la loi d’orientation sur l’éducation – Loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 – avec ouverture des premiers instituts au 1er septembre 1990. Ce sont des établissements publics d’enseignement supérieur, placés sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale. Ils ont le statut d’établissement public à caractère administratif. Les 29 IUFM français sont rattachés par convention aux universités de leur académie.
Les IUFM ont pour mission :
- d’organiser des formations de préparation aux divers concours de recrutement des professeurs qui enseigneront dans les écoles, les collèges et les lycées, dans le cadre de l’enseignement général, de l’enseignement technique, de l’enseignement professionnel et de l’enseignement spécialisé, ainsi que des conseillers principaux d’éducation ;
- d’assurer la formation professionnelle initiale des stagiaires admis à ces concours et la formation continue des enseignants du premier et du second degrés ;
- de développer des activités de recherche en éducation.
L’IUFM d’Alsace s’est donné en outre pour objectif le développement des enseignements bilingues avec la création du centre de formation aux enseignements bilingues à Guebwiller. L’IUFM d’Alsace compte quatre médiathèques à Strasbourg, Sélestat, Colmar et Guebwiller. S’y ajoutent un centre d’autoformation et de ressources en langues à Strasbourg et bientôt un autre à Colmar.
L’IUFM de Grenoble est un réseau de six sites à Annecy, Bonneville, Chambéry, Grenoble, Privas, Valence.
L’IUFM de Créteil rassemble huit sites à Bonneuil-sur-Marne, Le Bourget, Créteil, Melun avec deux sites, Saint‑Denis, Cachan, Livry‑Gargan. L’académie de Créteil est la troisième de France par sa population et par son nombre d’élèves et d’étudiants – près d’un million. Elle comporte plus de 500 établissements publics du second degré – environ 360 collèges et 170 lycées d’enseignement général, technologique, professionnel. L’académie de Créteil compte sur son territoire un grand nombre de villes de la banlieue parisienne ainsi que des secteurs ruraux, notamment en Seine‑et‑Marne. L’académie de Créteil est jeune par ses enseignants : un grand nombre de nouveaux professeurs titulaires y sont nommés ; c’est le cas notamment de la grande majorité des stagiaires de l’IUFM de Créteil.
L’IUFM Midi-Pyrénées fédère dix médiathèques à Toulouse‑St‑Agne, Toulouse‑Rangueil, Toulouse-Muret, Albi, Auch, Cahors, Foix, Montauban, Rodez, Tarbes. L’IUFM Midi‑Pyrénées est présent sur les huit départements de la région. À ce titre, il est certainement l’établissement le plus étendu du territoire français et il constitue l’un des acteurs du développement universitaire. L’IUFM développe ses activités de recherche dans trois équipes : le CERF (Centre de recherche sur la formation), le CERFI (Centre d’études, de recherche sur la formation et l’innovation des enseignants) en relation avec les laboratoires des Universités Toulouse‑Le‑Mirail et Paul‑Sabatier et l’Institut national de recherche pédagogique.
L’IUFM de Lyon associe cinq bibliothèques à Lyon, Villeurbanne, Bourg-en-Bresse, Saint‑Étienne, Vénissieux. Sa particularité est le fonds ASPASIE ; dans le cadre de la convention sur l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, l’institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de l’académie de Lyon met à la disposition du public étudiant et enseignant, ainsi que de toute personne inscrite dans une bibliothèque de la région Rhône-Alpes ou dans toute bibliothèque universitaire, un fonds documentaire sur l’histoire des femmes et du genre en éducation, consultable à la médiathèque (5 rue Anselme à Lyon) ou accessible par prêt entre bibliothèques (livres) ou par demande de photocopies (articles de revues).
LEST - Laboratoire d’économie et de sociologie du travail
Le LEST, laboratoire d’économie et de sociologie du travail, UMR 6123 à Aix‑en‑Provence, est rattaché à l’Université de la Méditerranée et à l’Université de Provence. Le laboratoire est associé au CEREQ – Centre d’études et de recherche sur les qualifications.
