L’Université Toulouse III – Paul-Sabatier compte environ 28 000 étudiants et couvre l’ensemble des disciplines scientifiques et médicales, avec un petit secteur sciences humaines et sociales. La bibliothèque universitaire de santé a vocation à desservir les deux UFR de médecine (Rangueil, à laquelle sont rattachés les enseignements des techniques de réadaptation, et Purpan), les UFR de pharmacie et d’odontologie, et l’UFR des STAPS (activités physiques et sportives), soit au total environ 8 700 étudiants. Les étudiants des UFR de médecine représentent à peu près la moitié de ces effectifs, ceux de l’UFR des STAPS un peu plus du quart, et celles de pharmacie et odontologie environ 20 % à elles deux. Ces dernières années ont été marquées par un effort important pour mieux répondre aux besoins du public : élargissement des horaires d’ouverture (de 47 h 30 à 52 h 30 en 2000, et en prévision 55 h à la rentrée 2002-2003) ; achats de manuels en plus grand nombre pour les 1ers cycles – 22 F / étudiant en 1999, 45 F / étudiant en 2000 et 2001. La bibliothèque a dû prendre en compte la documentation des étudiants des STAPS, jusqu’ici uniquement desservis par une bibliothèque d’UFR, qui ne pouvait plus faire face au développement des effectifs de la filière, passés en quelques années de 600 à 2 600. Le fonds de cette bibliothèque d’UFR a été intégré à la BU en 2001 et un effort budgétaire important a été fait pour satisfaire les besoins spécifiques de ces étudiants. En même temps, dès 1999, pour satisfaire la demande qui émergeait au sein des UFR de santé, il avait été décidé de souscrire à 25 revues électroniques sélectionnées dans les disciplines cliniques via la base de données Journals@Ovid, OVID étant déjà notre fournisseur d’accès à Medline. Cette première collection électronique a connu un rapide développement grâce à l’entrée du SCD dans le consortium Couperin, qui permet aujourd’hui l’accès de la communauté universitaire à plus de 2000 titres. Si l’offre documentaire est en net progrès, un des problèmes auxquels se heurte la bibliothèque est son implantation, toute proche de l’UFR et du CHU de Rangueil, qui satisfait le public rattaché à cette UFR, mais pénalise celui des UFR de pharmacie, odontologie et de l’UFR des STAPS, plus éloignées, et ceux de l’UFR de médecine de Purpan, très excentrée, dont les chercheurs et étudiants sont répartis entre le centre‑ville et le CHU de Purpan. L’ancienne bibliothèque du centre‑ville, devenue annexe, comble imparfaitement ce manque de documentation et le développement des accès électroniques permet de mieux satisfaire les besoins des chercheurs. Néanmoins, la prise en compte des besoins des étudiants sur le site de Purpan devrait conduire à relancer un projet de bibliothèque jamais abouti. La conscience des difficultés de ces populations étudiantes éloignées (si l’on excepte la filière STAPS où l’on assiste à un recentrage sur la BU) nous a amenés à développer des dépôts de manuels dans des salles de travail au sein des UFR de pharmacie et d’odontologie.
QUATORZIÈME SATIRE : LES CHARLATANS
Némésis médicale illustrée : recueil de satires, rev. et corr. avec soin par l’auteur ; contenant 30 vignettes dessinées par M. Daumier, et gravées par les meilleurs artistes, avec un grand nombre de culs-de-lampe, etc. Fabre, Antoine François Hippolyte / Bureau de la Némésis médicale / 1840
Dans le Sudoc
Si l’on regarde de plus près la politique documentaire de ces dernières années en focalisant sur la pharmacie et l’odontologie, on se rend compte que les achats en pharmacie représentent, selon les années, entre 20 et 30 % des acquisitions pour environ 15 % du public potentiel, et en odontologie, 8 % des acquisitions pour environ 5 % du public (chiffres de 1999). Ces chiffres reflètent le marché de l’édition, mais ce sont aussi les disciplines où le volume de prêts est le plus important ; les ouvrages de pharmacie ne servent pas qu’aux futurs pharmaciens, et, malgré l’éloignement, les étudiants d’odontologie sont plus utilisateurs de manuels. Les achats d’ouvrages (1 924 volumes, 1 457 titres en 2001 pour un budget de 70 000 euros) portent massivement sur l’édition française.
Gain de temps. Dans ce contexte, il est certain que l’entrée dans le Sudoc, grâce à un taux de recouvrement important, nous a permis un gain de temps dans le traitement catalographique, et a accéléré la mise à disposition des ouvrages. Ce gain de temps reste toutefois relatif, compte tenu de la qualité des notices, qui doivent être très souvent complétées ou « dédoublonnées ».
Prêt & localisations. C’est en fait au service de prêt entre bibliothèques que le Sudoc a apporté le plus grand confort : localisations des monographies et des thèses grandement facilitées, téléchargement des notices dans Pebnet. Cette plus grande précision des localisations pour le prêt entre bibliothèques contribue sans doute à un phénomène récent : avec le développement des revues en ligne, le volume global de prêt entre bibliothèques a décru. En revanche, les demandes sont plus pointues, pour des documents plus « exotiques » - et que le Sudoc permet de mieux localiser.
Rêve de notices. Qu’attendre de plus du Sudoc ? le regard prospectif de notre bibliothèque passe par le prisme de notre nouvelle organisation, qui démarre ce début d’été, avec la création d’un service central de traitement, qui va effectuer les opérations de réception et de catalogage pour l’ensemble du SCD – les BU de sciences et de santé, plus trois bibliothèques associées. Il est clair qu’une attente évidente est celle d’une amélioration de la base, par le « nettoyage » progressif des notices.
Du côté prêt entre bibliothèques, on rêve de trouver de nombreuses notices pourvues des liens vers l’URL du document numérisé – en espérant que tous les problèmes de propriété intellectuelle soient réglés : le service sur le bureau du lecteur, sans le filtre des photocopies, du courrier et autres vieilleries d’un autre siècle.