Jean-Hugues Morneau, responsable du traitement, du signalement et de la valorisation des thèses d’exercice à la Bibliothèque Médecine – Pharmacie de l’Université Grenoble Alpes

DOI : 10.35562/arabesques.3843

p. 32

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles

Au sein du réseau des bibliothèques universitaires de Grenoble, je m’occupe de la collecte et du catalogage des thèses d’exercice de médecine – pharmacie et des mémoires de maïeutique. La plupart sont ensuite mises en ligne sur l’archive ouverte Dumas. Je participe aussi aux formations destinées aux étudiants (recherche documentaire, Zotero) ainsi qu’aux professionnels (indexation Rameau). Enfin, je porte la casquette de correspondant Autorités Rameau pour mon établissement.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Mon parcours est le résultat de rencontres. C’est en suivant les traces de Fabien, un copain de fac d’histoire, que j’ai intégré l’année spéciale du DUT info-com de Grenoble. J’y ai rencontré Frédéric Saby, qui m’a incité à candidater sur un emploi au sein du réseau culturel français à l’étranger. Recruté par Renée Herbouze, j’ai ensuite dirigé la médiathèque de l’Alliance française de Quito, en Équateur. Après être devenu bibliothécaire adjoint spécialisé, j’ai exercé cinq ans au SCD de l’Université des Antilles et de la Guyane. En Martinique, j’ai été formé à l’indexation Rameau par Lucien Pavilla ; Sylvain Houdebert m’a quant à lui confié la responsabilité de la réinformatisation pour la section Guyane. Enfin, à Grenoble, Agnès Souchon a accepté d’ouvrir l’archive ouverte Dumas aux thèses d’exercice. Je tenais à remercier ici ces collègues pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Et pour finir, spéciale dédicace à mes supers collègues cyclistes de Cyclo-Biblio !

Quelles sont vos relations avec l’Abes ?

J’ai participé plusieurs fois, et avec grand plaisir, aux journées de l’Abes. Je n’ai pas de relations régulières avec l’agence mais il m’est arrivé de la solliciter sur des points précis. Avec le recul, je réalise que j’ai souvent posé à l’Abes des questions insolubles. Par exemple, celle des thèses d’exercice, une entité aux contours très flous. L’Abes n’a pas réponse à tout et il faut faire preuve de bon sens pour continuer d’avancer sur certains dossiers.

Quels défis majeurs l’Abes aura-t-elle, selon vous, à relever dans les prochaines années ?

Mettre à la retraite CBS, le socle technique du Sudoc sur lequel je travaille depuis 2002 ! Comment ne pas évoquer ensuite l’éléphant au milieu de la pièce : une version LRMisée du catalogue Sudoc ? Cela fait des années que nous nous sommes engagés dans la transition bibliographique. Il est primordial qu’elle se matérialise enfin pour le plus grand bénéfice de nos usagers. Enfin, il faudra sûrement mener de nouvelles expérimentations autour de l’intelligence artificielle appliquée aux données catalographiques.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

Son étonnante diversité. Ma carrière atypique m’a permis de toucher à tant de choses : encadrement d’équipe, acquisition, gestion de collections, réinformatisation, formation, archives ouvertes… Côté catalogage, le métier n’a cessé d’évoluer avec la transition bibliographique, ce qui est très stimulant. Et avec le web sémantique, le travail collectif des catalogueurs constitue désormais un élément clef du nouvel écosystème mondial des données. C’est une source de fierté et de motivation !

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Le manque de reconnaissance de l’importance du catalogage et des compétences techniques qui l’accompagnent. Les conséquences sont concrètes : en 15 ans, j’ai vu fondre les postes de catégorie B dédiés au catalogage, ceux-là même dont nous avons besoin pour mener à bien la transition bibliographique et produire des métadonnées de qualité pour alimenter la science ouverte. J’avais évoqué ce fait au micro lors des journées de l’Abes et cela avait provoqué une salve spontanée d’applaudissements dans la salle.

Quelle image donneriez-vous pour définir l’Abes ?

L’Abes est le sanctuaire où officient les expert(e)s de la technique des bibliothèques. Un pèlerinage annuel permet de les rencontrer ! Plus sérieusement, L’Abes représente pour moi la coopération fructueuse et au long cours entre bibliothécaires et informaticiens.

Votre expression favorite ?

« Et en français, ça donne quoi ? ». C’est la pique que j’envoie aux gens qui abusent des termes en anglais.

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Référence papier

Jean-Hugues Morneau, « Jean-Hugues Morneau, responsable du traitement, du signalement et de la valorisation des thèses d’exercice à la Bibliothèque Médecine – Pharmacie de l’Université Grenoble Alpes », Arabesques, 112 | 2024, 32.

Référence électronique

Jean-Hugues Morneau, « Jean-Hugues Morneau, responsable du traitement, du signalement et de la valorisation des thèses d’exercice à la Bibliothèque Médecine – Pharmacie de l’Université Grenoble Alpes », Arabesques [En ligne], 112 | 2024, mis en ligne le 19 janvier 2024, consulté le 01 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3843

Auteur

Jean-Hugues Morneau

Université Grenoble Alpes - DGD Bibliothèques et Appui à la Science Ouverte - Bibliothèque Universitaire Médecine Pharmacie

jean-hugues.morneau@univ-grenoble-alpes.fr

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