Il faut que tout change pour que rien ne change

DOI : 10.35562/arabesques.1770

p. 3

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éditorial

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L’évolution des compétences et des fiches de poste en bibliothèque a toujours été nécessaire1. Sans fausse modestie ni vanité, il semble même que, s’il existe une profession qui a su se renouveler et s’adapter à son environnement, c’est bien celle des spécialistes de l’information.

 

 

De l’adoption de l’internet et des réseaux sociaux à celle des supports numériques, de la mise en œuvre de nouveaux modèles économiques et de diffusion de la connaissance (l’open access notamment) à la programmation d’outils virtuels, du renouvellement des pratiques de formation des publics à la méthodologie UX Design, ces nouvelles compétences – et tant d’autres relevant des « soft skills, digital skills2 de la library carpentry ou du data management », veuillez excuser ces anglicismes – n’ont pas posé de difficultés majeures à la corporation des alertes bibliothécaires, dont la plasticité mentale force le respect – et bat en brèche certaines représentations que la profession se fait d’elle même.

Pour suivre le mouvement voire l’anticiper, les bibliothécaires apprennent, expérimentent, et promeuvent ces nouveautés. Ayant su ainsi s’adapter et évoluer, notre profession a été capable, non seulement de remplir mais d’élargir sa mission de gestion des collections, de signalement, d’accueil et de médiation vers les publics. Bravo !

Il reste cependant à conduire le grand chantier de la transformation de l’organisation de nos établissements, s’appuyant sur les nouvelles compétences et offrant des trajectoires professionnelles renouvelées aux professionnels de l’IST et des bibliothèques.

Prélude à l’action, une réflexion collective est désormais engagée, sur la base d’états des lieux et d’analyses menées par l’Inspection générale comme par les groupes professionnels.

Je tiens à remercier tout particulièrement la BU de Lyon 3, l’INIST-CNRS et l’IR Metopes qui, dans le cadre d’une collaboration fructueuse avec l’Abes ont offert à la revue Arabesques une véritable version en ligne sur la plateforme Prairial3, une version qui sera, j’en suis sûr, bien appréciée en ces jours si particuliers de confinement.

Dernière minute : Les circonstances sanitaires que nous traversons collectivement nous conduisent à annuler les Journées Abes 2020. Leur fil conducteur, consacré justement à la thématique de l’évolution des compétences en bibliothèques, avait pour intention de « donner de l’élan à nos métiers ». Espérant que cet élan sera au rendez-vous les 18 et 19 mai 2021.

Avec espoir et détermination. Portez-vous bien.

Notes

1 Le titre de cet éditorial est bien évidemment emprunté à une célèbre réplique du « Guépard », le film de Luchino Visconti inspiré du roman publié à titre posthume de l’écrivain sicilien Guiseppe Tomasi di Lampedusa

2 Les associations professionnelles ainsi que les acteurs économiques de l’IST s’intéressent fortement au développement des nouvelles compétences :

https://adbu.fr/category/ commission/evolution-metiers-competences

https://libereurope.eu/ strategy/digital-skills-services

https://librarycarpentry.org

https://rdmla.github.io

3 https://publications-prairial.fr/arabesques

Illustrations

References

Bibliographical reference

David Aymonin, « Il faut que tout change pour que rien ne change », Arabesques, 97 | 2020, 3.

Electronic reference

David Aymonin, « Il faut que tout change pour que rien ne change », Arabesques [Online], 97 | 2020, Online since 20 mai 2022, connection on 27 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=1770

Author

David Aymonin

Directeur de l’Abes

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