Pour ce numéro de décembre-janvier, nous avons choisi de vous parler de l’univers carcéral, et des différentes pratiques des psychologues qui interviennent aussi bien en amont qu’en aval de l’incarcération.
Le numéro s’ouvre ainsi sur le texte de Didier Weber qui traite de la mission d’expert auprès des tribunaux. Qu’attend-on d’un psychologue convoqué pour une expertise ? Comment définir la relation au prévenu qu’il rencontre ? Et y a-t-il quelques fondamentaux à rappeler ici du fait du positionnement « charnière » où le psychologue est appelé ?
Puis un collectif de psychologues réuni autour d’Élisabeth Leclerc nous décrit les spécificités de la pratique de ceux que l’on appelle communément les « psys de coursive », qui soutiennent le personnel pénitentiaire. Ces psychologues cliniciennes mettent en lumière toute la subtilité et la souplesse nécessaire au psychologue pour trouver-créer cet espace « d’entre-deux » possible dans ce contexte. Toute une réflexion nous est ainsi proposée sur ces nouvelles pratiques qui s’inventent sur le terrain.
Enfin André Ciavaldini présente la prise en charge thérapeutique post-carcérale de l’auteur de violences sexuelles, telle qu’elle est pensée au Pari, centre de psychothérapie grenoblois. L’auteur nous rappelle que dans cette situation de judiciarisation, le psychologue est amené à prendre en compte les différentes contraintes et obligations associées. A. Ciavaldini développe ici les différents cas de figure à envisager ainsi que leurs implications dans le processus thérapeutique.
Ce mois-ci vous ne trouverez pas notre habituelle rubrique qui a dû céder sa place à ce dossier conséquent, en contrepartie cependant nous avons introduit davantage d’illustrations réalisées par Mademoiselle Sylvie Sedillot qui agrémentent avantageusement le numéro ainsi qu’un « espace détente » sous la forme de mots-croisés proposés par Alain-Noël Henri.
Très bonne lecture…