Dans le courant d’avril 2014, une compromission du serveur de Numes (inventaire en ligne des corpus numérisés et des projets de numérisation des établissements et organismes de l’enseignement supérieur et de la recherche) a amené l’Abes à fermer définitivement cette application avec trois mois d’avance sur le calendrier initialement prévu. Issues d’une commande de la sous-direction des Bibliothèques et de l’Information scientifique (SDBIS) en 2006 et de développements externalisés, la base publique et l’interface de saisie professionnelle avaient ouvert en septembre 2009 et étaient co-administrées par l’Abes et le TGE Adonis. Le premier bilan de l’application, dressé en 2011, avait permis de concentrer les actions de l’Abes en direction du signalement des unités numérisées, tout en concluant à l’inadéquation structurelle de Numes et du modèle de données Michael au regard des enjeux inhérents aux projets de numérisation. Cette inadéquation s’est vue confirmée à l’occasion de la mise en place des dispositifs BSN 5 d’encouragement aux projets de numérisation dans l’enseignement supérieur et la recherche : l’idée d’une réorientation de l’application ayant fait long feu, la cessation du contrat de maintenance liant l’Abes au prestataire, ainsi que la fermeture de Numes, avaient été prononcées pour le milieu de l’année 2014. Les données de Numes, peu nombreuses (comprenant notamment 206 notices de corpus), ont été sauvegardées par l’Abes. Elles seront communiquées à tout établissement qui en fera la demande. Une réflexion est en cours sur la façon de satisfaire, d’une part, aux exigences de pilotage national des projets de numérisation et, d’autre part, aux besoins de signalement.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
son père,
l'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur,
et la TGIR Huma-Num, succédant au TGE Adonis,
ses tuteurs,
ainsi que les 206 notices de corpus qu'il laisse orphelines,
ont le regret de vous faire part de la disparition aussi soudaine qu'attendue de
NUMES,
inventaire en ligne des corpus numérisés et des projets de numérisation
des établissements
de l'enseignement supérieur et de la recherche,
et dont le serveur Céleste a succombé à une cyber-attaque de pirates
non encore identifiés,
durant la nuit du 19 au 20 mars 2014,
survenue dans la 5e année d'une existence aussi courte que chancelante,
précédant de trois mois la date initialement prévue de ses funérailles.
Les obsèques ont eu lieu dans la plus stricte intimité.