La filière STAPS de l’UFR de médecine de l’Université de Picardie Jules‑Verne a été créée en 1990 avec un effectif de 40 étudiants (DEUG 1). Elle devient unité de formation et de recherche, une UFR à part entière, des sciences du sport en 1994 et intègre des locaux neufs sur le campus en 1995. L’explosion des effectifs étudiants, séduits par la spécificité de l’offre de formation représentant un juste équilibre entre sciences biologiques, sciences humaines, pratique et théorie des activités physiques et sportives, et offrant des débouchés variés, a entraîné l’ouverture d’une antenne (DEUG) dans l’Aisne en 1996. 1 112 étudiants, dont 210 à Soissons, peuvent suivre un cursus du DEUG au doctorat, ainsi que la préparation à l’agrégation externe d’EPS et au CAPEPS, en collaboration avec l’IUFM – Institut universitaire de formation des maîtres.
Pour Amiens, acquisition (en liaison avec les enseignants), catalogage courant et mise à disposition s’effectuent sur le site de la bibliothèque universitaire de lettres et sciences humaines du campus. Un petit fonds y avait été transféré initialement, de la BU – section Santé, au moment où les étudiants déménageaient. Ces derniers bénéficient donc des collections des autres filières – psychologie, sociologie, pédagogie. La fourniture documentaire de l’antenne, qui avait elle-même investi dans un fonds initial non négligeable, est placée avec l’ensemble des bibliothèques de l’Aisne sous la responsabilité d’un conservateur, par ailleurs chargé de la « section sciences », à Amiens. Conséquences du dispositif actuel : deux acquéreurs sur le même secteur et deux circuits du livre, dont un « logistiquement » complexe. Et l’on voit la logique (de proximité) géographique s’opposer à une stratégie disciplinaire (et centralisée) d’acquisition/traitement qui aurait sa légitimité.
Catalogage et catalogue collectif
Problème commun à tous les SCD multisites : ici se conjuguent les contradictions entre géographie, répartition/qualification des personnels, implantation du SIGB et difficulté consécutive à organiser rationnellement le circuit du document dans sa totalité ; même si (et/ou parce que) le catalogage se fait pour l’essentiel dans le Système universitaire de documentation. Le SCD de l’université d’Amiens s’y est intégré fin 2001, après dix années de pratiques coopératives dans OCLC. Il faut au passage remercier pour sa constance l’équipe de catalogage et sa coordinatrice, car si l’esprit « réseau » était très bien installé, l’adaptation ne se fit pas, pour autant, sans douleur : interface de travail moins ergonomique, désapprentissage des AACR2 puis, plus récemment, du format LC‑Marc ; les procédures nouvelles de dérivation impliquant une vigilance certaine pour préserver la qualité du catalogue. À ce jour, 115 270 localisations pour la BU d’Amiens, sur 192 000 « notices BIB » dans notre catalogue et 343 814 « holdings ». Mais personne n’imaginerait plus travailler comme avant 1991. La problématique se déplace désormais vers la meilleure manière d’intégrer certaines bibliothèques de composantes, pour réaliser un catalogue de l’Université, encore limité aux périodiques imprimés. Avec une interrogation complémentaire quant au circuit le plus rationnel de traitement des ouvrages, chantier stratégique et thème, le 4 février dernier, d’une réunion de l’AURA – Association du réseau des établissements utilisateurs de l’ABES. Le Sudoc sera également précieux pour accélérer la valorisation d’un fonds de 400 ouvrages, en histoire de l’éducation physique et des sports. Un conseiller pédagogique en a fait don à la BU, par l’intermédiaire du premier directeur de l’UFR de STAPS. Ce fonds a le charme et l’intérêt d’une collection personnelle constituée sans « systématisme », au fil des parutions en librairie, mais aussi de visites chez des bouquinistes.
Merveilles de la force et de l’adresse : agilité, souplesse, dextérité par Guillaume Depping
SCD de l’UPJV
L’avenir radieux
Puisqu’au pays de Jules Verne nous sommes, anticipons…
An 2020 : le modèle FRBR a doucement relégué les formats Marc au musée de la description bibliographique et un développement sans précédent de l’enrichissement des catalogues s’en est suivi. Depuis longtemps, la génération de liens contextuels dans les systèmes locaux, permet a minima l’affichage de la page de couverture, du résumé de l’ouvrage, du sommaire éventuellement, donnant enfin à nos catalogues l’attractivité, au détriment d’une improbable interactivité, souhaitée par les utilisateurs et qui leur avait toujours cruellement fait défaut. Cela a été rendu possible, à un coût raisonnable, grâce à des accords passés vers 2010.
Les progrès technologiques permettent désormais le feuilletage du document complet en 3D, après localisation dans les rayonnages virtuels de telle ou telle bibliothèque où l’on a pu butiner à distance, sans quitter son écran…