Dans ce numéro d’automne avec lequel nous commençons l’année, trois auteurs nous proposent de nous pencher sur la phase de transition qu’est l’adolescence et les remaniements psychiques qui l’accompagnent.
Dans son texte, Monique Domenget introduit des hypothèses sur la genèse du comportement antisocial en rappelant les racines précoces de la construction psychique du sujet en lien avec ses premiers objets d’amour ; bases sur lesquelles l’individu développe et apprend à gérer ses afflux émotionnels. À partir de là, Monique Domenget s’intéresse à ce qui peut échouer à se construire du lien à l’autre et amène certains sujets à des « solutions » relationnelles défensives de type perverses.
Pascal Hachet quant à lui nous présente des cliniques d’adolescents marquées par des prises de risque apparaissant « en rupture » avec la réalité. À travers l’étude du roman Harold et Maude, puis du film Le Grand Bleu de Luc Besson, Pascal Hachet tente de mettre en évidence certains comportements déviants de l’adolescence, « rituels détraqués », déconnectés d’une crise mâturante, qui restent bloqués dans un lien de défi à l’objet.
Puis Richard Durastante évoque pour nous sa pratique de psychologue clinicien au sein d’un Point Écoute de banlieue où il est amené à rencontrer des adolescents consommateurs de cannabis et des parents démunis face aux transformations de leur enfant. Richard Durastante développe ici son approche : la tentative de mise en sens du symptôme de l’adolescent avec les spécificités du lien familial et générationnel. Son hypothèse principale étant que l’addiction au cannabis de l’adolescent porte la trace de carences représentatives familiales.
En rubrique « Écho », Pascal Roman a bien voulu répondre à notre souhait de relayer auprès de vous les réformes du Master qui se mettent en place progressivement depuis l’année dernière à l’Université Lumière Lyon 2.
Bonne lecture à tous.