Dans le précédent éditorial, Patricia Mercader évoquait Alain-Noël Henri et, avec lui, la figure de Socrate. Le présent numéro de Canal Psy demeure dans cette lignée. Ceci d’abord parce que le dossier porte sur la Formation à Partir de la Pratique que l’on doit à Alain-Noël Henri. Mais, au-delà de cette thématique, se perçoit dans les contributions de ce dossier une convergence portant la marque de la filiation socratique. Cette convergence dessine en effet les traits d’une formation à la psychologie qui, visant à favoriser la portée transitionnelle des savoirs psychologiques, met en jeu une manière de maïeutique et d’ironie à la fois subjectivantes et dépaysantes.
Je resterai dans la même tonalité en soulignant que l’écriture peut être aussi un moyen pour se former en psychologie, pour intégrer les savoirs disponibles en cette matière et un mode de questionnement, pour cerner à travers eux et par ce biais certaines questions qui nous animent. En portant à votre attention trois rubriques de Canal Psy, je voudrais faire remarquer qu’elles offrent un large clavier d’écriture qui peut vous donner l’opportunité d’expérimenter différentes modalités d’appropriation et de transmission.
Aperçu a été créé pour constituer un contrepoint de lecture. Les thèmes abordés n’ont pas à être en continuité thématique avec le dossier. Vous pouvez donner une avant-première ou une reprise de vos travaux en cours. Il est aussi possible de présenter un ouvrage, un auteur, une pratique, un lieu… et ceci sous la forme d’un article ou d’une interview (10 000 signes).
Échos se prête au compte rendu, d’un colloque, d’une conférence, d’un prix (4 500 signes)…
À Propos laisse un large champ d’initiatives. Vous déployez les questionnements qu’un film, un livre, une exposition… ont fait naître dans le but de faire partager aux lecteurs une interrogation psychologique en prise avec le vif de ce qui se présente et survient (4 500 signes). Dans les parutions antérieures de Canal Psy, vous trouverez des illustrations diversifiées de ces rubriques.
Sachant que l’écriture est assez souvent facilitée par la commande je terminerai par là. La vie est belle vient de passer sur les écrans lyonnais et les éditions Folio ont publié le texte de ce film. Il me semble qu’il y a à écrire, à propos de ce film, sur ce qui est en jeu lorsqu’on veut parler de ce qui touche à une zone collective d’horreur et d’impensable et que l’on est pris par la culpabilité qui vient peut-être de la crainte qu’en parlant et en pensant l’horreur, on ne l’efface. Alors, à vos stylos ?